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Sylvain Distin : « Au PSG, j’arrivais en Polo »

Propos recueillis par Andrea Chazy
Sylvain Distin : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Au PSG, j&rsquo;arrivais en Polo<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Non conservé par le centre de formation du PSG, vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2000 avec Gueugnon face au club de la capitale, puis titulaire en C1 avec les Rouge et Bleu l'année d'après, tout ça avant de rallier l’Angleterre et notamment Manchester City où il y disputera plus de 200 matchs entre 2002 et 2007 : oui, Sylvain Distin était la personne idéale pour lancer ce PSG-Manchester City. Au programme ? Une plongée dans la boîte à souvenirs à base de bagnoles, de boîtes de nuit et même un peu d’Elvis Presley.

Ce mercredi, il y a un match qui te tient forcément à cœur : PSG-Manchester City en demi-finales de C1. À quoi doit-on s’attendre ? J’aurais préféré voir ce match en finale pour être honnête. Ce sont deux équipes qui me tiennent à cœur, c’est agréable de les voir à ce niveau-là. Même s’ils ont eu un passé avant l’arrivée d’investisseurs fortunés, ce sont quand même deux clubs qui se sont construits assez récemment, notamment en matière de palmarès. Ils ont peut-être gagné une dizaine de trophées chacun sur cette dernière décennie, mais ils n’ont pas encore gagné la C1, qui est leur objectif commun. Pour mercredi, je pense que City ne va pas changer sa façon de jouer. Ils vont garder ce jeu basé sur la possession de balle en étant très, très patients. Ils ont une réelle capacité à endormir l’équipe adverse, avant de trouver un moment ou un joueur capable de débloquer la situation. Mais si le PSG se montre suffisamment patient, réussit à ne pas trop se déconcentrer et accepte de ne pas être maître de la possession, ils peuvent s’en sortir.

Tu penses qu’après avoir sorti le Barça et le Bayern, le PSG peut avoir acquis une forme de maturité ?Sans leur enlever de mérite, le Barça actuel n’est pas le Barça d’il y a quelques saisons en arrière par exemple. C’est une équipe en reconstruction avec beaucoup de joueurs en fin de cycle. Les joueurs parisiens sont conscients, je pense, de ne pas avoir battu le grand Barça ou un Bayern en possession de tous ses moyens, mais il fallait quand même le faire. Là, ils vont affronter une équipe totalement différente, car même si Manchester City a un ou deux joueurs blessés, ce n’est pas un problème. Il y a du monde derrière.

À côté du foot, j’avais juste une vie de mec de banlieue : je traînais un peu dehors, je buvais quelques coups avec des potes, j’allais en boîte aussi quelques fois.

Replongeons-nous dans le passé, lors de cette année 1997 où tu n’es pas conservé par le centre de formation du PSG. Avec le recul, quel regard portes-tu sur cette période ?J’ai eu des regrets sur le moment, mais je n’en ai plus aujourd’hui. Ce serait difficile d’en avoir après la carrière que j’ai faite. À l’époque, j’avais été recruté pour jouer au centre de formation du PSG, j’étais « externe » et j’y jouais. Point. Je me suis retrouvé là par hasard et j’en ai profité. Pour moi, c’était un jeu. J’habitais à Rueil-Malmaison, j’ai appris il n’y a pas longtemps d’ailleurs que j’ai grandi à 500 mètres de là où N’Golo Kanté a grandi. Lui vient du quartier des Géraniums, moi j’étais aux Bons Raisins, mais tous mes potes étaient aux Géraniums, donc j’allais tout le temps là-bas. Ce qui veut dire que quand je jouais au foot ou au basket au quartier, je devais sûrement traîner avec ses frères et sœurs ou dans le même coin, car on est allait tous au même endroit, au stade Robespierre. Bref. À côté du foot, j’avais juste une vie de mec de banlieue : je traînais un peu dehors, je buvais quelques coups avec des potes, j’allais en boîte aussi quelques fois.

Tu as quel souvenir de ces foots et baskets au quartier, et plus globalement de cette vie adolescente normale ?C’était extraordinaire. Et c’est pour ça que je ne regrette rien, car lorsque je sortais des entraînements, je rentrais chez moi, je me changeais et j’allais jouer au foot ou au basket avec mes potes à Robespierre. Si on ne faisait pas du sport, on allait boire un verre quelque part. Sauf que quand moi je faisais ça, les internes, eux, rentraient « au château » – comme on appelait ça à l’époque -, ils bouffaient correctement, ils dormaient aux bonnes heures. Tout ça, je ne le faisais pas, donc je ne récupérais pas. Et au bout de quatre ans, les dirigeants ont décidé de me laisser partir. Sur le coup, ce n’est pas agréable oui, mais bon, je n’ai pas tout fait pour rester. J’en parle maintenant calmement, car j’ai redressé la barre, mais j’ai conscience que j’aurais pu passer à côté de beaucoup de choses. C’est ce vécu que j’ai envie de partager avec les jeunes aujourd’hui, pour leur dire : quand on a la chance de se retrouver au centre d’entraînement d’une équipe prestigieuse, il faut se donner à fond.

Tu as une stat qui dit que dans les cinq ans qui suivent la fin de carrière, tu as environ 40% des anciens joueurs qui sont ruinés. C’est énorme.

Aujourd’hui, tu vis en Angleterre, à Bournemouth, où tu accompagnes justement des jeunes en les conseillant sur leur développement physique, mais pas que. Est-ce que tu considères que dans le développement des jeunes joueurs on ne laisse pas assez d’espace à une adolescence normale ?Peut-être, parfois, mais il faut aussi être lucide et se rendre compte que mon parcours reste atypique. Ce n’est pas ce que je recommanderais aux joueurs en tout cas. (Rires.) Mais oui, il faut s’ouvrir, car il y a d’autres choses que le foot. On connaît la musique : beaucoup de prétendants, très peu d’élus. Quand on mise tout sur le foot très jeune et que ça se passe mal, c’est très difficile de se relever. On a vu très récemment des jeunes joueurs en Angleterre se faire virer de centres de formation et qui se sont suicidés par la suite. Parce que, très jeunes, ils ont tout misé là-dessus, et leur entourage a poussé dans ce sens aussi. Pour prendre mon cas, au PSG, on était une cinquantaine toutes catégories confondues, et il n’y en a que cinq qui en sont sortis pros et qui ont eu une longue carrière. Ce n’est pas énorme. Mais bon, comment veux-tu expliquer à un gamin quelque chose qui peut se résumer par : « Mise tout, mais ne mise pas tout quand même ? » Et puis, il y a de plus en plus de jeunes qui veulent réussir dans le football aujourd’hui pas forcément toujours pour les bonnes raisons.

Pour quelles raisons ?Davantage pour le style de vie, ce qu’on voit des footballeurs sur les réseaux sociaux. Je suis très proche de Louis Saha qui a monté une structure pour accompagner les athlètes, car quand tu sors de ta carrière de foot, tu as une stat qui dit que dans les cinq ans qui suivent la fin de celle-ci, tu as environ 40% des anciens joueurs qui sont ruinés. C’est énorme. Les gens ne voient pas que derrière les chiffres annoncés sur les salaires, il y a les taxes par exemple, que la carrière ne dure pas longtemps, qu’il y a un train de vie où tu vas pouvoir, durant un laps de temps limité, t’acheter une belle bagnole, une belle baraque, voyager… Et en fin de carrière, souvent, tu te rends compte que tu n’as pas forcément assez pour couler des beaux jours jusqu’à la fin de ta vie à cause de tout ça. Et ça, les réseaux sociaux ne le montrent pas.

Mon père m’a quand même dit : « Avant de t’acheter une belle bagnole, tu vas acheter un appartement à ta mère. C’est elle qui était là, qui a fait tous les allers-retours pour t’emmener au stade, qui payait tes bus, donc la moindre des choses, c’est de privilégier ta mère. »

Tu l’avais anticipé ce changement de train de vie ?Oui, car j’étais bien entouré. Mon père par exemple a toujours gardé un œil sur ce que je faisais, il était indépendant financièrement de moi ce qui n’est pas toujours le cas, car souvent, quand tu joues au foot, tu te retrouves à aider ta famille, tes amis. Et tant que tu payes, les gens ne vont pas te dire : « Attends, tu fais le con, là, ça ne te ressemble pas. » Moi, ça n’a pas été mon cas. J’ai gardé mes 4-5 potes d’enfance depuis que j’ai 10-12 ans, et mon père m’a toujours poussé à réfléchir et prendre les bonnes décisions. C’est un sacré gaillard, je ne pouvais pas non plus trop aller au clash avec lui. (Rires.) C’est rare d’être bien entouré dans le foot. D’autant que ce n’est pas le tennis ou le golf. Au foot, on vient tous plus ou moins du même milieu, pas vraiment de la zone, mais pas de milieux aisés. Au golf, au tennis, la plupart du temps, ceux qui y jouent ont l’habitude de l’argent, ils ont des valeurs par rapport à ça. Quand tu viens des quartiers, tu n’as pas tout ça. Quand tu as la possibilité de t’acheter une belle bagnole ou une belle montre, des fringues de marque, voyager, tu le fais. Moi, mes parents étaient séparés, mais mon père m’a quand même dit : « Avant de t’acheter une belle bagnole, tu vas acheter un appartement à ta mère. C’est elle qui était là, qui a fait tous les allers-retours pour t’emmener au stade, qui payait tes bus, donc la moindre des choses, c’est de privilégier ta mère. » Sur le coup, bon, j’en ai voulu à mon père, car moi, je voulais m’acheter une belle bagnole. (Rires.) Au PSG, j’arrivais en Polo à côté des Mercedes et autres belles voitures, je me faisais chambrer par les supporters. Et puis finalement, avec le temps, tu te rends compte que ce n’est qu’une voiture.

Dans ton parcours intimement lié au PSG, il y a également cette victoire en Coupe de la Ligue avec… Gueugnon en 2000 face au club parisien.C’était trois ans après m’être fait virer du centre, mais je n’étais pas trop revanchard, car je m’étais fait virer pour de bonnes raisons. J’avais plutôt envie de me montrer sous mon meilleur jour, parce que je revenais dans ma région, au stade de France, et que j’avais acheté cinquante billets pour ma famille et mes amis. On retient la Coupe de la Ligue, mais on a fait également une belle saison en championnat cette année-là, on sort Marseille au Vélodrome en Coupe de France… On a fait une super année, au cours de laquelle on avait emmagasiné cette expérience, et donc, on est arrivés en se disant : « On joue notre jeu, et pourquoi ne pas le refaire ? »Au pire, tu perds en finale contre le PSG ce qui est déjà un exploit en soi. L’ironie du sort, c’est qu’après la victoire finale, on s’est retrouvés au Duplex sur les Champs-Élysées, la boîte de nuit qui m’a en partie coûté ma place au centre de formation. (Rires.) Moi à la base, je voulais qu’on aille au VIP, car c’était la boîte où « il fallait aller » à l’époque.

L’ironie du sort, c’est qu’après la victoire finale, on s’est retrouvé au Duplex sur les Champs-Élysées, la boîte de nuit qui m’a en partie coûté ma place au centre de formation.

Quel a été ton meilleur souvenir au PSG, où tu as finalement évolué de 2000 à 2002 ? D’y jouer la Ligue des champions, alors qu’une ou deux saisons auparavant, j’étais en CFA et je m’entraînais deux fois par semaine avec le maillot que je voulais, des affaires que je lavais moi-même et des chaussures que j’avais achetées. J’avais 19 ans, je m’entraînais avec des pères de famille qui avaient 40 ans et un boulot. Imagine : deux ans plus tard, tu joues le Bayern, tu joues Milan à San Siro ! Chaque semaine, j’avais les yeux grand ouverts, car c’était un rêve. Je ne pensais pas revenir au PSG par la grande porte. Pour être honnête, je ne rêvais même pas de ces affiches-là au centre, car je ne me voyais pas devenir professionnel. Ce n’était pas un rêve de gamin, et puis j’avais devant moi des mecs comme Didier Domi, Nicolas Anelka, Laurent Leroy… Il y avait un tas de joueurs meilleurs que moi. Je n’étais pas le cancre de la classe, mais j’étais au milieu. Dans ma tête, je n’avais pas trop d’espoirs. Allez, si, je me souviens d’avoir été ramasseur de balles lors du PSG-Real de 1993 qui reste gravé, mais j’avais vécu ce match comme un supporter du PSG. D’autant que quand Ginola a marqué, j’étais entré sur le terrain et je lui ai sauté dans les bras ! On s’était bien fait engueuler après, mais ce sont des images que je n’oublierai jamais.


Après Paris, tu files en Angleterre. Et après un an à Newcastle, tu atterris à Manchester City dont tu portais les couleurs de 2002 à 2007.En tant que défenseur, la Premier League m’avait toujours attiré et lorsque je suis arrivé au PSG, je me disais que j’allais faire 3-4 ans avant d’ensuite partir pour l’Angleterre. Par la force des choses, j’ai dû quitter le PSG, et ma seule option était l’Angleterre, car l’entraîneur parisien de l’époque ne voulait pas que j’aille renforcer un concurrent direct. Donc finalement, je me suis retrouvé là-bas par pure coïncidence, mais après quelques mois, c’était déjà clair que j’allais rester là-bas. Ce n’était pas le Manchester City d’aujourd’hui, c’était un City qui venait d’être promu en Premier League avec quand même quelques bons joueurs comme Ali Benarbia. Le but du club était de rester en Premier League, j’ai passé cinq belles saisons, j’ai récupéré quelques trophées personnels. J’étais même capitaine à 25 ou 26 ans avec beaucoup d’Anglais dans l’effectif, donc j’étais super honoré.

Au PSG, il reste quand même « Didine » qui s’occupe des équipements. Il était déjà là à l’époque, et je le vois souvent à l’écran pendant les matchs. C’est ça qui me permet de me raccrocher au club aujourd’hui.

Existe-t-il des similitudes entre le Manchester City que tu as connu et l’actuel ?Non, pas vraiment. Cela fait peut-être quinze ans que je suis parti, les hommes ont changé à tous les niveaux. Ce sont des clubs complètement différents médiatiquement et sportivement. Avec les Skyblues, je jouais le maintien, là on parle de triplé ou de quadruplé. Au PSG, il reste quand même « Didine » qui s’occupe des équipements. Il était déjà là à l’époque, et je le vois souvent à l’écran pendant les matchs. C’est ça qui me permet de me raccrocher au club aujourd’hui. Je ne me reconnais plus trop dans ces clubs qui ont beaucoup évolué depuis mes passages.

Il y a un match, un attaquant que tu te rappelles en particulier ?Je me souviens de notre dernier derby à Maine Road avant qu’ils ne détruisent le stade où l’on a battu United. C’était des matchs d’hommes à l’époque, car pas mal de mecs étaient du coin et à City ou United depuis cinq-six ans, donc sur le terrain, c’était chaud. C’était un super stade, ce sont des moments qui marquent. On me demande souvent quel est le meilleur attaquant que j’ai affronté, mais il y en a plein : Alan Shearer, Thierry Henry, Didier Drogba, Michael Owen, Cristiano Ronaldo, Robbie Fowler… Il y en a un paquet. Mais j’aimais ça ! Car un week-end sur deux maximum, tu jouais contre au moins un buteur ou un joueur offensif de classe internationale. Mais si, il y en a un que je n’ai pas cité et qui ne fait pas partie de la liste de noms huppés, mais avec qui j’ai toujours eu du mal, c’est Jason Roberts qui jouait à Wigan. Physiquement, c’était un monstre et c’est le seul joueur contre lequel je n’arrivais pas à m’imposer physiquement. La dimension physique, face aux autres stars, c’était un domaine où j’avais ma carte à jouer, mais face à Jason Roberts, j’avais vraiment du mal.

Tu as forcément dû rencontrer les frères Gallagher, fans de City.Ils sont sûrement fans de City, mais en cinq ans là-bas, je ne les ai jamais vus. Ils se sont peut-être rapprochés du club lorsqu’ils ont commencé à gagner, je ne sais pas. La seule personnalité que j’ai rencontré pendant mon passage chez les Citizens, c’était le boxeur Ricky Hatton. Il était venu au camp d’entraînement, on avait pas mal discuté avec lui dans une période où en plus il était en haut de l’affiche, et en tant que fan de boxe, j’avais vachement apprécié l’échange. Mais c’est le seul.

Quel est le mec le plus fou que tu as croisé en Premier League ? Je vais en dire trois. Le premier, c’est Hermann Hreiðarsson que j’ai côtoyé à Portsmouth. Un malade, il a un problème de connexion dans son cerveau, il est complètement déjanté. Je me souviens d’une fois, avant de jouer la finale de la FA Cup, on était en mise au vert dans un hôtel et on était partis bouffer dans un petit resto. Au milieu du repas, il s’est levé et s’est barré aux toilettes. Quand il est revenu, il était déguisé en Elvis Presley de la tête aux pieds et il s’est mis à chanter du Elvis avec un micro pendant un quart d’heure. C’était Hermann. Ensuite, David James, mais je crois que c’est propre à tous les gardiens d’être dans leur monde. Sur le terrain, il était foufou et en dehors, il peignait par exemple. C’était un peu un Éric Cantona. Enfin, dans le comportement, il y a aussi Royston Drenthe avec qui j’ai joué à Everton. Quand on parle de profiter de la vie et de son argent… Ah lui, il en a profité ! Beaucoup plus qu’il n’aurait dû, d’ailleurs, j’ai vu dernièrement qu’il avait quelques difficultés financières. Il vivait dans un clip de rap permanent : les bagnoles, les nanas… C’est un super mec, mais un peu exubérant.

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Propos recueillis par Andrea Chazy

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Sylvain Distin