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Top 5 : Arsenal-Barcelone, les batailles mémorables

Par Romain Duchâteau
Top 5 : Arsenal-Barcelone, les batailles mémorables

Comme un classique qu’on ne se lasse jamais d’écouter, Arsenal et Barcelone se retrouvent pour la huitième fois en Ligue des champions. Et au regard des précédentes confrontations, on ne risque pas de s’ennuyer, entre maestria catalane, coups du sort londoniens et spectacle à volonté.

2-4, 19 octobre 1999, phase de groupes : la première danse catalane

À l’époque, c’est un choc des mondes. D’un côté, un Louis van Gaal à ses plus belles heures qui a rallié la Catalogne après avoir collectionné les exploits avec l’Ajax. De l’autre, un Arsène Wenger qui a su se faire adopter outre-Manche avec le titre de champion en 1998, mais qui appréhende tout juste l’exigence de la scène européenne. Au match aller, en septembre 1999, les Canonniers arrachent l’égalisation au Camp Nou grâce à Kanu (1-1). Mais au retour, des Blaugrana à l’accent très néerlandais (Bogarde, Reiziger, Cocu, Kluivert) ne font pas de détail dans l’enceinte de Wembley. Si Bergkamp réduit la marque magnifiquement suite à un contrôle encore hors du temps après les réalisations de Rivaldo et Luis Enrique, Arsenal fait preuve de trop de maladresses devant les buts de Francesc Arnau pour faire vaciller son adversaire. Et au retour des vestiaires, ça va se payer cash. Réalistes, les Catalans vêtus de tuniques grises tuent tout suspense par l’intermédiaire de Figo et Cocu. Le but d’Overmars dans les dernières minutes ne sera qu’anecdotique. Malmené également par la Fiorentina dans cette première phase de groupes, Arsenal n’ira pas plus loin tandis que le Barça arrivera jusqu’au stade des demi-finales. Avant de s’incliner devant l’une des équipes frisson du début des années 2000 : le Valence de Mendieta et Kily González.

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2-1, 17 mai 2006, finale : Wenger si proche, si loin de son rêve

C’est le désir tant chéri de toute une carrière qu’il ne sera peut-être jamais en mesure d’assouvir. Pourtant, ce 17 mai 2006, Arsène Wenger a touché son rêve du bout des doigts. Auteurs d’un exercice raté en championnat (4es), les soldats de l’Alsacien, qui ont notamment écarté le Real Madrid et la Juventus Turin, réussissent à décrocher leur billet pour la finale de C1 au Stade de France. En face, c’est un Barça plein de magie et conquérant qui se dresse devant eux. Vainqueurs de la Liga quelques semaines plus tôt, les partenaires de Ronaldinho et Eto’o arrivent en France avec leurs certitudes. Et, rapidement, les débats tournent en leur faveur. À la 18e minute, Lehmann est expulsé pour une faute sur Eto’o à l’entrée de la surface alors que Giuly avait suivi et ouvert le score. Mais même en infériorité numérique, Arsenal ne se démonte pas. Henry, dans une forme irrésistible ce soir-là, dépose un caviar sur la tête de Campbell. Les Londoniens ont l’occasion de doubler la mise à plusieurs reprises, mais tombe sur un grand Víctor Valdés. Fatigués au fil des minutes, ils finissent par céder. Malheureux en première période en trouvant le poteau, Eto’o égalise à un quart d’heure de la fin. Dans la foulée, c’est l’entrant Belletti qui s’érige en improbable sauveur après un service de Larsson. Quatorze ans après son premier sacre européen, Barcelone revient enfin sur le devant de la scène. Arsène Wenger, lui, continue dix ans plus tard de courir derrière son rêve.

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4-1, 6 avril 2010, quart de finale retour : Messi sort l’Arsenal

Ce soir-là, Lionel Messi était seul. Seul au monde. Parce qu’en inscrivant le premier quadruplé de sa carrière, la Pulga a rejoint le cercle fermé de ceux qui ont claqué un hat-trick en Ligue des champions (Van Basten, Inzaghi, Pršo, Van Nistelrooy, Shevchenko) et devient le seul à l’avoir fait dans un match à élimination directe. Parce qu’aussi, tout le monde a alors pris conscience du phénomène qu’est l’Argentin. Lors du match aller, après pourtant un doublé d’Ibrahimović, le Barça finit par concéder le match nul à l’Emirates sur un penalty de Fàbregas à cinq minutes du terme (2-2). Une semaine plus tard, les deux formations se retrouvent, et Arsenal débarque au Camp Nou en position de force, à défaut de revêtir le costume de favori. Un avantage qui se raffermit avec l’ouverture du score de Bendtner. Mais, trois minutes plus tard, Messi, replacé dans l’axe à la suite de l’absence de Zlatan, amorce son entreprise de destruction. Une frappe limpide en pleine lucarne en guise d’égalisation. Un but en renard des surfaces pour le troisième, un piqué pour le troisième et une réalisation pleine d’opportunisme pour le dernier. Un chef-d’œuvre sublime qui lui vaudra les titres dithyrambiques de la presse mondiale. « Nous pourrons dire à nos enfants et petits-enfants que nous avons vu jouer Messi » , l’encensera Olé, tandis que Mundo Deportivo assurera que « le dieu Messi est descendu du ciel pour nous offrir un récital et un carré de buts » . Amen.

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2-1, 16 février 2011, 8es de finale aller : l’unique soupir de Wenger

Encore aujourd’hui, c’est la seule victoire des Gunners face à l’ogre catalan dans la compétition. L’unique soupir d’Arsène Wenger en sept confrontations. Pourtant, quand les Blaugrana se déplacent en terre britannique, c’est avec l’étiquette de grandissimes favoris. La troupe de Pep Guardiola, qui n’a subi qu’un revers en 23 matchs de Liga, a tout d’un épouvantail alors qu’Arsenal, finaliste de League Cup contre Birmingham, trône à la deuxième place et court derrière Manchester United en Premier League. Et comme l’année précédente, les partenaires de Xavi ont la mainmise sur les débats. Peu avant la demi-heure de jeu, servi idéalement par Messi, David Villa trompe Szczęsny. Le Barça domine, mais ne parvient pas à faire le break. Loin d’être abattue, l’équipe londonienne se rebiffe et signe une fin de rencontre totalement renversante. Remis sur les rails grâce à une demi-volée de Van Persie dans un angle fermé (78e), l’Emirates chavire seulement cinq minutes plus tard. Entré en jeu à la place d’Alexandre Song, le tsar Andreï Arshavin permet aux siens d’arracher un précieux succès en vue du match retour. Malgré cette déconvenue, Pep Guardiola ne sortira pas abattu et confessera même que « le résultat n’est pas si mauvais si on l’analyse » . A contrario, Arsène Wenger, lui, se réjouira de cette première issue heureuse contre sa bête noire : « C’est une nuit de foot spéciale. Ce soir, nous avons joué contre la meilleure équipe du monde et avons réussi à la battre. » Plus dure sera la chute.

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3-1, 8 mars 2011, 8es de finale retour : L’injustice Van Persie

Quand il convient de narrer cette rencontre, les supporters d’Arsenal gardent un profond sentiment d’injustice. Même près de cinq ans plus tard, la pilule a encore du mal à passer. Parce que si les Catalans n’ont pas démérité leur qualification ce jour-là, celle-ci a été obtenue dans des circonstances pour le moins litigieuses. À onze contre onze, les Gunners, qui avaient égalisé grâce à un but contre son camp de Busquets après que Messi a ouvert la marque de façon magistrale, étaient encore virtuellement qualifiés (1-1). Mais l’expulsion controversée de Robin van Persie avant l’heure de jeu va infléchir la physionomie du match. Déjà averti d’un carton jaune, l’attaquant néerlandais reçoit un second avertissement pour avoir poursuivi une action alors que l’arbitre avait déjà sifflé. La décision de l’arbitre Massimo Busacca sera synonyme de naufrage pour les Gunners. Grandement dominés avant la sortie de RvP, ils sombrent inexorablement sous les coups de boutoir répétés des hommes de Guardiola. Xavi, à la conclusion d’un joli mouvement, et Messi, sur penalty, enterrent les dernières illusions londoniennes. Passablement irrités par la tournure des événements, Wenger et Nasri seront poursuivis pour « mauvaise conduite » à l’encontre de l’arbitre suisse. « Un peu plus d’humilité ferait du bien à l’UEFA. S’excuser pour ce qui s’est passé serait bien mieux que d’accuser des gens qui n’ont rien fait de mal » , assénera d’ailleurs le manager alsacien. Symbole d’une saison frustrante sur tous les plans, les Gunners, battus en finale de League Cup par Birmingham, finiront quatrièmes de Premier League. Le Barça, lui, se hissera sur le toit de l’Europe pour la quatrième fois de son histoire.

Par Romain Duchâteau

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