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Clément Cotentin : « Je rêve que les supporters de Caen reprennent un tube d’Orelsan »

Propos recueillis par Pierre Maturana
Clément Cotentin : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Je rêve que les supporters de Caen reprennent un tube d’Orelsan<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

C'est sans doute l'un des meilleurs documentaires de l'année. Dans Montre jamais ça à personne, disponible sur Amazon Prime Video, Clément Cotentin exploite et explore près de 20 ans d'images qu'il a tournées en suivant son grand frère, un certain Orelsan. Mais même s'ils ont tous les deux grandi dans la passion de Malherbe, c'est Clem qui reste le plus footeux des deux.

On avait interviewé Orelsan il y a une dizaine d’années, dans le magazine vers 2009 et sur le site en 2011. À l’époque, à chaque fois, il nous avait dit qu’il suivait le foot en dilettante et qu’en gros, c’était toi le footeux de la famille… Rien n’a changé ? Je me souviens de cette interview, il parlait de moi, enfin il disait juste « mon frère », mais j’étais déjà trop fier, j’étais comme un ouf ! Il s’est remis un peu récemment à suivre Malherbe, mais c’est vrai qu’il a toujours été un peu moins compète que moi. Orel faisait du roller, puis il a commencé à kiffer le basket et il s’y est mis à fond comme il le fait pour pas mal de trucs. Donc voilà, il est plutôt parti vers le roller, un truc un peu moins « compète classique » , il s’est un peu écarté des résultats sportifs. Là, il y reprend un peu goût, il est revenu habiter à Caen, donc il se réintéresse à Malherbe. Mais c’est vrai que je suis le foot de façon plus régulière. Je suivais vraiment Caen à fond entre 1998 et 2005 où j’allais à peu près à tous les matchs à domicile, ou alors on se débrouillait avec les potes pour avoir des places gratos. On avait même le site smcaen.net, qu’on appelait pompeusement « le premier site non officiel du Stade Malherbe ». Ça me permettait d’aller aux entraînements, d’interviewer Vincent Planté, Cyrille Watier, Sébastien Mazure, je faisais des comptes-rendus, des billets d’humeur et tout… C’est un peu comme ça que j’ai mis les pieds, sans trop faire exprès, dans le journalisme sportif. Je suis moins maintenant, je suis plus sports américains, NBA, NFL, mais j’ai toujours un œil quand même sur les résultats de Malherbe. Je ne peux pas te réciter les effectifs par cœur, mais quand je ne peux pas regarder les matchs, je regarde tous les résumés, les scores, etc.

Pourtant, dès le début du documentaire, tu expliques que tu joues au foot américain. C’est parce que tu es nul au foot ?(Rires.) Ouais, je joue aux Conquérants à Caen ! Au foot, mes potes s’amusent à dire que je ne sais pas quel est mon bon pied parce qu’en fait, je n’ai pas de bon pied, mais que j’ai un moins mauvais pied ! La légende, c’est que j’ai de la puissance dans le gauche et de la précision dans le droit. Et comme c’est très dur de tirer des deux pieds en même temps…

Il y a quelques images à D’Ornano dans le docu. Vous y allez souvent ? C’est quoi votre rapport au stade ?On y est allés en août, là, pour un match contre Nancy. J’ai des enfants en bas âge, donc je les emmène comme mon père et mon oncle nous emmenaient à Venoix, l’ancien stade avec le vélodrome autour. On y recevait des équipes comme l’OM de Waddle, on était comme des oufs quand on y allait avec mon grand cousin ! D’ailleurs, j’ai mon cousin qui a fait Viking, la mascotte du club aussi ! Au début, on était en populaire, donc je me demandais pourquoi les autres ne chantaient pas, puis quand je suis allé dans d’autres tribunes, je me suis dit : « Ah ouais, c’est pas mal en fait de voir le match ! » (Rires.) J’habite à Paris maintenant, donc j’y vais moins, mais je kiffe toujours y aller quand je peux. Puis c’est bête, mais là, ils ont refait les sièges, ils ont remplacé les sièges verts un peu cheum par des sièges aux couleurs du club, c’est cool ce qu’ils ont fait, c’est un beau stade.

Mes potes disent que je ne sais pas quel est mon bon pied parce que je n’ai pas de bon pied, mais un moins mauvais pied !

Ton pire souvenir de stade ?J’ai une anecdote qui date de la demi-finale de Coupe de la Ligue 2005 contre Monaco, l’année où on va en finale contre Strasbourg. À la mi-temps, le speaker nous annonce qu’il va présenter la nouvelle recrue, Mohammed Idrissou, un mec qui a joué en Allemagne. On est comme des oufs, tu as tout le stade qui gueule : « IDRISSOU, IDRISSOU, IDRISSOU ! » Il prend le micro, il hurle : « JE VOUS AIME DÉJÀ !!! » On pensait avoir recruté un Cristiano Ronaldo, tu vois, pour comparer ! Sauf que le club n’avait pas vu qu’il était blessé au genou : il n’a jamais joué un match avec Caen. Du coup, on a un joueur qui n’a jamais joué et on perd la finale de la Coupe de la Ligue après. À la fois un souvenir de malade et une énorme déception.

Orelsan au match Caen-Saint Eitenne en 2012

Pendant le dernier Caen-Le Havre, les deux kops ont fait référence à ton frère. Ça t’a fait un truc, j’imagine… Tout le monde m’a envoyé les photos ! On entre dans un univers parallèle ! Moi, je me rappelle qu’on chantait « Allez les avants caennais ! » quand j’avais quinze piges, et là, c’est les trucs de mon frère, c’est incroyable. Mon rêve, ce serait que le kop reprenne un tube d’Orel, genre « Toujours autant de pluie chez moi », à l’anglaise, un peu comme quand on faisait « LO LOLO LO LOLO LO » sur les White Stripes. (Il chante, NDLR.) Tu vois, tu fais un vieux 0-0, tu vas rentrer chez toi en te disant « bon… », mais vers la fin, tout le monde qui aurait chanté : « Mais il fait quand même beau, il fait beau, chez moi… » Donc si je peux faire passer ce message-là aux kops, aux supporters, rencontrer les chefs pour en parler, j’en profite, c’est mon rêve ultime !

À une époque, il y avait une rumeur qui disait qu’Orelsan et d’autres célébrités du coin, type Denis Brogniart, pourraient mettre des billes dans le SM Caen. Je ne suis pas trop au courant. Après, même si on ne suit pas tous les résultats au jour le jour comme avant, c’est un club qui reste dans notre cœur. Je le dis d’ailleurs dans le docu, on vient d’Alençon à la base, donc pour nous, Caen, le club, c’est un peu mythique. Par rapport à Alençon, où à part avoir sorti Mvuemba et fait vaguement une épopée en Coupe comme n’importe quel club, quand t’as huit, dix ans et que tu découvres Malherbe, tu en prends plein les yeux, avec le stade qui chante et tout. Et puis, c’est un club un peu particulier, les gens aiment bien l’équipe, la ville de Caen, les couleurs sont cool, je ne sais pas pourquoi, mais il y a un truc qui fait que j’ai l’impression que c’est un club que tout le monde apprécie.

Avant, on traînait dans Caen avec des maillots de New York, maintenant on fait l’inverse !

Vos couleurs font de vous le Barça de Normandie, c’est pour ça ! D’ailleurs, dans le docu, on voit beaucoup d’images de concerts, et on remarque qu’Orel porte souvent des maillots de foot. C’est toi, le fan de foot, qui l’aides à choisir le cas échéant ?Non, non, c’est lui ! C’est souvent des maillots de Caen, même le jaune, là ! Ce maillot jaune, il l’a porté lors d’un concert à New York ! Avant, on traînait dans Caen avec des maillots de New York, maintenant on fait l’inverse !

Orelsan sur scène avec un maillot, jaune, de Caen

Dans le documentaire, vous êtes vraiment un groupe de cinq : Skread, Ablaye, Gringe, Orelsan et toi. De quoi faire un five ! Mais surtout, on voit que vous fonctionnez vraiment comme une équipe. Ça nous arrive de taper un foot, même si je suis plus basket, j’en ai fait pendant longtemps. C’est vraiment une équipe, chacun a son rôle, chacun a ses qualités et les défauts qui vont avec les qualités. C’est comme une équipe, tu compenses les défauts des autres avec des qualités pour essayer d’aller tous dans la même direction, sinon, tu as beau être talentueux, bah ça ne sert à rien. Tu as mon frère qui est hyper créatif, mais qui peut partir dans tous les sens, donc il faut un mec comme Skread, un numéro six, qui va recadrer, récupérer les ballons et relancer un peu propre. Tu as Ablaye qui est en défense centrale derrière, qui est capable de poser le pied quand tout commence à prendre l’eau et de dire à Orel « pars devant, je te fais une longue passe », et puis tu as Gringe, l’ailier feu follet, qui à tout moment peut te claquer un retourné de 40 mètres ou disparaître parce qu’il n’a plus de jus et qu’il a tout donné pendant les dix premières minutes ! Et moi, je suis à la fois l’analyste vidéo et le kiné pour mettre tout le monde dans les meilleures dispositions possibles.

On a l’impression, à la différence de nombreux autres rappeurs, qu’il y a assez peu de références ou de connexions au foot dans la carrière et les textes d’Orelsan. Comment tu l’expliques ?C’est vrai qu’on a peut-être plus été influencés par le basket. Tu retrouveras plus de références au foot dans les plus vieux textes quand il parlait de ne pas changer « d’équipe qui fait match nul » par exemple.

Il y en a quelques-unes à ses débuts effectivement, mais il y a de moins en moins de punchlinesfoot dans ses textes. C’est vrai que son écriture évolue aussi avec le temps. Maintenant, il est de moins en moins dans la punchlinetypique du rap avec un procédé d’exagération, il est plus dans une écriture « faussement » simple qui laisse un peu moins la place à des métaphores de foot ou de sport qui servent plus souvent à faire des figures de style pour des punchlines.

Il y aurait peut-être plus de foot dans les textes de ton frère si Caen avait réellement marqué le foot des années 1990 et de votre enfance !(Rires.) Le club de Caen correspond bien à la ville et à Orel : style, que tout le monde aime et en même temps qui ne fait pas trop de bruit. Tu ne sais jamais quand ils vont te claquer une remontée folle ou tomber en dépression.

Dans ton documentaire, on voit aussi que vous vous butez pas mal sur la console, sur PESnotamment… Donne-nous un peu les profils des joueurs. Ouais, beaucoup de PES, PES, PES au début, puis FIFA après, et beaucoup de Mario Kart aussi. C’est un peu comme dans la vie. Gringe, élégant et dribbleur. Orel, des troubles d’attention, mais c’est le seul que j’ai vu marquer plusieurs corners rentrants. J’ai joué des heures et des heures à PES, je n’en ai jamais marqué un, lui il en a mis genre trois… Il est capable de te sortir des trucs de ouf. Skread ne jouait pas parce qu’il ne joue qu’aux jeux où il est bon ! Et Ablaye jouait juste pour le kif, gagner ou perdre, il s’en foutait un peu, il voulait juste se marrer.

Pour Invisible, tu avais décortiqué le coup franc. Pourquoi tu avais choisi ce geste et pas un autre ? C’était le premier épisode oui, avec Daniel Wass. On en avait fait un aussi avec Petr Čech sur l’arrêt main opposée, plus tard. J’avais choisi le coup franc parce que c’était quand même un peu plus simple de travailler et de filmer sur une phase arrêtée, et je trouvais ça stylé de pouvoir décortiquer la course d’élan, la frappe, la trajectoire du ballon. J’avais été impressionné par la frappe de Daniel Wass avec sa technique un peu à la Juninho, je trouvais ça assez fou. Ça m’a toujours intrigué, j’ai toujours aimé les coups francs et les tireurs de coups francs.

L’écriture d’Orel évolue, il est de moins en moins dans la punchline, ça laisse un peu moins de place à des métaphores de foot.

Par exemple, quand on supporte le club d’Amara Simba ou qu’on voit qu’Orelsan et Gringe aiment bien shooter dans n’importe quel objet, tu aurais pu choisir la reprise de volée. Savidan était bon aussi, faut pas le négliger ! Je voulais faire la reprise de volée, mais bon… C’est ça qui était cool avec ce format, on pouvait faire tous les gestes. J’aurais adoré décortiquer les contrôles de Zizou par exemple. Dans le foot, tu pourrais faire 1001 trucs. Mais c’est vrai qu’Orel aime bien faire ça, notamment sur scène : sur « Finir mal » pendant la tournée Le Chant des sirènes, il shootait toujours dans un truc. De toute façon, sur scène, il se donne toujours à fond : il fait des reprises de volée ou des saltos, même s’il ne sait pas en faire. On pourrait même chercher des stats Opta sur ses kilomètres parcourus pendant ses concerts. Je ne sais pas à quel joueur on pourrait comparer Orel, mais ce serait un joueur pas forcément très bon au début et qui à force de travail, de travail, de travail, devient vraiment très, très fort. Il s’entraîne pour en tout cas, et ce qui est dingue, c’est qu’il arrive à progresser tout en gardant sa fraîcheur des débuts.

Volée pied droit d’Orelsan

Tu évoques sa transformation physique dans le docu, quand il revient avec le physique de Dora l’exploratrice, comme vous dites dans le docu, et qu’il bosse pour devenir hyper affûté. On dirait un truc de footballeur, presque.C’est comme s’il avait fait un stage à Merano, ouais ! Il y a vraiment un côté équipe avec l’importance d’être bien physiquement et de ne pas négliger la préparation pour faire de la scène. Tu es obligé de faire tout ça pour aller loin. Il a fait son Merano à lui chez David Tomaszewski (l’un des réalisateurs phares des clips d’Orelsan, NDLR), son docteur Muller à lui – tu me dis si c’est des références des années 2000, qui parle à personne, hein. Orel se donne toujours à fond, donc quand David lui dit qu’il va devenir un super héros, Orel se dit « trop bien », et son cerveau switche, et il est prêt à faire tout et n’importe quoi pour y arriver.

On le voit dans le foot, ce n’est pas toujours simple d’être un « frère de ». Vous êtes plutôt comme les Laudrup, comme les Pogba ou une autre fratrie ? Je suis Thorgan Hazard, un peu ! Tu sais vaguement que les gens savent qu’il y a un frère qui existe et qui fait un truc dans son coin, tu fais ton chemin sans prendre ombrage du talent de ton frère, et puis tu es juste content de faire ton propre parcours. C’est incroyable d’avoir un frère comme ça, il m’a appris trop de choses, des techniques pour écrire, pour être devant la caméra, même dans la vie, pour m’améliorer… Je ne me suis jamais senti écrasé par mon frère.

Clément Cotentin et son frère

Beaucoup de frères et sœurs s’adonnent au goal-à-goal ou trouvent un moyen de jouer au foot d’une manière ou d’une autre à la maison quand ils sont petits… C’était quoi, votre truc ?Avec lui et mon cousin Julien, on jouait à « l’allemande » au stade : un mec dans les buts, et deux joueurs qui se passent la balle en l’air et il faut finir par une reprise sans que le ballon touche terre. Tu prenais deux points si tu marquais du pied, trois points de la tête, il y avait le poteau sauveur pour ne pas aller au but, et si tu tirais à côté, tu allais aux buts. Mais pour le foot-couloir à la maison, c’était avec ma sœur !

Je suis Thorgan Hazard : les gens savent qu’il y a un frère qui existe et qui fait un truc dans son coin!

Pour finir, il faut que tu tranches sur la question la plus difficile concernant le SM Caen : qui de Jimmy Hebert, Titi Deroin ou Nicolas Seube est la plus grande légende du club ? C’est dur ! Tu me demandes de choisir entre Mamie Jeanine et Mamie Madeleine, là ! Jimmy Hebert, il a une chanson (il chante « JIMMMYYYY HEBEEERT » , NDLR), Deroin aussi, Seube je ne crois pas qu’il en ait une ? Je dirais Titi Deroin quand même, allez je me lance. Dans les grands joueurs qui sont passés par Caen, et que j’ai vus ou kiffés, on a quand même eu Kanté. J’étais déjà parti, mais il est trop fort. Il ne perd jamais un ballon. Et en vrai, je ne veux pas être un mytho : à Caen, je n’avais même pas calculé qu’il était aussi fort.

Retrouvez les 6 épisodes du documentaire Montre ça à personne sur Amazon Prime Video.

Propos recueillis par Pierre Maturana

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