Un triplé magistral d’Amine Gouiri a permis à l’OM de terrasser Brest au Vélodrome (4-1), avec notamment un but fantastique de l’international algérien. Avant de repartir à Rome, les Marseillais conservent leur place de dauphin.
OM 4-1 Brest
Buts : Gouiri (8e, 45e, 63e), Greenwood (37e) pour l’OM // Sima (26e) pour le SB29
Les chanceux du Vélodrome se souviendront de ce moment pendant 20 ans, ou même encore plus. Ce n’est pas un titre, ce n’est pas la Ligue des champions, mais c’est un instant suspendu qui rappelle pourquoi on aime le foot et montre que le sport roi peut encore offrir des gestes d’une pure grâce. Le compteur affichait 44:00 pile poil quand Amine Gouiri a pris son envol, sous les regards privilégiés de Kenny Lala et Pierre Lees-Melou, pour marquer l’un des plus beaux buts de la saison. Un retourné acrobatique magique après un amorti de la poitrine sur un centre de Mason Greenwood, un enchaînement génial et esthétique pour creuser l’écart avant la pause (3-1, 45e). Il ne pouvait pas arriver grand-chose à l’étranger algérien, auteur d’un superbe triplé ce dimanche soir contre Brest. Ni à l’OM qui a gagné un match qu’il fallait gagner (4-1) pour reprendre la tête de la course à l’Europe, c’est-à-dire cette deuxième place tant convoitée.
Gouiri, show compte triple
Roberto De Zerbi et les Marseillais ont ramené quelque chose de leur première semaine de stage à Rome : un 4-3-3 avec Greenwood et Luis Henrique sur les ailes, ainsi que Leonardo Balerdi de retour avec son brassard dans la défense. Il a quand même fallu une intervention de Geronimo Rulli face à Abdallah Sima pour éviter la douche froide (2e), avant que Gouiri ne commence son show. L’attaquant était dans un grand soir, celui-ci a commencé dès l’entame, fixant son défenseur et croisant sa première tentative pour tromper Grégoire Coudert (1-0, 8e). Le Stade brestois a répondu avec son arme préférée : les coups de pied arrêtés. Quelques tours de chauffe, puis le coup gagnant après une tête sur la barre de Brendan Chardonnet et un duo Ajorque-Sima réactif sur les seconds ballons, le deuxième envoyant une chiche de près pour égaliser (1-1, 26e).
Voilà les Bretons plus à leur aise et dans leur match. Sauf qu’on l’a dit : rien ne pouvait arriver à l’OM. Quand Greenwood a décidé de prendre sa chance aux 30 mètres, une frappe a priori non cadrée s’est transformée en but grâce à la déviation du genou du malheureux Chardonnet (2-1, 37e). Un coup de pot, un coup de casque de Mathias Pereira Lage au-dessus (37e), et donc un coup de génie de Gouiri, qui avait envie que le flocage Côte d’Ivoire style devienne historique. Il l’est devenu un peu plus quand l’ancien Rennais a profité d’une offrande d’Adrien Rabiot pour s’en aller glisser le ballon sous Coudert pour le triplé (4-1, 63e). Le Fennec était à la limite du hors-jeu, le but a été validé après avoir été un temps refusé et De Zerbi lui a offert une ovation bien méritée dans la foulée.
L’affaire était pliée dans une seconde période lancée sur un petit rythme, les Marseillais laissant le ballon aux Brestois, sans que ces derniers ne se montrent dangereux. La promenade phocéenne aura tout de même permis à Rulli de se chauffer les gants sur un tir de Pereira Lage (75e), alors que Jonathan Rowe et Luis Henrique n’ont pas converti les balles de 5-1 (76e, 81e). Sans les suspendus Marco Bizot et Abdoulaye Ndiaye, les Brestois n’ont pas été ridicules, mais ils ont peiné à se montrer efficaces et ils sont tombés sur un Gouiri des grands soirs. La doublure du portier néerlandais, Coudert, a aussi été sauvée par un hors-jeu mesuré à l’équerre après avoir fauté sur Rowe dans la surface. Ce n’est pas ce que retiendra l’OM de cette belle soirée avant de retrouver ses quartiers romains pour au moins quelques jours supplémentaires.
