C1 : Pourquoi l’Inter va aller au bout cette année

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→ Parce que l’Italie se remet à gagner en Europe

Vous l’avez sûrement entendue, cette petite comptine qui berçait nos douces oreilles en France. Certes, l’OM est toujours le seul club français à avoir remporté une Coupe d’Europe de premier plan, mais on aimait se rassurer en se disant que nos voisins italiens n’étaient finalement pas mieux lotis depuis une dizaine d’années. Mais il faut croire qu’à force de bien bosser, les clubs de la Botte commencent à récolter le fruit de leurs efforts. Outre l’AS Roma, qui avait remporté en 2022 la première édition de la Ligue Conférence face à Feyenoord, le triomphe de l’Atalanta Bergame de Gian Piero Gasperini en Ligue Europa la saison passée a confirmé le retour au premier plan du calcio. Si l’Inter n’a pas encore pris le train en marche au palmarès, la formation de Simone Inzaghi est sans conteste la plus complète et la plus à même d’écrire une nouvelle page européenne du football transalpin.

Ces deux dernières saisons, l’Inter n’était pas si loin du but : tout le monde ici se rappelle cette nuit tragique d’Istanbul qui aurait dû être celle du sacre si Romelu Lukaku n’avait pas failli devant Ederson. Impossible non plus d’oublier la précédente campagne européenne des Nerazzurri, qui produisaient l’un des plus beaux footballs d’Europe, eux qui se sont pris un stop par un Atlético de Madrid qu’ils auraient dû éliminer dès le match aller. À Lautaro & co de tirer les leçons des échecs passés.

→ Ils sont dans la bonne phase du tableau

Quand on sait qu’on n’a dans sa partie de tableau ni Liverpool, ni le PSG, ni le Real Madrid, ni l’Atlético, ça aide à envisager un avenir plutôt serein à l’échelle du Vieux Continent cette année. En cas de qualification face aux hommes de Robin van Persie, battus par les Intéristes aux Pays-Bas au match aller, ce sera visiblement le Bayern de Vincent Kompany en quarts de finale. Pas vraiment la machine allemande la mieux huilée du XXI^e siècle, et surtout un très bon souvenir de finale en 2009-2010. La suite ? Lille, Dortmund, Benfica ou le Barça au programme des demies. Rien de bien effrayant pour le cavalier noir et bleu, qui n’aura plus ensuite qu’à bien négocier sa finale. En résumé : la route est dégagée, à l’Inter de s’y engouffrer goulûment.

→ C’est avec une bonne défense qu’on gagne la C1

Carlo Ancelotti, qui a gagné quelques Ligues des champions depuis qu’il a commencé à entraîner, expliquait récemment que « le match appartient toujours aux joueurs ». Pas faux. Reste qu’en Ligue des champions, c’est l’efficacité dans les deux surfaces qui prime, et notamment dans la gestion des temps faibles. Lorsqu’il est allé au bout en 2020-2021, le Chelsea de Thomas Tuchel n’avait encaissé que quatre buts, dont trois face au Zénith Saint-Pétersbourg en phase de groupes. Actuellement, l’Inter est la meilleure défense de la compétition avec un seul but encaissé, celui inscrit dans le temps additionnel de Leverkusen-Inter par Nordi Mukiele. Une formation qui est en passe d’être éliminée par le Bayern Munich, et que l’Inter ne devrait donc plus recroiser d’ici la fin de la saison. Les adversaires de l’Inter sont donc prévenus : le coffre-fort est bien gardé à Milan.