Zlatan, meilleur joueur de Serie 1

Cher journal,

Ca y est, la saison se termine. Dimanche soir, je disputerai mon dernier match avec le PSG. Pardon, je voulais dire mon dernier match de la saison avec le PSG, évidemment. C’est l’heure de tirer les premiers bilans. Zlatan a appris beaucoup de choses cette année. Il a appris que l’on pouvait faire une teinture sur un crâne chauve, qu’il était plus grave de bousculer un arbitre dans les vestiaires que de péter la jambe d’un joueur, que les écarteurs de narines ne tiennent pas dans mon nez, que Gaméreau ne s’écrit pas comme ça mais ça me fait rire de continuer à l’écrire comme ça, que l’on peut être deuxième de Serie 1 avec Morel comme arrière gauche, que Paris-Brest n’est pas seulement un gâteau, mais aussi la différence entre la Serie 1 et la Serie 2. Bref, que de beaux enseignements.

Tiens, la semaine dernière, nous avons fêté le titre de champion au Parc des Princes du Qatar. Pour l’occasion, Lyon nous avait prêté des maillots, comme quoi Aulas n’est pas si radin que ça. C’était vraiment une belle soirée. Monsieur Posh a pleuré comme une mauviette, et surtout, Leonardo avait organisé un spectacle pyrotechnique. Au début, il voulait que je fasse mon arrivée en hélicoptère et que je débarque avec une cape et un casque sur la musique de la Marche Impériale. J’aurais ensuite dû aller voir Chanteaume et lui dire « Je suis Ton Père » en français, mais la phrase était trop compliquée à apprendre. Du coup, j’ai plutôt opté pour « Ici ci Paris » . Plus facile à retenir. Par contre, ils auraient pu faire gaffe avec leurs installations enflammées. Zlatan a failli y laisser son short et sa queue de cheval, sans mauvaise allusion. Bon, au pire, ça aurait été l’occasion de changer de coiffure et de tenter la teinture tricolore sur une crête. Ah, non, ça a déjà été fait. Et c’est moche.

Bon, à part ça, Zlatan a également reçu le titre de meilleur joueur de Serie 1. Le trophée UNFP. C’est un titre qui me flatte beaucoup. Bah ouais, c’est un honneur de succéder à des joueurs comme Eric Carrière, Florent Malouda ou Yoann Gourcuff. Zlatan n’en connaît pas un. Surtout, c’est un honneur d’être sacré dans un championnat où évolue Maoulida, Moukandjo et Modeste. Zlatan n’en connaît pas un. Non, je plaisante, évidemment. Zlatan était le seul à pouvoir remporter ce trophée, puisque Zlatan est le seul joueur important de Serie 1 et du PSG. Matuidi ? Super, il était où quand il a fallu mettre un doublé au Vélodrome ? Sirigu ? Génial, il était où quand il a fallu mettre un doublé contre Nancy ? Menez ? Top, il était où quand il a fallu mettre un triplé à Valenciennes ? Thiago Silva ? Il ou elle était où quand il a fallu mettre un doublé à Lille ? Sûrement en train de se faire des injections de botox dans les lèvres. La seule chose censée que Barton ait pu dire cette année.

Tiens, cette semaine, Zlatan a également appris le départ d’Ancelotti à la fin de la saison. Quelle surprise. Cela fait trois mois que tous les soirs, je le grille dans les vestiaires en train de lire en furet « L’Espagnol pour les Nuls » . Crois-moi, je me suis tapé pas mal de barres de rire en l’entendant s’entraîner à dire : « Somos competitivos sin Cristiano, Pepe y Higuain » . Pauvre Carlo, tu vas te retrouver Sergio Ramos qui va venir te titiller le sourcil pendant tous les entraînements, ça va te faire tout drôle. N’empêche, tu imagines un visage fou : le nez tout plat de Pepe, les yeux de Özil, et le sourcil de Carlo… Bah ça donne un lémurien. Ou une grenouille, au choix. Zlatan se demande tout de même qui va venir le remplacer sur le banc du PSG. Je te jure que si Leonardo appelle L’Or en Blanc, Zlatan se tire. Quitte à prendre un Laurent qui ne sert à rien, autant prendre Laurent De la House. Lui, au moins, il a la raie bien peignée.

Pour ces jours qui précèdent le dernier match de championnat, on m’a également posé beaucoup de questions sur mon avenir. « Zlatan, vous restez à Paris ? » , « Zlatan, vous serez encore là l’an prochain ? » . J’adore leur dire que oui, comme je l’avais fait avec les supporters du Milan AC. Comme ça, après, ils sont encore plus dégoutés, et ils s’en prennent au président. Ca lui ferait les pieds, à Nasser et ses sourires ultra-bright.

Bon, je vais te laisser, cher journal. Demain, nous jouons à Lorient. Zlatan ne sait pas encore s’il va jouer, mais en tout cas, j’espère recroiser la route d’Ecuele-Manga. Pourquoi pas Ecuele-Hentai pendant qu’on y est ? Zlatan lui demandera des nouvelles de son genou, car la dernière fois que j’ai croisé ses ligaments, ils gisaient sur la pelouse du Parc des Princes. De Bel Air. Allez, à bientôt.

Z.

NB : Autant te dire que je ne vais pas regarder le match demain soir. Sincèrement, je n’ai jamais regardé la finale de la Coupe d’Allemagne, et ce n’est pas demain que ça va commencer.

PS : Une photo-souvenir de Victoria, très émue au moment où mister Posh a fait ses adieux au football. Le problème, c’est que l’émotion n’est plus visible sur son visage. Ses larmes sèchent instantanément au contact de sa peau, ses lèvres ne peuvent plus bouger à plus de 5° d’inclinaison, et ses joues sont tellement dures qu’elle est obligée de se coller du coton dessus pour faire la bise. Les ravages de la chirurgie, bordel. Par contre, que fout De Laurentiis a côté d’elle ?

Ceci est évidemment une fiction. Toute ressemblance avec des faits réels et avérés serait fortuite. Enfin, pas vraiment.