Un étudiant sans aucune expérience se retrouve en troisième division tchèque contre une sacrée somme

Qui a dit qu’il n’y avait que les Saoudiens qui déréglaient le marché ?

Retenez bien son nom : Martin Podhajský est sûrement le transfert de l’année. Dans la catégorie insolite tout du moins. Âgé de 22 ans, il va frapper dans son premier ballon en troisième division tchèque alors qu’il est pourtant plus habitué aux bancs de son école de droit. Loin d’être affûté, il a pourtant tapé dans l’œil du FK Ústí nad Labem. « Il ne jouait pas au football. Pour autant que je sache, il ne jouait qu’à FIFA sur l’ordinateur », affirme Premysl Kubán, le président du club. Comment expliquer une telle manœuvre ? Le père de Martin a tout simplement payé 500 000 couronnes (soit 20 000 euros) pour que son fils joue dix minutes en D3.

Après une première proposition du père de la famille Podhajský, le club n’avait pas donné suite, trouvant une telle demande absurde. Mais, entre-temps, l’équipe de hockey de la ville a enrôlé Vladimír Ruzicka comme entraîneur, alors que celui-ci avait auparavant été soupçonné d’avoir pistonné son fils contre de l’argent. Le sulfureux président du FK Ústí a alors profité de cette histoire pour relancer la famille Podhajský, annonçant que Martin pouvait être recruté, à condition qu’une certaine somme soit également mise sur la table. Le père, lui, a plongé sans sourciller.

« Nous mènerons 3-0, nous le mettrons en attaque pendant dix minutes, il sera remplaçant de Mares. Il ira à l’entraînement, il se préparera », explique Premysl Kubán. Un transfert qui s’inscrit dans la nouvelle politique du club. Après le rachat en juin, le logo a été modifié, un millier d’abonnements gratuits ont été distribués, de grands noms du championnat tchèque sont arrivés au même titre que Valeria Herianová, deuxième de l’élection de Miss tchèque en 2020, embauchée comme speakeuse.

On a hâte qu’elle annonce le but (évidemment acheté) de Martin Podhajský.