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Dear Science...

La science. Tellement vaste, tellement variée, tellement nécessaire !
Sandro ou lahrwaziz (ou quiconque, peu importe),
Je parlais avec un pote médecin ce weekend qui m'expliquait que le vaccin ne faisait pas exactement ce que je pensais. A savoir, il n'empêche pas d'être contaminé. Mais surtout, il n'empêche pas de pouvoir contaminer les autres.

En gros, ce qu'il m'a été dit, c'est qu'il empêche les formes graves mais que si on venait à faire un test PCR, on serait quand même positif et d'ailleurs, le virus se trouve toujours au niveau des sinus.

Du coup, son explication pour les résultats de Pfizer, c'est que si le nombre de personnes non contaminé était si élevé, c'était juste parce qu'il s'agissait de personnes non testées car ne présentant pas de symptomes.

Vous confirmez?

PS: Cette personne n'est pas anti vaccin, il va d'ailleurs se faire vacciner.
Vu que ça parle recherche médicale, quelqu'un est calé dans le domaine pour parler de la greffe de cellule souche de moelle osseuse (ou quelque chose comme ça) qui a permit de guérir un patient du sida cette année et qui pourrait également aider dans la lutte contre le cancer.

On en est où exactement (démocratisation du processus ? Risques secondaires ? rareté ou non des donneurs ? etc) ?
Message posté par stavosky
Sandro ou lahrwaziz (ou quiconque, peu importe),
Je parlais avec un pote médecin ce weekend qui m'expliquait que le vaccin ne faisait pas exactement ce que je pensais. A savoir, il n'empêche pas d'être contaminé. Mais surtout, il n'empêche pas de pouvoir contaminer les autres.

En gros, ce qu'il m'a été dit, c'est qu'il empêche les formes graves mais que si on venait à faire un test PCR, on serait quand même positif et d'ailleurs, le virus se trouve toujours au niveau des sinus.

Du coup, son explication pour les résultats de Pfizer, c'est que si le nombre de personnes non contaminé était si élevé, c'était juste parce qu'il s'agissait de personnes non testées car ne présentant pas de symptomes.

Vous confirmez?

PS: Cette personne n'est pas anti vaccin, il va d'ailleurs se faire vacciner.


Première mesures réalisées en Israël.
https://twitter.com/Nadav_Eyal/status/1 … 3996856320
Ca a l'air d'être un succès.
Message posté par stavosky
Sandro ou lahrwaziz (ou quiconque, peu importe),
Je parlais avec un pote médecin ce weekend qui m'expliquait que le vaccin ne faisait pas exactement ce que je pensais. A savoir, il n'empêche pas d'être contaminé. Mais surtout, il n'empêche pas de pouvoir contaminer les autres.

En gros, ce qu'il m'a été dit, c'est qu'il empêche les formes graves mais que si on venait à faire un test PCR, on serait quand même positif et d'ailleurs, le virus se trouve toujours au niveau des sinus.

Du coup, son explication pour les résultats de Pfizer, c'est que si le nombre de personnes non contaminé était si élevé, c'était juste parce qu'il s'agissait de personnes non testées car ne présentant pas de symptomes.

Vous confirmez?

PS: Cette personne n'est pas anti vaccin, il va d'ailleurs se faire vacciner.


Alors en fait, si on lit l'étude, ce qui est montré, c'est que ce qui diminue, c'est bien le nombre de cas symptomatiques. C'est a dire, présence de symptômes + pcr positive. Il n'y a pas d'information sur si les patients s'infectent malgré tout de façon asymptomatique (ou alors j'ai loupe un truc, c'est possible). Il n'y a pas d'information non plus si le vaccin empêche/diminue les contaminations.
Par ailleurs, l'étude ne montre pas non plus que la proportion de cas graves chez les sujets infectés vaccinés diminue par rapport aux patients infectés non vaccinés. Il y a trop peu d'événement pour montrer cela de façon certaine, de façon statistiquement significative.

Ce qu'on peut dire, encore une fois, c'est que le vaccin semble diminuer le risque d'attraper un covid symptomatique. Mais affirmer que on continue à s'infecter de façon symptomatique, affirmer que le virus reste présent dans le sinus, ce sont des choses que l'étude ne permettent certainement pas d'affirmer. Il se base peut être sur d'autres études que je n'ai pas lues, auquel cas je ne saurai pas te répondre. Mais il s'agit en effet d'une des questions posées, et que j'ai déjà discuté dans le forum, cette étude montre une certaine chose, mais pas d'autres. On a quand même envie de penser que le nombre de contaminations risque de diminuer, mais c'est des suppositions basées sur pas grand chose, il faut rester prudent.
Les gars on est sur un topic de sciences ici, donc il ne peut être question de médecine. Je déplace vos commentaires dans le topic cuisine du monde.

Je relance d’une petite blague pour les chimistes ici présent :
Quel est le point commun entre Jean Luc Melenchon et une molécule chirale ?

Message posté par lahrwaziz
Alors en fait, si on lit l'étude, ce qui est montré, c'est que ce qui diminue, c'est bien le nombre de cas symptomatiques. C'est a dire, présence de symptômes + pcr positive. Il n'y a pas d'information sur si les patients s'infectent malgré tout de façon asymptomatique (ou alors j'ai loupe un truc, c'est possible). Il n'y a pas d'information non plus si le vaccin empêche/diminue les contaminations.
Par ailleurs, l'étude ne montre pas non plus que la proportion de cas graves chez les sujets infectés vaccinés diminue par rapport aux patients infectés non vaccinés. Il y a trop peu d'événement pour montrer cela de façon certaine, de façon statistiquement significative.

Ce qu'on peut dire, encore une fois, c'est que le vaccin semble diminuer le risque d'attraper un covid symptomatique. Mais affirmer que on continue à s'infecter de façon symptomatique, affirmer que le virus reste présent dans le sinus, ce sont des choses que l'étude ne permettent certainement pas d'affirmer. Il se base peut être sur d'autres études que je n'ai pas lues, auquel cas je ne saurai pas te répondre. Mais il s'agit en effet d'une des questions posées, et que j'ai déjà discuté dans le forum, cette étude montre une certaine chose, mais pas d'autres. On a quand même envie de penser que le nombre de contaminations risque de diminuer, mais c'est des suppositions basées sur pas grand chose, il faut rester prudent.


Je rajouterais tout de même (pour rajouter de l'eau à ton moulin) qu'il a été montré que les patients les plus contagieux étaient les porteurs symptomatiques. Or le vaccin diminue drastiquement cette proportion de patients symptomatiques (en gros ceux qui crachent du virus à tout va). Il y a fort à parier que le vaccin pourrait diminuer la diffusion du virus par ce biais (mais ce n'est qu'hypothèse).

Pour ce qui est des cas graves effectivement l'incidence est trop faible pour montrer une différence statistiquement significative. On notera les chiffres bruts : 1 cas sévère de COVID dans la population vaccinée (n = 21669) contre 9 cas dans la population placebo (n = 21686) : https://www.nejm.org/doi/suppl/10.1056/ … pendix.pdf (tableau S5)
Message posté par Loulou Nic au Lin
J'ai aussi entendu ça.

J'ai aussi entendu que le vaccin pfizer était mieux que le moderna (de la part d'un médecin)

J'ai aussi entendu qu'une étude américaine parlait d'immunité longue durée (8 mois pour le moment) pour les personnes ayant contracté une forme symptomatique de la maladie.

J'ai pourtant une copine qui a eu le virus pour la deuxième fois (remarque je ne sais pas si elle était réellement symptomatique la première fois).


Pour dire que Pfizer est mieux que Moderna il faudrait comparer directement les deux. Je ne crois pas que ce soit à l'ordre du jour et ça aurait bien peu d'intérêt tant leur efficacité semble très proche.

Pour ce qui est de la durée de l'immunité en fonction de l'importance des symptômes il faut que je regarde.
Un super diplômé m a expliqué au tel un blabla de nano puces qui fera dégénérer plus vite notre corp pour diminuer la population mondial et rendre la planète habitable pour l'homme.


Message posté par gil morrissao roland larque
Un super diplômé m a expliqué au tel un blabla de nano puces qui fera dégénérer plus vite notre corp pour diminuer la population mondial et rendre la planète habitable pour l'homme.


Ce serait une bonne chose. Je propose de commencer à vacciner les supporters qataris de "PSG".
J'ai une question à Lahrwaziz et Sandro qui me vient notamment après la lecture de l'article suivant qui évoque la vitamine D comme arme contre le covid (qui diminuerait les chances de formes graves en tout cas) :

https://www.franceinter.fr/covid-19-73- … -francaise

A la fin de l'article, ils parlent de faire un essai clinique randomisé auquel participent de nombreux hôpitaux avec comme paramètre de sortie le décès, étude menée sur des personnes âgées. Dans une maladie comme ça qui cible notamment les personnes âgées, si on a trouvé une possible solution que l'on pense bonne pour aider les gens, est-ce qu'il est vraiment éthique, au nom de la science et de la santé (santé publique certes), de ne rien administrer à la moitié des patients pour tester l'efficacité d'un traitement ?
Message posté par TheFifthBeatle
https://www.huffingtonpost.fr/entry/radie-a-vie-pour-dopage-le-cycliste-riccardo-ricco-soppose-au-vaccin-et-fait-polemique_fr_5ff830c3c5b691806c47f7ac

Quand Riccardo Riccò refuse de se faire injecter un truc, on y réfléchit à deux fois.

Haha t'es con

(y a eu un bon petit papier sur lui sur le site L'Equipe (??) y a quelques temps)
Message posté par AtlanteanKodex
J'ai une question à Lahrwaziz et Sandro qui me vient notamment après la lecture de l'article suivant qui évoque la vitamine D comme arme contre le covid (qui diminuerait les chances de formes graves en tout cas) :

https://www.franceinter.fr/covid-19-73- … -francaise

A la fin de l'article, ils parlent de faire un essai clinique randomisé auquel participent de nombreux hôpitaux avec comme paramètre de sortie le décès, étude menée sur des personnes âgées. Dans une maladie comme ça qui cible notamment les personnes âgées, si on a trouvé une possible solution que l'on pense bonne pour aider les gens, est-ce qu'il est vraiment éthique, au nom de la science et de la santé (santé publique certes), de ne rien administrer à la moitié des patients pour tester l'efficacité d'un traitement ?


Ta question n'est pas si bête en vérité : est-il éthique d'administrer un placebo (ce qui n'est pas ne rien administrer) à la moitié des patients d'une étude clinique ?
Il n'y a pas de réponse invariable. Cela va dépendre :
1) Du traitement de référence. Si j'ai déjà un traitement de référence qui marche avec une certaine efficacité (versus placebo), il n'est pas éthique de proposer un placebo dans une étude clinique. Mais ce n'est pas le cas dans la prévention du Covid 19 (seule la dexamethasone a montré une efficacité dans les formes graves débutantes (étude Recovery)). Si j'ai un traitement de référence c'est lui qui doit servir de comparatif et pas le placebo.

2) De l'efficacité supposée du traitement testé (plausabilité biologique et études préliminaires). Si par exemple j'ai de fortes présomptions que le traitement que je veux tester marche déjà (exemple l'antibiothérapie dans une pneumonie à pneumocoque), il n'est pas éthique de proposer un placebo en comparatif. C'est le cas de certaines affections très graves et dont l'efficacité du traitement est tellement évidente qu'il semble déraisonnable d'essayer de démontrer une supériorité versus placebo (exemple extrême d'un traitement qui n'a pas fait l'objet d'une étude de haut niveau de preuve : le massage cardiaque dans l'arrêt cardiaque). Ce n'est pas le cas de la vitamine D dans le Covid où l'efficacité semble être du domaine du possible et quantitativement modeste.

Je te rassure cependant : dans toutes les études il y a des analyses intermédiaires. Si à 25% des patients inclus je m'aperçois déjà que l'efficacité est significative il y a un devoir éthique de stopper l'étude. Ainsi quelques études célèbres ont été arrêtées précocement du fait que le traitement était très efficace et qu'il n'était pas éthique de proposer un placebo aux patients restants à inclure. C'est plutôt la classe quand ça arrive.

A l'inverse on peut stopper une étude car on se rend compte au bout de X patients que de toute façon on ne pourra pas montrer la supériorité du traitement. C'est le cas de l'HCQ dans Discovery. Ça veut dire que le traitement est vraiment merdique en général.
Message posté par Ras Bernard Lama
La vitamine D, c'est le soleil non?
Moi Docteur Ras, je prescris de prendre l'air

Le 20/01/2021 sur sofoot


Oui Doc.
Mais même quand il n'y a pas de confinement on est tous carencés en vit. D.
D'ailleurs on est même pas confinés les heures où il y a du soleil...
Je vais dans le sens du Ras : Profitez que votre bullshit job vous autorise à faire du télétravail pour vous promener au moins une heure par jour.
Message posté par sandro l'obèse
Ta question n'est pas si bête en vérité : est-il éthique d'administrer un placebo (ce qui n'est pas ne rien administrer) à la moitié des patients d'une étude clinique ?
Il n'y a pas de réponse invariable. Cela va dépendre :
1) Du traitement de référence. Si j'ai déjà un traitement de référence qui marche avec une certaine efficacité (versus placebo), il n'est pas éthique de proposer un placebo dans une étude clinique. Mais ce n'est pas le cas dans la prévention du Covid 19 (seule la dexamethasone a montré une efficacité dans les formes graves débutantes (étude Recovery)). Si j'ai un traitement de référence c'est lui qui doit servir de comparatif et pas le placebo.

2) De l'efficacité supposée du traitement testé (plausabilité biologique et études préliminaires). Si par exemple j'ai de fortes présomptions que le traitement que je veux tester marche déjà (exemple l'antibiothérapie dans une pneumonie à pneumocoque), il n'est pas éthique de proposer un placebo en comparatif. C'est le cas de certaines affections très graves et dont l'efficacité du traitement est tellement évidente qu'il semble déraisonnable d'essayer de démontrer une supériorité versus placebo (exemple extrême d'un traitement qui n'a pas fait l'objet d'une étude de haut niveau de preuve : le massage cardiaque dans l'arrêt cardiaque). Ce n'est pas le cas de la vitamine D dans le Covid où l'efficacité semble être du domaine du possible et quantitativement modeste.

Je te rassure cependant : dans toutes les études il y a des analyses intermédiaires. Si à 25% des patients inclus je m'aperçois déjà que l'efficacité est significative il y a un devoir éthique de stopper l'étude. Ainsi quelques études célèbres ont été arrêtées précocement du fait que le traitement était très efficace et qu'il n'était pas éthique de proposer un placebo aux patients restants à inclure. C'est plutôt la classe quand ça arrive.

A l'inverse on peut stopper une étude car on se rend compte au bout de X patients que de toute façon on ne pourra pas montrer la supériorité du traitement. C'est le cas de l'HCQ dans Discovery. Ça veut dire que le traitement est vraiment merdique en général.


Rien à ajouter. La vitamine D a déjà montré une efficacité dans certaines indications ciblées, pourquoi pas. C'est comme pour les autres traitements, hydroxychloroquine comprise, ça doit passer la même et éternelle routine, étude épidémiologique, essai contrôle randomisé, recommandations, méta analyse, etc etc.

De plus en plus de proches demandent à ce qu'on donne de la vitamine d dans le service de réanimation ou je suis. Faudrait que je me renseigne un peu (ne serait ce que pour leur expliquer clairement pourquoi on en donne pas "huhu")
Merci les gars pour votre réponse ! J'ai pris l'exemple de la vitamine D parce que c'est actuel et je suis tombé là-dessus, mais ça faisait quelques temps que cette question me taraudait. J'ai suivi une formation d'éthique de la recherche cette année, mais je pense que c'est clairement dans le domaine de la médecine qu'elle est le plus importante.
Message posté par Ras Bernard Lama
une formation d'éthique de la recherche? Suis foncedé ?


Par exemple, est-il éthique de financer des recherches sur l’Homme augmenté, sur le placenta artificiel, le plaisir sexuel chez l’enfant ou la présence des esprits ?
Message posté par Ras Bernard Lama
une formation d'éthique de la recherche...
tu nous fais marcher man, c'est pas possible


Haha t'es sûrement défoncé mec (et je ne te juge pas pour ça) mais je vous fais pas marcher. C'était une formation obligatoire, mais pas inintéressante. Comme dit lahrwaziz, le sujet est vaste. Ça peut toucher aussi bien la recherche scientifique (médicale ou non), que la recherche sociologique, et à peu près tous les domaines dans lesquels il peut y avoir de la recherche (anthropologie, épistémologie, la liste est longue).
Donc, Raoult, après mise à jour de son étude 10 mois après, nous dit que ça nous donne finalement:
Groupe contrôle : 0 décès / 18 patients = 0%
Groupe HCQ : 1 décès / 16 patients = 6,2%
Groupe HCQ+AZ : 1 décès / 8 patients = 12,5%

Quel enculé!

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