Héctor Bellerín : « Nous, les footballeurs, sommes les personnes qui devraient payer le plus d’impôts »

Quand Héctor Bellerín prend la parole, ce n’est jamais pour rien. Footballeur réputé pour être très engagé sur de nombreux sujets sociétaux (l’écologie et sur le conflit ukrainien récemment notamment), Héctor Bellerín a accordé un entretien au média catalan Ara dans lequel il partage sa manière de concevoir la société en tant que sportif de haut niveau. « Nous, les footballeurs, sommes les personnes qui devraient payer le plus d’impôts. Je viens d’une famille où il y avait des mois où nous devions faire l’impossible pour pouvoir manger. Je continue à vivre avec des gens comme ça, avec des amis, des amis de la famille », pose le latéral droit du Barça. « Nous n’avons pas besoin d’autant de choses que nous le pensons et je vis une vie très normale, explique le joueur qui a appris au fil des années à ne plus acheter autant d’objets de luxe que par le passé. Quand j’étais jeune, je m’adonnais à ce genre de luxe, mais je me suis rendu compte que j’étais très perdu. Chacun son truc, mais je ne veux pas vivre ma vie comme ça. Je pense que les choses qui me rendent le plus heureux sont gratuites. Nous vivons dans un monde capitaliste, très axé sur le fait d’acheter et d’avoir de plus en plus de choses, mais cela ne vous mène nulle part. Si vous avez déjà une voiture, pourquoi en avoir besoin de dix ? » Avant de toucher un mot sur la relation que les principaux acteurs du jeu possèdent avec les supporters : « Je pense que nous, les footballeurs, sommes en train de perdre notre relation avec les fans. Il y a beaucoup de choses qui nous séparent du peuple, et cela n’arrivait pas avant. Nous sommes nombreux, parmi les joueurs, à venir de familles modestes, qui n’avaient rien. Nous, les footballeurs, sommes déshumanisés, dans une bulle. » Et c’est encore mieux quand les actes se joignent aux paroles.