Mercato : où en est l’Entente Sportive Guérétoise (R2, Creuse)

Luc Davaillon, coach de l’Entente Sportive Guérétoise, à quelques minutes de l’entraînement (R2, Creuse):

« On était en R1 et on vient de descendre en R2. On a eu un rajeunissement d’effectif la saison passée où on a intégré beaucoup de jeunes qui font partie de nos équipes de jeunes en R1 et qui sont en Sport Etude chez nous. On a fait une première partie de saison catastrophique, on s’est bien repris en deuxième partie de saison mais c’était trop tard pour se maintenir. Donc là l’objectif c’est de remonter en R1, toujours avec le même effectif. On a une moyenne d’âge de 21-22 ans. On a des joueurs qui sont nés en 2002 dans l’équipe ! Mais on est vraiment dans la continuité de ce qu’on fait dans notre formation. Physiquement ça nous a fait défaut en première partie de saison, mais techniquement ce sont des jeunes qui ont de la qualité et bons dans l’intelligence de jeu. Certains ont échoué à l’IFR de Châteauroux, là d’où viennent Thauvin et Germain, et ont voulu réintégrer notre club.

Mais ce qui a bien pris dans notre projet c’est que vu qu’on a intégré énormément de jeunes du club, qui ont fait tout leur parcours en jeune chez nous en DH de U15 à U19, ils ont une identité club assez forte et donc ils veulent jouer en équipe première chez nous. Du coup ils sont tous restés au club malgré la descente. Même si on a quand même eu un départ mais il ne venait pas de la région. Par contre on a 7 arrivées. Ils sont tous formés chez nous, mais certains sont allés s’aguerrir ailleurs dans des clubs du coin. Il y en a d’ailleurs un qui a 29 ans avec beaucoup plus d’expérience, il fait son retour au club, il va apporter sa qualité technique et un peu de sérénité dans les moments chaud. Après nous on est obligé d’avoir des joueurs du crus parce que bon la Creuse c’est un des départements les moins peuplés avec très peu de grosses entreprises et de grandes villes. Donc on doit vraiment avoir des joueurs attachés à l’identité club sinon on ne peut pas se maintenir au niveau régional. Ça peut être dur de convaincre un « mercenaire » qui vient pour un billet de venir à Guéret car à la moindre déception ou faux pas il peut nous abandonner. Donc on fait un travail en amont dans le recrutement en prenant des joueurs attachés au club. Après, ça peut arriver que dans la précipitation du recrutement et qu’on a envie de se maintenir, on va chercher un mec qui a joué en National 3, voire mieux, qui arrive avec de bonnes intentions mais qui au final n’est pas du tout attaché au club. »