L1 – Nancy-Paris et les autres

Nancy – PSG : 1-1

Trois jours après leurs flamboyantes qualifications face à Motherwell et Kayserispor pour le prochain tour de l’UEFA, Lorrains et Parisiens remettaient le couvert.

Coup de sifflet final (1-1, têtes de Hoarau et Macaluso). Deux enseignements majeurs, dont un pas vraiment majeur : Nancy prend la tête du classement si l’on regarde juste la colonne des matchs nul. 5 en 8 rencontres, dont un joli 4 sur 5 à Marcel-Picot.

Côté parisien, le truc essentiel à retenir, c’est que même lorsque Rothen, Giuly et Makelele ont mal au mollet, à la cuisse ou à la maladie, eh bien une recrue fluorescente comme Kezman ne parvient pas à s’immiscer dans le 11 de Le Guen.

En débarquant à Paris cet été, Charles Villeneuve ne pensait sûrement pas que début octobre, il allait falloir compter sur Bourillon, Sankharé, Luyindula ou encore Pancrate pour aller chercher un point en Lorraine.

Pire, au moment de prendre ses fonctions, le président du PSG ignorait sûrement qui étaient Guillaume Hoarau et Stéphane Sessègnon, respectivement buteur et passeur décisif hier soir (0-1, 2e).

L’an dernier, Hoarau avait claqué 28 buts avec le Havre. C’était de la Ligue 2, okay, mais il laissait déjà entrevoir ce potentiel à saccager des situations favorables. Pour ceux qui n’auraient pas encore pigé, le concept Hoarau 2008-2009, c’est une avalanche d’occas’, un pourcentage de réussite scandaleux, des appels de balle incessants, un pressing tout-terrain et plus généralement un travail défensif plus que respectable, des quolibets, des banderoles injurieuses, un mental de guerrier. Au printemps prochain, la barre des 18 buts sera passée tranquille, au premier essai, sans forcer, et en rouleau ventral.

En l’absence de son trio d’internationaux bling-bling, le PSG ne peut pas jouer au ballon, c’est comme ça. Et même avec sa pimpante triplette, Paris n’aurait pas gagné hier. Ouais, Mateja Kezman serait quoi qu’il arrive rentré vers la 66e, aurait bazardé une vilaine balle piquée dans les bras de Bracigliano et aurait tenté d’apporter sa “patte” au jeu parisien. Pas forcément une aide.

A Nancy, la vie est un long cours d’eau tranquille. Fortuné est un bon attaquant qui ne marque pas, Macaluso a une tête de méchant et une détente suffisante pour chevaucher Ceara et Landreau, et Pablo Correa une tendance à s’épanouir dans le bégaiement : « On a retrouvé de l’allant, une équipe qui voulait aller de l’avant. Je suis bien content de la première mi-temps qu’on a faite. Cela donne de l’espoir. L’équipe en face était bien en place » .

Au retour, Paris et Nancy partageront les points.

Les autres matchs

Saint-Etienne – Monaco (2-0), Rennes – Lyon (3-0)

Bonne semaine pour les Verts, qui retrouvent leur black panthère qui n’en finit plus de se mettre à quatre pattes. Après son doublé inscrit dans le Chaudron face à Tel-Aviv, Gomis remet ça en inscrivant un but assez fou sur une contre-attaque supersonique.

En parlant de but dingue, un type de 35 ans pas mal talentueux et désagréable a cogné à lui seul l’Olympique Lyonnais. Pagiiiiiis est magique. 1-0, 2-0, 3-0. Le premier du droit, le second du gauche, le dernier du fond du cœur et de vingt-cinq bons mètres. Hier, Anthony Réveillère a dû particulièrement rencontrer des difficultés à trouver le sommeil.

Samedi soir

Bon dernier, le HAC n’a pas volé sa place. Face au Mans (1-2, Maïga 89e et Gervinho 92e), les Normands ont pris cher. Troisième fois de la saison qu’ils s’inclinent après avoir mené au score. La lanterne rouge, c’est cadeau.

Parfois, l’OM va mal malgré Mandanda. Face à Caen, Marseille s’est imposé (2-1, Ben Arfa et Niang) en dépit de la boulette de son portier, qui profite à Savigoal. Bonjour Steve.

Après sa désillusion européenne, Bordeaux gagne à Lorient (2-1), doublé de Fernando et bisou de Gourcuff à papa. Sochaux prend un point à Nice (1-1) et lâche la honteuse 20e place. Lille s’octroie le derby du Nord grâce à un but risible (1-0 csc Abardonado). Grenoble arrête enfin les conneries (défaite 0-1 face à Nantes).

Aussi, on peut soupçonner le Toulousain Gignac de cacher quelques bourrelets sous son maillot violet. N’empêche, en plantant l’unique but de la rencontre face à Auxerre (1-0), il permet aux siens d’être le dauphin de l’OL.

Bientôt la Ligue des Champions, et déjà des rêves plein la tête… Pourquoi pas une affiche au Stadium face à Liverpool ?

Matthieu Pécot