Message posté par sox75Je n'ai jamais été un grand fan des Paulista et de São Paulo mais c'est vrai que Pedro Rocha était un meneur génial. J'adorais ce joueur.
Moi non plus, pas un grand fan du club mais je fais quand même une exception : le São Paulo début 90's de Telê Santana avec les Rai, Cafu, Cerezo, Müller, etc, auteur des deux doublés consécutifs Libertadores-Intercontinentale en 92 et 93. Quelle superbe équipe et quel jeu ! Ce match face au Barça de Cruyff en Coupe Intercontinentale 92, c'était quand même quelque chose !
Sinon petit cadeau : portrait que j'avais écrit pour mon top Amsud perso.
-PEDRO ROCHA
Aussi réputé pour son talent de meneur de jeu que pour ses qualités de buteur, superbe technicien, dribbleur génial et très bon passeur, Pedro Rocha fut sans conteste l'un des plus grands joueurs sud-américains des années 60 et 70. Pelé lui-même le considérait ainsi comme l'un des cinq joueurs les plus forts qu'il ait affrontés. Avec la Celeste, "El Verdugo" ("le bourreau") a disputé quatre Coupes du monde consécutives - seul Uruguayen dans ce cas - de 1962 à 1974, et remporté la Copa America 1967 : unique buteur du match décisif contre l'Argentine (équivalent d'une finale), il est élu meilleur joueur du tournoi. Mais c'est surtout au Peñarol, où il évolua durant toute la décennie 60, qu'il est devenu une véritable légende. Avec le club aurinegro, alors l'une des meilleures équipes au monde, il rafle trois Libertadores (1960, 1961 et 1966), deux Coupes Intercontinentales (1961 et 1966) et huit championnats d'Uruguay. S'il est encore trop jeune pour être un titulaire indiscutable au début des 60's, Pedro Rocha est bien l'un des fers de lance du grand Peñarol 66 où il forme un sublime trio offensif avec Juan Joya et Alberto Spencer. Avec la vista de l’Uruguayen, combinée à la percussion du Péruvien et la finition de l’Équatorien, le Manya dispose d’une arme fatale qui va tout dynamiter sur son passage ! En finale de Libertadores face à River Plate, le premier nommé ouvre le score au retour puis inscrit le dernier but de la mémorable remontada du match d'appui (mené 2-0 à la mi-temps, Peñarol s'impose 4-2 après prolongation). Et en Coupe Intercontinentale, les Carboneros donnent une leçon de football au Real Madrid des "Yé-yé", battu deux fois 2-0, avec un nouveau but de Pedro Rocha au retour, au Bernabeu. Ayant tout gagné avec Peñarol, "El Verdugo" se met alors en quête d’un nouveau challenge : aux 60’s uruguayennes succéderont les 70’s brésiliennes. Il prend ainsi la direction du São Paulo FC en 1970, accompagné de son coéquipier Pablo Forlan, pour sept saisons couronnées de succès : meilleur buteur du championnat du Brésil en 1972 (il reste à ce jour le seul non-Brésilien dans ce cas), finaliste de la Copa Libertadores 1974 – une première pour le Tricolor -, battu par l'Independiente de Bochini, deux championnats paulistas et surtout le premier titre de champion du Brésil de l'histoire du club en 1977, pour sa dernière saison à São Paulo. Après ce septennat paulista, il sillonne ensuite son nouveau pays d’adoption durant deux ans, portant successivement les couleurs de Coritiba, Palmeiras et Bangu. Lorsqu’il quitte le Brésil pour une ultime pige mexicaine aux Rayados de Monterrey en 1980, Pedro Rocha ne se doute pas qu’il sera toujours considéré, un peu moins de quatre décennies plus tard, comme l’un des meilleurs joueurs étrangers de l’histoire du Brasileirão. Décédé en 2013, il aura ainsi réussi la prouesse de devenir une icône éternelle dans deux des plus prestigieux clubs sud-américains, pleuré et adulé autant par les hinchas de Peñarol que par les torcedores du São Paulo FC.