Ce qu’il faut retenir des matchs de Coupe de France du samedi 27 novembre

La surprise du jour : l’AS Cannes Au milieu des années 1990, cette victoire de l’AS Cannes face à Rodez n’aurait rien eu d’une surprise. Il faut dire qu’à l’époque, les Dragons squattaient la première division française et disputaient des matchs de Coupe de l’UEFA, tandis que les Aveyronnais, eux, oscillaient entre le National 2 et le National 1. Mais tout a bien changé, puisque désormais, les Cannois sont descendus en National 3, quand Rodez a retrouvé la Ligue 2. Et si l’AS Cannes n’est pas le plus petit club de la journée à s’être qualifié pour les 32^es de finale – puisqu’il y a eu une R2 et deux R1 -, personne n’a fait mieux que cette victoire contre une formation avec trois divisions d’écart. Un succès qui porte grandement la marque du portier Florian Verplanck qui a stoppé deux tentatives lors de la séance de tirs au but victorieuse. Deux semaines après avoir réussi le même exploit face au Puy Foot au tour précédent. C’est lui que la France aurait dû mettre dans les cages face à la Suisse lors du dernier Euro.

Le héros du jour : Yann Le Meur Depuis que la FFF a eu cette superbe idée de retirer la prolongation en Coupe de France, les séances de tirs au but sont légion. Et ce samedi n’a pas fait exception à la règle avec pas moins de 12 séances sur les 28 rencontres du jour. Et au jeu des gardiens de but, personne n’arrive à la cheville de Yann Le Meur, portier de l’Entente Feignies Aulnoye (N3) qui a stoppé trois tentatives des joueurs de l’Amiens AC (N3) pour offrir la qualification aux siens (1-1, 3-1 TAB). À moins que ce ne soit finalement lui qui aurait dû être dans les cages des Bleus.

Le gros sans pitié du jour : Paris FC C’est bien connu, dans le sport, respecter son adversaire quand il est moins fort que vous signifie jouer comme d’habitude, ne pas lui faire le moindre cadeau, ne pas lever le pied et ainsi lui mettre une raclée s’il le faut. Considérant tout ça, on peut dire que le Paris FC (Ligue 2) a parfaitement respecté le CSC Cayenne, pensionnaire de R1 en Guyane, en lui infligeant un violent 14-0, plus gros score de l’histoire des Parisiens. Au programme pas de CSC, mais des triplés de Moustapha Name, Lamine Diaby Fadiga et de Morgan Guilavogui, frère de Joshua. Et pourtant, les Guyanais ont longtemps tenu tête au Paris FC jusqu’à l’expulsion de leur portier jusqu’ici héroïque peu avant la mi-temps. À ce moment-là, le score n’était que de 1-0. Autant dire que le gardien remplaçant s’attendait juste à profiter de son voyage à Paris depuis sa Guyane et ne pensait pas entrer en jeu et s’en prendre 13 dans la tronche. C’est Karim Benzema, qui leur avait donné de la « ce-for » et qui espérait « une victoire », qui a dû être déçu.

Oh la dinguerie ! ?? pic.twitter.com/Sscff4ddoj

— CSCC (@cscc973) November 26, 2021

La décla du jour : « J’ai honte pour le club » Alors que la majorité des clubs de Ligue 2 se sont qualifiés pour le tour suivant, avec plus ou moins de difficultés, ce n’est pas le cas de Grenoble, sèchement battu par Andrézieux-Bouthéon (3-0) pensionnaire de National 2. Un nouveau fait d’armes pour les Faucons, qui avaient déjà fait tomber l’Olympique de Marseille en 2019, qui n’a pas plu du tout au portier du GF38 Esteban Salles qui a sorti la sulfateuse dans des propos recueillis par Le Dauphiné : « C’est une soirée à oublier, oui et non… On a été catastrophiques. On peut faire des erreurs, rater des passes, mais on a manqué d’agressivité. Je ne sais pas si on les a sous-estimés ou pas, mais dans les impacts, les duels, on s’est fait bouffer de A à Z. J’ai honte pour le club, les supporters qui sont venus. Je pense qu’on sait tous qu’on a bien déconné ce soir. On va très vite se remettre au travail, parce que ce n’est pas normal d’avoir un comportement comme ça sur ce match-là. »

Le chiffre du jour : 2004 La Coupe de France offre souvent la possibilité à une équipe de jouer face à une formation d’une division supérieure qu’elle n’aurait pas l’occasion de rencontrer autrement en match officiel. Et si souvent la logique est respectée, ce n’est pas rare du tout de voir un exploit. Cela arrive partout en France. Enfin sauf au FC Mulhouse qui n’a plus battu une équipe hiérarchiquement supérieure en Coupe de France depuis… 2004 et un succès face à Dijon alors en Ligue 2 et coaché par Rudi Garcia. Actuellement en National 3, les Fécémistes avaient une occasion de mettre fin à 17 ans de disette avec la réception de Lyon – La Duchère (National 2). Raté, les Lyonnais s’imposant 3-1. Pour le plus grand malheur des supporters qui ont failli en venir aux mains avec les joueurs et dirigeants de leur propre club. Belle ambiance.

Le cadeau d’anniversaire du jour C’est ce que l’on peut appeler un classique de la Coupe de France. Pour la septième fois en 12 ans, Dinan Léhon (National 3) et l’US Saint-Malo (National 2) croisaient le fer dans cette compétition. Et comme en 2019, c’est Dinan Léhon qui s’est imposé aux tirs au but (2-2, 5-4 TAB). Pourtant, les Costarmoricains, tombeurs du Stade Malherbe de Caen au tour précédent déjà aux tirs au but, étaient menés 2-1 jusqu’au début des arrêts de jeu et l’égalisation de Kevin Coiffic qui n’a pas tremblé dans la séance qui a suivi en transformant sa tentative. De quoi réjouir le coach Stéphane Lamant qui a vu son équipe s’imposer et le public lui chanter un joyeux anniversaire au micro pour ses 41 ans.

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— Dinan Léhon FC (@dinanlehonfc) November 27, 2021

Les 28 clubs qualifiés pour les 32^es Le Cannet-Rocheville (N3), Laval (National), FC Saint-Denis (R1 – La Réunion), Quevilly/Rouen (L2), Nancy (L2), Dijon (L2), Auxerre (L2), Sochaux (L2), Nîmes (L2), Feignies/Aulnoye (N3), Valenciennes (L2), Guingamp (L2), Thaon-les-Vosges (N3), Lyon Duchère (N2), Cannes (N3), Andrézieux-Bouthéon (N2), Créteil (National), Paris FC (L2), Vénissieux (R1), Bergerac (N2), Linas/Montlhéry (N3), Amiens (L2), Vannes (N2), Dinan Léhon (N3), Red Star (National), Montauban (R2), Beauvais (N2), Poitiers (N3).