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Top 10 : clubs de légende que vous ne connaissez peut-être pas

Par Florian Lefèvre
Top 10 : clubs de légende que vous ne connaissez peut-être pas

Journaliste indépendant et collaborateur à So Foot depuis 2003, Gauthier de Hoym est l’auteur de l’ouvrage  Les 100 clubs de foot de légende. Ou l’histoire des grands clubs sous l'angle de la petite histoire politique, sociale ou culturelle. Focus sur dix de ces clubs, qui ne sont pas les plus connus.

Dinamo Tbilissi Géorgie

En 1981, le club rassemble 100 000 personnes sur la place de la République de Tbilissi. Le Dinamo vient alors de remporter la Coupe des coupes. D’abord menés par les Est-Allemands du Carl Zeiss Iéna, les Soviétiques arrachent la victoire à la 86e minute, 2-1. Depuis l’éclatement du bloc soviétique, le club roule sur le championnat géorgien – qu’il a remporté à seize reprises.

→ L’anecdote de l’auteur : « Au lendemain de leur victoire en Coupe des coupes, les joueurs atterrissent en Géorgie. Et là, comme dans un film, il y a des agents du KGP qui viennent récupérer la cagnotte de l’UEFA. L’entraîneur va aussi faire un tour en prison parce qu’il a fait jouer ses joueurs avec un maillot aux bandes Adidas, symbole du libéralisme. »


Ferencváros Hongrie

Si la Hongrie a remporté trois fois le titre olympique (1952, 1964 et 1968), Ferencváros est le seul club du pays ayant soulevé un jour une Coupe d’Europe : la Coupe des villes de foires (ancêtre de la C3) en 1965, après avoir battu en finale la Juventus, au stadio Comunale de Turin, 1-0. Deux ans plus tard, l’attaquant du Ferencváros Flórián Albert est consacré Ballon d’or. Après être descendu en deuxième division il y a une dizaine d’années, le club a renoué en 2016 avec le titre de champion.

→ L’anecdote de l’auteur : « Un club anti-régime qui s’est fait dépouiller de ses meilleurs joueurs, à partir du passage de la Hongrie sous influence communiste dans les années 50, au profit du Budapest Honvéd. »


Racing Argentine

Alors bien sûr, le Racing Club de Avellaneda est une institution qui a vu passé Ubaldo Fillol, Diego Milito, Lisandro López… Mais elle apparaît peut-être moins célèbre que ses acolytes des « cinq grands du football argentin » (Boca, Independiente, River et San Lorenzo). La consécration du Racing ? 1967. L’année où « la Academia » remporte la seule Copa Libertadores de son histoire, avant de monter sur le toit du monde en s’imposant en Coupe intercontinentale contre le Celtic (0-1, 2-1, puis 1-0 en match d’appui à Montevideo).

→ L’anecdote de l’auteur : « Le Racing, c’est le symbole de cette réappropriation du foot argentin par les Argentins. Alors que l’on ne trouvait pratiquement que des Britanniques dans des clubs qui jouaient en kick ‘n’ rush, ils ont été la première entité argentine à remporter un titre (1913, le premier d’une série de huit d’affilée) en développant un jeu au sol qui fera l’identité de jeu argentine. »


Atlético Nacional Colombie

Vingt-sept ans après, l’Atlético Nacional a renoué cette année avec la victoire en Copa Libertadores. En 1989, c’est ce félin de René Higuita qui gardait les cages d’El Verde lors de la victoire en finale, au bout des tirs au but, contre les Paraguayens de Club Olimpia. Un scénario de Barjots au bout duquel le neuvième tireur du club basé à Medellín, Leonel Álvarez, délivre les siens après sept tirs au but ratés consécutivement par les deux équipes (0-2, 2-0, 5-4 t.a.b.).

→ L’anecdote de l’auteur : « L’Atlético Nacional a voulu incarner la Colombie : « Par-dessus tout, la défense et la stimulation du joueur national », telle est sa devise. Le club misait sur les joueurs colombiens. D’où son nom « Nacional ». »


Alajuelense Costa Rica

Au palmarès, vingt-neuf championnats remportés qui en font le deuxième club costaricien le plus titré derrière le Deportivo Saprissa (trente-deux titres). Surtout, le club rouge et noir n’a pas quitté l’élite depuis 1928. Sa dernière victoire en Coupe des champions de la CONCACAF remonte à 2004.

→ L’anecdote de l’auteur : « Au Costa Rica, on dit qu’Alajuelense est supporté par 40% de la population. Il n’y pas de chiffres qui valident, mais le club reçoit un soutien populaire phare. Dans le même genre, les Argentins disent que Boca Juniors est soutenu par 50% plus un de la population. »


Asante Kotoko Ghana

Basé à Kumasi, au centre-sud du Ghana, l’Asante Kotoko a remporté vingt-quatre titres champion, mais surtout deux Coupes des clubs champions africains (1970 et 1983) – pour cinq défaites en finale (1967, 1971, 1973, 1982 et 1993). Il y a quelques années, l’ancienne figure du Bayern Samuel Kuffour y a terminé sa carrière.

→ L’anecdote de l’auteur : « Durant la colonisation, les Anglais ont dû faire une dizaine de raids dans la ville de Kumasi pour essayer de soumettre le peuple ashanti au régime colonial. Et les fondateurs du club se sont souvenus du côté bagarreur de leurs ancêtres face aux colons. Le Kotoko, c’est le porc-épic, l’emblème du club. Le meilleur symbole d’auto-défense. »


Enyimba FC Nigeria

Fondé en 1970, Enyimba signifie l’éléphant en langage igbo (une ethnie rassemblant environ 24 millions de personnes, principalement au sud-est du Nigeria). Les « Éléphants du peuple » , c’est le surnom du septuple champion du Nigeria et double vainqueur de la Ligue des champions de la CAF (2004, 2005).

→ L’anecdote de l’auteur : « Au Nigeria, la politique coloniale qui a favorisé le développement dans le sud du pays a été un tremplin pour l’Enyimba FC. Puis, dans les années 90, le futur gouverneur de l’État d’Abia, Orji Uzor Kalu, lui a donné les moyens de ses ambitions. »


Pohang Steelers Corée du Sud

C’est un puissant club sud-coréen. À l’instar de Samsung avec Suwon Bluewings, il est soutenu par la multinationale POSCO, qui lui avait d’ailleurs donné son nom initial à sa création en 1983. Quintuple champion de Corée du Sud, Pohang Steelers est le seul club à avoir remporté trois fois la Ligue des champions de l’AFC.

→ L’anecdote de l’auteur : « C’est un club avant-gardiste dans la formation, qui a aussi été le premier club sud-coréen à construire son propre stade en 1990. Ils ont entretenu des relations avec des clubs brésiliens. Beaucoup de joueurs brésiliens sont venus depuis les années 90 et des entraîneurs locaux sont allés se former au Brésil. »


Esteghlal Iran

Au début du XXe siècle, le foot a été importé en Iran par les ouvriers britanniques travaillant dans les raffineries. Fondé en 1945, l’Esteghlal Téhéran va remporter deux Coupes des clubs champions asiatiques (1970, 1991). En 2014, quatre joueurs du club sont sélectionnés pour le Mondial brésilien. Et au rayon des ambiances les plus survoltées de la planète foot, le derby contre le Persépolis Téhéran obtient clairement une place de choix.

→ L’anecdote de l’auteur : « Au début, le club s’appelait le Taj Club, « la Couronne », car le shah d’Iran voyait dans le football un moyen de moderniser son pays. Et il y a eu la révolution islamique de 1979. Après la prise de pouvoir de l’ayatollah Khomeini, c’est un complet renversement : « la Couronne » devient Esteghlal, qui signifie « Indépendance ». »


Auckland City Nouvelle-Zélande

Tout a basculé en 2006 quand les clubs australiens ont quitté la zone Océanie. Depuis, les Néo-Zélandais sont devenus les patrons du continent, et Auckland City a remporté sept des huit dernières éditions de la Ligue des champions d’Océanie. De quoi s’offrir un rendez-vous annuel avec les meilleures équipes du globe. Et surtout, un exploit fabuleux en 2014…

→ L’anecdote de l’auteur : « Ce sont des joueurs qui ont des boulots à côté, et pourtant, au Maroc, en 2014, ils sont montés sur le podium du championnat du monde des clubs à côté du Real Madrid de Cristiano Ronaldo. Ils ont battu les Mexicains de Cruz Azul lors du match pour la troisième place (1-1, 4-2 t.a.b.). »

Les 100 clubs de foot de légende, 288 pages, édition Hachette, 34,90 €

Dans cet article :
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Par Florian Lefèvre

Propos de Gauthier de Hoym recueillis par FL

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