Coupe du monde 2018 : La fiche du Nigeria

La liste des 23 Gardiens : Francis Uzoho (Deportivo La Corogne), Ikechukwu Ezenwa (Enyimba), Daniel Akpeyi (Chippa United)Défenseurs : Kenneth Omeruo (Kasımpaşa), Elderson Echiejile (Cercle Bruge), Leon Balogun (Maience), William Troost-Ekong (Bursaspor), Shehu Abdullahi (Bursaspor), Ola Aina (Hull City), Tyronne Ebuehi (ADO Den Haag), Brian Idowu (Amkar Perm)Milieux de terrain : Wilfred Ndidi (Leicester City), Ogenyi Onazi (Trabzonspor), John Obi Mikel (Tianjin Teda), John Ogu (Hapoël Be’er Sheva), Oghenekaro Etebo (Las Palmas), Joel Obi (Torino), Mikel Agu (Bursaspor)Attaquants : Victor Moses (Chelsea), Odion Ighalo (Changchun Yatai), Kelechi Iheanacho (Leicester City), Ahmed Musa (CSKA Moscou), Alex Iwobi (Arsenal)

Le onze typeEzenwa – Echiejile, Abdullahi, Balogun, Troost-Ekong – Ndidi, Onazi, Moses, Iwobi, Obi Mikel (cap) – Ighalo

L’analyse tactique Sélectionneur du Nigeria, c’est un poste auquel il ne faut pas trop s’attacher. Avant le plus français des Allemands Gernot Rohr sur le banc, les Super Eagles avaient écumé sept CV depuis le Mondial 2014. Et puis l’ancien Bordelais et Niçois est arrivé avec ses convictions : une grosse défense, pleine de muscles, un milieu solide et travailleur et des joueurs offensifs cheatés en vitesse façon Tijani Babangida dans les premiers PES. Moralité, ça contre-attaque à toute berzingue. Rohr devra gérer une équipe de mômes (moins de 25 ans de moyenne d’âge, sélection la plus jeune de Russie). Malgré tout, le Nigeria peut se targuer d’avoir été la première nation africaine à se qualifier, en plus dans un groupe de bonshommes : Algérie, Zambie et Cameroun. Alors Lionel Messi et sa bande… un détail.

La stat à la con : 5 C’est la cinquième fois depuis 1994 que le Nigeria retrouve l’Argentine en poule d’un Mondial. Ce fut déjà le cas en 1994, 2002, 2010 et 2014. Bilan ? Quatre défaites par un but d’écart : 1-2, 0-1, 0-1, 2-3. Pas grave, le Nigeria a remporté le match le plus important en 1996, en finale des Jeux olympiques d’Atlanta (3-2). Face à Crespo, Claudio López, Ortega et Simeone, la bande à Jay-Jay Okocha était en folie.

Ce que Poutine dirait de cette équipe « J’ai déjà fait du cheval torse nu sur le dos d’un ours, alors voler sur un aigle… De la rigolade. »

Il aurait pu être russe, mais il est né à… Saint-Pétersbourg Comme son patronyme ne l’indique pas, Brian Idowu aurait pu être international Russe. Né à Saint-Pétersbourg d’un père nigérian et d’une mère russo-nigériane, le défenseur des Super Eagles possède la double nationalité et aurait pu (dû) être des 23 Russes pour le Mondial. Formé à l’académie du Zénith, où il entre à l’âge de 7 ans, Idowu traverse l’adolescence avec un immense souci : celui d’être noir en Russie. Surtout sur un terrain de football. Entre deux cris de singes, le garçon fait preuve d’une habilité hors norme et rejoint l’équipe de Perm à sa majorité. Deux ans plus tard, il fait ses débuts en première division. Le début d’une belle histoire qui l’amène dans l’équipe fanion du Nigeria à l’automne dernier alors que la Fédération russe aurait aimé le garder sous la main. C’est ballot.

Le joueur frisson : Axel Iwobi Il aurait pu être du Mondial avec l’équipe d’Angleterre puisque le jeune ailier d’Arsenal a écumé toutes les équipes de jeunes des Three Lions. Arsène Wenger, son coach, avançait même que le jeune garçon né à Lagos représentait l’avenir de la sélection anglaise. Et puis Iwobi a choisi le pays de ses parents. Sans doute porté par l’idée qu’une place de titulaire serait plus facile à conquérir au Nigeria qu’en Angleterre. C’est pas faux. Avec plus de 100 matchs disputés avec Arsenal au compteur à 22 ans, le garçon aimerait frapper fort en Russie. Quoi de mieux pour convaincre son nouvel entraîneur, Unai Emery, que de briller face à l’Argentine, l’Islande et la Croatie ? Rapide et efficace, Iwobi est une mobylette qui fait des roues arrière pendant 90 minutes.

Le joueur qu’on n’a pas du tout envie de voir : Elderson Echiejilé À Monaco, la prononciation de son nom donnait lieu à des malaises collectifs. Le latéral gauche passé par Rennes fait partie du loft ambulant du Rocher. Comprendre que tous les six mois, le garçon part en prêt aux quatre coins de l’Europe avec l’immense espoir de ne jamais le revoir. Surnommé « Boumerang » pour sa capacité à systématiquement revenir de prêt, Echiéjilé n’aura jamais convaincu à Liège et Gijón. L’an dernier, il signe à Sivasspor qui le prête dans la foulée… à Bruges, le club filial de l’AS Monaco. Malgré tout, le gaucher pèse plus de 60 sélections avec son pays, ce qui fait de lui le troisième joueur le plus expérimenté des Super Eagles après Obi Mikel et Musa. Incroyable.

Le grand absent : Moses Simon Passé par les jeunes de l’Ajax, l’attaquant s’est flingué la cuisse durant la préparation. C’est donc depuis son domicile que le joueur de La Gantoise regardera ses copains taquiner le cuir. Après Amsterdam, Simon file en Slovaquie avant de rejoindre la Belgique où il brille depuis trois saisons. Comme de nombreux CV des 23, il a cette capacité à perforer une défense par sa vitesse depuis son poste d’ailier gauche. À l’aise des deux pieds, il aurait fait un bien fou à Gernot Rohr, notamment par sa capacité à se dépouiller pendant 90 minutes. Pas forcément un monstre technique, mais un vrai soldat. Lucas Ocampos, quoi.

S’ils étaient un tube de l’été… Eagles, Hotel California.

Pourquoi ils vont remplir les caisses de Nike On va enfoncer une porte ouverte : le kit le plus classe du Mondial, c’est eux. Un maillot 2018 qui rappelle celui des années 1990, des couleurs flashy, des joggings façon « Chronic 2001 » de Dr. Dre, Nike a fait les choses proprement pour le Nigeria. D’ailleurs, la firme américaine a été prise d’assaut dans les commandes pour le maillot des Super Eagles : on parle de 3 millions de demandes. À Londres, les gens faisaient la queue dans la rue pour se le procurer. Sans aucun doute la liquette la plus fun depuis 20 ans. Tout le monde la veut. Tout le monde.

Le programme Croatie – Nigeria 16 juin à 21h Nigeria – Islande 22 juin à 17h Argentine – Nigeria 26 juin à 20h