Après avoir dénoncé une agression sexuelle, une membre du comité d’organisation du Mondial 2022 risque 100 coups de fouet

Paola Schietekat, membre du Supreme Committee for Delivery and Legacy, organisme chargé d’organiser la Coupe du monde 2022, est toujours accusée d’infidélité au Qatar après avoir dénoncé une agression sexuelle de la part « d’un membre de la communauté latine » sur place. Des faits qui remontent à l’été 2021, mais dont l’affaire est toujours en cours.

Dans une lettre ouverte, la Mexicaine dénonce le traitement des autorités qataries, qui non seulement n’ont pas su la protéger de l’agression présumée, confirmée par un certificat médical, mais surtout parce qu’elles l’ont accusée d’une liaison extraconjugale, ce qui, au Qatar, est passible de sept ans de prison et, dans certains cas, de 100 coups de fouet.

L’affaire concernant l’agression sexuelle a été classée sans suite en raison de la défense de l’accusé et « parce qu’il n’y avait pas de caméras pour prouver l’agression ». « Ils pensaient qu’il avait une relation avec moi », a déclaré Paola Schietekat. Les avocats de la Mexicaine lui ont même proposé une solution : épouser son agresseur présumé. Ce que la plaignante a naturellement refusé avant de quitter le Qatar, où les accusations portées contre elle sont toujours en cours, bien que le juge doive se prononcer sur l’affaire le 6 mars.