Un club irlandais invente la mort d’un de ses joueurs pour éviter un forfait

Une histoire à ajouter à la liste des choses qu’on entend seulement au niveau district.

La semaine dernière, le club amateur du Ballybrack FC, dans la banlieue sud de Dublin, était bien embêté puisque son effectif était incomplet pour disputer le match du week-end. Plutôt que de déclarer forfait, les dirigeants ont eu une idée lumineuse : faire croire à la mort de l’un des joueurs, Fernando Nuno La-Fuente, qui serait décédé dans un accident de la route en rentrant de l’entraînement. D’abord publiée sur la page Facebook du club, la triste nouvelle est ensuite transmise aux autorités de la Leinster Senior League, qui s’empresse d’en informer les autres équipes du championnat par voix de presse.

Résultat : le match de Ballybrack conte Arklow est officiellement reporté afin de respecter la douleur des coéquipiers du défunt. Sur les autres pelouses, les rencontres sont précédées d’une minute de silence et tous les joueurs portent un brassard noir en signe de deuil.

Sauf que Fernando n’est absolument pas mort ! Cet étudiant espagnol avait justement prévu de rentrer voir sa famille ce week-end-là et est arrivé au pays en avion, sans le moindre incident. Les soupçons de la Ligue ont commencé lorsque le club a affirmé que le corps avait directement été rapatrié en Espagne. Pas d’enterrement auquel un représentant du championnat aurait pu se rendre pour présenter un dernier hommage. Pas le temps de faire une autopsie non plus d’ailleurs. Un détail un peu trop gros pour que le mensonge reste crédible.

Terrible camouflet pour la Leinster Senior League qui s’est fendue d’un communiqué dans lequel elle se réjouit d’apprendre que le mort est en réalité bien portant, histoire de sauver la face. Mais le président David Moran a d’ores et déjà prévenu que Ballybrack ferait l’objet d’une enquête. Et en matière de sanctions, on peut s’attendre à bien plus qu’un simple forfait.

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— VV (@VintageHleb2) 27 novembre 2018

Quant à l’intéressé, il n’a pas encore réagi. Ira-t-on jusqu’à affirmer qu’il fait le mort ?