« C’était quasiment invisible. Juste des petits trous », une victime filmée en cachette par l’ancien entraîneur de Versailles raconte

La galerie des cam’.

Entraîneur du FC Versailles entre 2014 et novembre 2022, Youssef Chibhi a été condamné en mars dernier à huit mois de prison avec sursis et une obligation de soin pour atteinte à l’intimité privée. L’une des victimes, se faisant appeler Elena, raconte ce mercredi à L’Équipe comment elle s’est fait piéger. Sollicitée dans le rôle de cat-sitteuse par Youssef Chibhi, Elena soupçonne quelque chose lorsqu’elle remarque des « BD pornographiques sur une étagère proche du lit, à la vue de tous, des vibromasseurs. Et dans un tiroir, de la lingerie féminine avec plusieurs godes et vibromasseurs ». Elle décide alors d’en parler avec son copain, « parano » de nature qui lui suggère de vérifier s’il n’y a pas de caméras. Elle ne trouve rien, mais en fouillant, tombe sur une grande valise dans laquelle se trouvent « des jouets sexuels, des DVD pornographiques » ainsi qu’une boîte contenant plusieurs cartes mémoires. Alors son copain, qui dispose d’une formation technique, se penche sur le sujet. Parmi les 300 gigaoctets de vidéos, il analyse les angles de vue et « finit par découvrir trois caméras. C’était quasiment invisible. Juste des petits trous », raconte-t-il. L’une se serait trouvée dans un chargeur de téléphone, une autre dans un lecteur CD pointé vers le lit et une dernière dans un boîtier de télévision dirigé vers le canapé.

Ce mercredi s’est tenue l’audience pour la détermination des intérêts civils. Quatre femmes s’étaient constituées parties civiles et devraient, selon L’Équipe, toucher entre 3 000 et 15 000 euros selon leur cas. Une sanction dont ne se satisfait pas l’avocat de Youssef Chibhi porté absent, M^e Louvet : « Il ne faudrait pas tomber dans la démesure ». Le délibéré, lui, aura lieu le 21 juin.

Une reconversion en analyste vidéo au SCO d’Angers pour Youssef Chibhi ?