le 15/04/2018 à 15:30
Bundesliga
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Parce que la deuxième place est en jeu
Avec 52 points au compteur au bout de 29 journées, Schalke 04 est en train de réaliser sa meilleure campagne depuis 2003. Et même si le titre a déjà été remporté par le Bayern, les
Königsblauen pourraient parachever leur meilleur exercice depuis huit ans. Troisième avec un petit point de retard, le Borussia Dortmund a quant à lui dû céder sa deuxième place au rival éternel il y a de cela quatre journées. À cinq matchs du terme, la lutte pour la deuxième marche du podium devrait logiquement se disputer entre les Bleus et les Jaunes. À moins que Leverkusen, Francfort ou Leipzig ne viennent jouer les trouble-fête.
Parce qu’il y a une revanche à prendre
Au match aller, le BvB tuait le suspense en menant 4-0 à la pause. Mais le terme
remontada ne rime pas seulement avec la Coupe d’Europe, et en deuxième mi-temps, Schalke reprend espoir et arrache un point grâce à une tête de Naldo (au passage, le joueur de champ le plus utilisé par les
Königsblauen cette saison) dans les arrêts de jeu. Un camouflet pour Dortmund, un signe de bonne santé pour Schalke qui restera invaincu jusqu’à la fin de l’année civile. Et deviendra sans doute le premier club du monde à sortir
un T-shirt collector pour célébrer un match nul.
Parce que Dortmund peut sauver sa saison
Après la gifle reçue face au Bayern (6-0), le Borussia Dortmund paraît plus éloigné que jamais de son début de saison tonitruant. Souvenez-vous : les
Schwarzgelben avaient conservé le fauteuil de leader neuf journées durant, avant de s’effondrer devant la formidable remontée des Munichois. Et pourtant, ce
Revierderby est l’occasion de montrer que les hommes de Peter Stöger ont les armes pour tenir jusqu’au bout dans la lutte pour la Ligue des champions. De son côté, l’Autrichien, dont le départ en fin de saison a récemment été confirmé, va vivre son premier et dernier derby de la Ruhr. Au-delà du pur aspect sportif, l’honneur sera donc (comme toujours) en jeu, comme le martèle à
Kicker Roman Weidenfeller, recordman du nombre de
Revierderbys joués, avec 24 apparitions : «
Malheureusement, l’équipe ne s’est toujours pas trouvée. Cette saison, personne n’a encore atteint son meilleur niveau. » À cinq matchs du terme, il serait peut-être temps de changer la donne.
Parce que Schake peut magnifier la sienne
Au cours des sept dernières saisons, Schalke n’a terminé qu’une seule fois devant Dortmund. C’était en 2015, et depuis, les
Königsblauen veulent coûte que coûte détrôner le BvB de son statut de deuxième club d’Allemagne. Cette année pourrait être la bonne, puisque les hommes de Domenico Tedesco sont sur le point de retrouver la Ligue des champions pour la première fois depuis trois ans, le tout avec un effectif stable et des cadres comme Guido Burgstaller, meilleur marqueur du club avec dix réalisations, Ralf Fährmann, qui n’a pas manqué une seule minute de jeu, ou Leon Goretzka, chouchou du public et qui évoluera au Bayern la saison prochaine. Toujours en course en
Pokal, Schalke 04 a toutes les cartes en main pour se défaire de l’étiquette de club instable en fin de saison qui lui colle à la peau.
Parce que le temps va s’arrêter
Programmé par la Ligue ce dimanche à 15h30, le
Revierderby sera l’événement numéro 1 de cette fin de week-end. Mais cet horaire inhabituel a une conséquence sur toute la région : pas moins de 250 matchs amateurs ont dû être reprogrammés la semaine prochaine – à une date qui reste encore à déterminer – pour permettre à un maximum de personnes de suivre ce
Topspiel tant au stade que devant leur téléviseur. Dans certains districts, le taux de report atteint même 75% ! Un signe d’union sacrée ? Tout dépend du camp dans lequel on se place. Du côté de la Fédération régionale, on a plutôt tendance à grincer des dents : «
Le dimanche est justement le jour où les spectateurs viennent davantage voir le foot amateur » , peste au micro du WDR le président Manfred Schnieders, dont on ignore si le cœur bat plutôt en bleu ou en jaune. En tout cas, tout indique qu’il verra rouge pendant ces 90 minutes.
Nuri Şahin très inquiet pour Nico Schlotterbeck