L’Association française du football amateur interpelle la FFF

Petits, mais nombreux.

Au nom de quelque 3000 clubs amateurs, Éric Thomas, président de l’Association française du football amateur, s’est fendu ce samedi d’un troisième courrier (les deux premiers sont restés sans réponse) destiné à Noël Le Graët, patron de la FFF, et au comité exécutif. L’objet de la missive : manifester leur désapprobation face aux « décisions arbitraires » du 16 avril, sur l’arrêt des compétitions (mis à part en National 1 et D1 féminine) « sans tenir compte des nombreux avis qui remontaient du terrain » et en « choisissant de sacrifier l’équité sportive, l’intérêt général et l’égalité ».

« Alors que le monde du sport et du football s’enfonce chaque jour un peu plus dans la crise, vous avez fait le choix d’ajouter du malheur au malheur, continue Thomas. Après cette crise sanitaire dramatique, une crise économique et sociale risque d’emporter les derniers rescapés d’un monde amateur qui n’est pas défendu par la FFF, dont c’est pourtant l’un des piliers. » Le candidat malheureux à trois élections de la Fédération française de football propose trois mesures pour rectifier le tir : interdire toutes les descentes, décider d’un fonds d’urgence exceptionnel de 300 millions d’euros pour le football amateur et réorganiser la pyramide des championnats amateurs.

Pour aller au bout de leur démarche, l’AFFA précise qu’elle utilisera « toutes les armes pacifiques à [sa] disposition » alors qu’un « recours est adressé au CNOSF par un collectif de clubs amateurs ».

Certains risquent de regretter le temps des réunions en visioconférence.