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JO 2004 : Le chef-d’œuvre de Bielsa

Marcelo Assaf et Thomas Goubin
JO 2004 : Le chef-d’œuvre de Bielsa

Le titre olympique était le dernier à encore résister à l'Albiceleste. En 2004, sous les ordres de Marcelo Bielsa, l'Argentine parvient enfin à ses fins, et Carlos Tévez dynamite le tournoi.

Marcelo Bielsa n’aime rien tant que former la jeunesse. Sous son commandement, la sélection A avait bien réalisé la meilleure campagne éliminatoire de son histoire, mais cela s’était achevé par un fiasco retentissant lors du Mondial 2002. Deux ans plus tard, les Jeux olympiques lui offrent une séance de rattrapage qu’El Loco et ses ouailles ne manqueront pas. L’Argentine va écraser le tournoi : 17 buts inscrits, aucun encaissé. Le collectif parfaitement huilé par les principes bielsistes se promène à Athènes, et Carlos Tévez fait exploser les défenses. Huit buts pour l’Apache.

Le jeune Lucho

En Grèce, l’Argentine ne cache pas ses armes. Elle débute son tournoi sur un carton : 6-0 face à la Serbie-Monténégro. Seulement deux semaines auparavant, les deux-tiers des titulaires disputaient la finale de la Copa América, perdue aux penaltys face à un Brésil réaliste. Plutôt qu’exténuée, l’Albiceleste arrive surtout parfaitement rodée à Athènes. Outre Carlos Tévez, la sélection s’appuie sur le talent émergent de Lucho González, Andres d’Alessandro et Javier Mascherano. Entre autres. Trois briscards encadrent cette talentueuse jeunesse : Roberto Ayala, Killy Gonzalez, et Gabriel Heinze. Selon la propre terminologie de Bielsa, cette Argentine propose un « football créatif ». « Les caractéristiques des joueurs invitaient à jouer ce type de football » considérait l’actuel entraîneur de l’Athleltic Bilbao.

César Delgado appartenait également à cette génération réjouissante. Lors de la finale de la Copa América, El Chelito avait cru avoir donné le trophée aux siens en faisant trembler les filets à la 87e minute. Adriano lui répondra dans les arrêts de jeu. À Athènes, l’ex-Lyonnais sera le premier à se distinguer sur la feuille de match, comme pour bien mettre en évidence le fil rouge qui unit les deux sélections. Delgado, qui doit la quasi intégralité de ses 20 sélections à Bielsa, définit ainsi El Loco : « C’est un entraîneur qui respire le foot, le sent d’une manière unique. J’ai tout appris avec lui, poursuit-il : Pour Bielsa, l’entraînement est comme un match, tout doit être parfait : les mouvements, les diagonales, les passes. Avec lui, j’ai appris à presser, à être toujours actif, à réduire les espaces pour que l’équipe soit compacte. C’est un entraîneur qui t’enrichit, il t’enseigne que le terrain est un espace où des milliers de mouvements sont possibles. »

La fougue

Imprégnée par les principes bielsistes, cette Argentine va étourdir ses adversaires. Après avoir expédié la Serbie-Monténégro, l’ensemble téléguidé par El Loco dispose de la Tunisie (2-0), avant d’assurer le service minimum lors du troisième match face à l’Australie (1-0). En matchs à élimination directe, l’Argentine va se montrer encore plus à son aise. En quarts, le Costa Rica se fera éparpiller, triplé de Tévez à la clé. Et en demies, l’Italie de Pirlo, Gilardino, et De Rossi, perdra pied face à la fougue adverse (3-0). Dans un tournoi olympique marqué par l’absence du Brésil de Diego et Robinho, et par la rétrogradation des nations africaines (Ghana sorti en poule, Mali en quarts), la finale oppose l’Argentine au Paraguay, qui a éliminé l’Irak en demies.

En janvier 2004, les deux sélections sud-américaines avaient terminé aux deux premières places du tournoi pré-olympique, devant le Brésil. À Athènes, un but de Tévez à la 16e minute suffira au bonheur d’une sélection qui désespérait de se faire passer l’or olympique autour du cou. Un écart bien plus large au tableau d’affichage aurait toutefois été plus fidèle à la physionomie de la rencontre. « Il y a eu une disproportion entre le nombre de buts marqués et le nombre d’opportunités dont on a disposé » déclarait alors Marcelo Bielsa. Deux semaines plus tard, il démissionnait de son poste de sélectionneur, après une dernière victoire face au Pérou. El Loco ne reprendra du service que trois ans plus tard, au Chili. L’Argentine, elle, conservera son titre à Pékin.

Marcelo Assaf et Thomas Goubin

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