Pochettino : « On veut tous faire du beau jeu et gagner 5-0 »

Troyes (2-1), Metz (1-2), Angers (2-1), Lille (2-1), Troyes (2-1) et plus récemment Bordeaux (2-3), les copies rendues par les joueurs du Paris Saint-Germain cette saison se suivent et se ressemblent. Et quand on compte Neymar, Messi, Mbappé ou Alexandre Letellier dans ses rangs, forcément, on espère voir autre chose que des petites victoires étriquées. C’est un fait : Mauricio Pochettino peine à trouver la bonne formule depuis son arrivée au sein du club de la capitale. Dans une longue interview accordée au journal L’Équipe, le tacticien argentin, cible facile des grands théoriciens affalés sur leur canapé, a toutefois tenté de se défendre.

Mauricio Pochettino, l’entraîneur du PSG, explique à L’Équipe les dessous de sa tâche : gérer un effectif à la qualité inédite. Un défi aussi ardu qu’excitant, assure-t-il. https://t.co/V0W1qNetEw pic.twitter.com/NNDFf1MRUi

— L’ÉQUIPE (@lequipe) November 19, 2021

« Il faut ajouter le temps pour mettre en place ses idées. Quand on parle de projet, on ne parle pas de concepts creux, mais de contenus, de planification pour arriver à un objectif. Prenez Liverpool. C’est un club qui a recruté un entraîneur[Jürgen Klopp, en 2015], lui a donné les outils qu’il souhaitait et lui a donné du temps. Avec Tottenham, on a toujours été à la lutte, jusqu’à la finale de la C1 [perdue 2-0 contre Liverpool en 2019], où il faut bien un vainqueur », a lancé l’ancien entraîneur des Spurs, soulignant au passage que Liverpool et Tottenham avaient comme point commun d’être « des projets où il y a du temps ». Pochettino rappelle qu’au PSG, il faut tout de suite une rentabilité sportive. Des résultats et rien d’autre. « Ici, le projet est de gagner, et de gagner maintenant. L’adaptation du staff est fondamentale pour trouver la dynamique qui va t’apporter les résultats. Sans résultats, tu ne peux espérer arriver au football que finalement on recherche tous : on veut tous faire du beau jeu et gagner 5-0… » Des attentes forcément nouvelles après le recrutement première classe effectué l’été dernier. Là encore, l’entraîneur de 49 ans se défend : « Les attentes nées cet été font qu’avant même de commencer un match, tu dois gagner et gagner 5-0. Et si après dix minutes de jeu, tu ne mènes pas déjà 3-0, pfff… quelle déception ! Je pense que c’est une erreur. L’obligation n’existe pas dans le foot, les adversaires aussi ont des qualités et savent te compliquer les choses. »

Samedi après-midi au Parc des Princes face à Nantes, c’est Nicolas Pallois qui se chargera de « compliquer les choses » .