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Paris se tape Valence, gros chocs ailleurs

Par Swann Borsellino
5 minutes
Paris se tape Valence, gros chocs ailleurs

Les supporters parisiens auront vibré jusqu'au bout des tirages, mais finalement leur chatte légendaire leur a permis de s'en sortir presque indemnes. Opposés à Valence en huitièmes de finale de la Ligue des champions, les joueurs de Carlo Ancelotti ont de sérieuses chances de voir le top 8 européen. Gros chocs en perspective entre Milan et le Barça, le Real Madrid et Manchester United et Arsenal et le Bayern.

Valence CF – PSG

Et bam, le Paris Saint-Germain a ressorti son amulette. Après la combo Dynamo – Dinamo – Porto au premier tour, la main invisible parisienne, plus efficace que celle d’Adam Smith, a une nouvelle fois été efficace. Alors oui, Valence, ce n’est pas nul du tout. Par période, c’est même plutôt bon. Mais l’inconstance espagnole, couplée à la forme qui sera celle des Parisiens au mois de février, paraissent être des données suffisantes pour que les hommes d’Ancelotti ne tremblent pas trop avant d’intégrer le top 8. Plus qu’un duel Zlatan – Rami, plus qu’un duel de génie entre Ménez et Cissokho, cette rencontre est l’occasion pour les Parisiens de se chauffer à l’échelle européenne, lors d’une double rencontre à enjeux. Avant, peut-être, de tomber sur un cador. Peut-être.

Galatasaray – Schalke 04

Un kebabico, sauce samouraï. Enfants de Gelsenkirchen, Gundogan, Özil et les frères Altıntop jetteront un coup d’œil particulier à ce match équilibré entre le leader du championnat turc et un Schalke légèrement à la ramasse en Bundesliga, mais pas mauvais en Ligue des champions. Septièmes en Allemagne, les coéquipiers de Klaas-Jan Huntelaar, sans entraîneur fixe, essayeront sûrement de se remémorer leurs exploits d’il y a deux ans. À cette époque, les joueurs de Ralf Rangnick, à la peine en championnat, s’étaient hissés jusqu’en demi-finale de la plus belle des compétitions. Les Turcs, eux, emmenés par Burak Yılmaz, meilleur buteur de la C1 cette saison, tenteront de s’offrir un beau quart de finale, comme Fenerbahçe en 2007-2008. Ouais, Umut Bulut pourrait bien s’offrir un top 8.

Celtic Glasgow – Juventus Turin

Le pied pour les amateurs de film de 8 heures sous titrés en slovaque. Si l’ambiance et les frissons promettent d’être au rendez-vous au Celtic Park, le match, lui, pourrait bien être dégueulasse. Voire pire. En effet, cette rencontre entre le Celtic et la Juve, c’est avant tout une guerre entre deux tanks blindés. Si les joueurs d’Antonio Conte ne manquent jamais l’occasion de mettre une mandale à un petit club rital qui le demande, les Turinois, outsiders légitimes de la compétition, ne feront pas le déplacement en Écosse pour y développer un football flamboyant. À domicile, en revanche, les Italiens, leur milieu de terrain totalement fou, la classe de Pirlo et les centres de Lichtsteiner pour Didier Drogba peuvent faire rêver. Les joueurs de Neil Lennon, eux, joueront avec leurs armes. Et leur cœur, évidemment.

Arsenal – Bayern Munich

Aïe ! Enfin ouch, en VO. Voilà, grosso-merdo, ce qu’ont dû se dire les derniers fans un peu optimistes des Gunners. Bah ouais, cette saison devrait bien être une nouvelle moisson sans titre. Car l’équipe qui fera le déplacement à l’Emirates pour disputer une place en quart de finale aux Londoniens n’est pas une équipe de rigolos. À dire vrai, c’est l’un des gros favoris de la compétition. Revancharde après la défaite aux pénos à la maison la saison passée, l’armada offensive munichoise ne devrait pas blaguer avec la défense médiocre londonienne. Une opposition qui fait saliver, cependant.

Shakhtar Donetsk – Borussia Dortmund

Ils peuvent faire les malins, les cadors, mais la vraie opposition sexy chocolat, elle est peut-être là. Équipes les plus séduisantes de la phase de poules, le Shakhtar Donetsk et le Borussia Dortmund vont se tirer la bourre pour une place dans le top 8 européen. Lâchés en Bundesliga comme Jimmy Casper dans les lacets de l’Alpe d’Huez, les joueurs de Jürgen Klopp, impressionnants dans un groupe de la mort qu’ils ont fait leur, pourraient bien faire de la C1 un objectif secret. Ouais, on n’aime pas trop le dire, mais au fond, ce BVB, on est obligé de bien l’aimer. Parce qu’il joue et parce qu’il fleure bon les nineties, alors pourquoi pas une finale contre la Juve, hein ? De leur côtés, les Ukrainiens, enfin, les Brésiliens, du Shakhtar devraient faire honneur à leur statut d’équipe-piège du tirage au sort. Quoique privés de compétition nationale jusqu’en mars, les hommes de Lucescu, emmenés par leur gâchette arménienne Mkhitharyan, devraient faire trembler le mur jaune du Signal Iduna Park.

AC Milan – FC Barcelone

Oldies but goodies. Un duel qui fleure bon le football et la Ligue des champions. A priori déséquilibrée, la rencontre entre un Milan en période de transition et un Barça qui déroule en Liga pourrait bien se rééquilibrer avec l’enjeu. Mais au fond, ça reste Mario Yepes contre Lionel Messi, hein. Déjà champions d’Espagne, les joueurs de Xavi – ouais, on va dire ça pour le moment – ont tout le loisir de se concentrer sur la C1. Emmenés par le seul pharaon El Shaarawy, les Italiens et leurs faux airs d’OGC Nice, semblent un peu maigres pour tenir la comparaison sur deux matchs. Après, on n’est jamais à l’abri d’un retourné de Philou Mexès.

Real Madrid – Manchester United

Il est là, le choc. Et vu le tirage au sort, ce n’est pas seulement ses ambitions que défend Manchester United sur cette rencontre, mais l’honneur de l’Angleterre, qui pourrait bien n’avoir aucun représentant en quarts de finale de la compétition. Au vrai, les Red Devils n’ont pas la gueule de ceux qui vont faire trembler le grand Real Madrid à la maison, surtout derrière. Les hommes de Sir Alex Ferguson, qui ont récupéré récemment Nemanja Vidić et qui peinent à terminer une rencontre de Premier League sans prendre un pion, pourraient bien souffrir face à la puissance de feu espagnole. Quoi qu’il en soit, les deux rencontres promettent. Les bookmakers sont déjà au boulot.

Porto – Málaga Presque un derby, tiens. En tout cas, ils ont presque le même maillot et, surtout, la même passion : celle du beau jeu. Déchus de leur première place à cause de l’Arconada de Helton, les coéquipiers de Lucho González se préparent à un duel équilibré et sérieux face à l’équipe surprise de cette phase de poules. Très séduisants face au Milan, au Zénith et à Anderlecht, les Espagnols, sans le sou en début de saison, ont choisi le panache pour répondre à un échec économique. Les frappes d’Eliseu, les crochets d’Isco et le bain de jouvence de Javier Saviola. Suffisant pour taper un Porto très solide et plus expérimenté ? Pas sûr.

Au fait, il y a les Bleues qui jouent

Par Swann Borsellino

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