On souhaite à l’OL une année bien Sage

Ce mercredi marquait la fin de la première partie de saison, et en 17 journées, l’OL a probablement eu l’impression de vivre 17 vies différentes. Après les passages sur le banc de Laurent Blanc, Jean-François Vulliez, Fabio Grosso, et désormais Pierre Sage, tous les remaniements en interne avec les nominations de David Friio et de Laurent Prud’hommes, sans oublier un mercato estival bouleversé par les sanctions de la DNCG, Lyon paraît enfin retrouver une stabilité qui ne s’était pas invitée entre Rhône et Saône depuis belle lurette. Vainqueur de Nantes au Groupama Stadium pour conclure leur année 2023 (1-0), les Gones ont donc enchaîné une troisième victoire consécutive, après avoir dominé Toulouse (3-0) puis braqué Monaco (1-0).

Quelque chose a changé

Face aux Canaris, les locaux n’ont pas forcément été flamboyants, n’ont pas mis une pression dingue sur les buts d’Alban Lafont, mais repartent à nouveau avec les trois points. Ce genre de matchs, les Lyonnais ne savaient pas le gagner jusqu’à l’arrivée de Pierre Sage. Nul doute que l’OL d’il y a un mois aurait concédé l’égalisation dans les dernières minutes du match. Tout comme il n’aurait sans doute pas gagné à Monaco. Après la rouste reçue à Marseille le 6 décembre dernier (3-0), on ne savait plus si les bonnes choses que l’on avait pu apercevoir à Bollaert lors de la défaite contre Lens quatre jours plus tôt (3-2) étaient des vraies promesses, ou un mirage. Avec ses neuf points sur quinze, Pierre Sage et son équipe ont répondu à cette interrogation.

Au-delà de l’aspect tactique, la grande victoire du coach lyonnais est d’avoir su souder un groupe qui semblait à la dérive depuis un moment. Pas réputé pour être le vestiaire le plus simple de notre championnat, l’effectif lyonnais s’est immédiatement dépouillé pour son nouveau chef. « Nous leur avons demandé de remettre les pendules à l’heure par rapport au niveau qu’ils avaient et les joueurs qu’ils étaient. Juste le respect qu’ils avaient pour eux-mêmes, pour l’équipe », a raconté Pierre Sage après le succès, au micro de Prime Vidéo. En remettant Alexandre Lacazette et Rayan Cherki au cœur du projet lyonnais, en désignant une équipe type, il a offert de la stabilité à l’OL. Même après la déroute face à l’OM, Sage avait insisté sur l’importance de la constance pour avoir des résultats. Un parti pris qui paye et qui s’illustre par trois clean sheets consécutifs, chose que n’avait plus connue l’OL depuis avril 2018.

D’ailleurs, ces neuf points sur quinze possibles devraient lui assurer le poste de numéro un jusqu’à la fin de la saison. « J’espère ! », a même exhorté Cherki après le coup de sifflet final. « Franchement, on se sent bien. Après, le club fera les choix qu’il faudra, mais c’est bien parti pour », a poursuivi le passeur décisif du soir. Il n’y a pas que les titulaires qui ont repris du poil de la bête sous Sage, puisque les remplaçants font désormais des entrées convaincantes. En témoigne le but de la victoire vendredi dernier sur le Rocher, inscrit par Jeffinho, après des passes de Tino Kadewere et Ainsley Maitland-Niles. L’OL conclut donc cette première partie de saison hors de la zone rouge. Est-ce pour autant qu’il est sorti de la crise ? Pas forcément. « Je vous avoue que souffrir à tous les matchs… Pour l’instant, ça nous sourit, mais ça n’apporte pas assez de garanties en matière de maîtrise et d’impact sur l’adversaire pour pouvoir gérer les situations », a admis Pierre Sage. En revanche, il a également estimé que son équipe avait de la marge. Tellement que Rayan Cherki a prévenu la concurrence : « Je pense qu’on va faire mal sur la deuxième partie de saison. » Lyon a déjà pris de sages résolutions.