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La bande-son

Parce qu'il n'y a pas que "We Are The Champions" ou "I Will Survive" dans la vie. Ici on parle de pop, de rock, de hip-hop, de nü-metal, de ce que vous voulez.

barrabravo a écrit

Toi, tu sais me parler...

Ravi que cela te plaise. J'ai bien apprécié l'EP, Semantica arrivant à garder une identité sur les sorties. Je l'ai écouté d'une traite, il est plutôt cohérent.

J'avais hésité à poster la dernière sortie de Swarm Intelligence mais je ne sais pas trop si tu apprécies ce genre de techno. C'est bien plus industriel. https://subverted1.bandcamp.com/album/the-shattered-self

barrabravo a écrit

Toi, tu sais me parler...

J'aime bien l'âpreté du son, ça me rappelle les soirée à aller chercher le Ténia.

(ceci dit il est bien comme son, mais j'ai passé l'âge)

Torless a écrit

Ravi que cela te plaise. J'ai bien apprécié l'EP, Semantica arrivant à garder une identité sur les sorties. Je l'ai écouté d'une traite, il est plutôt cohérent.

J'avais hésité à poster la dernière sortie de Swarm Intelligence mais je ne sais pas trop si tu apprécies ce genre de techno. C'est bien plus industriel. https://subverted1.bandcamp.com/album/the-shattered-self

Hello Torless,

Faudrait que je lui laisse une chance mais à 1e écoute en effet ça n'est pas trop mon truc, même si ça n'est pas lié à la couleur indus du morceau. Ou alors, faut définir "industriel".

Doc Savage a écrit

J'aime bien l'âpreté du son, ça me rappelle les soirée à aller chercher le Ténia.

(ceci dit il est bien comme son, mais j'ai passé l'âge)

Des soirées recommandables, à n'en pas douter.

barrabravo a écrit

Hello Torless,

Faudrait que je lui laisse une chance mais à 1e écoute en effet ça n'est pas trop mon truc, même si ça n'est pas lié à la couleur indus du morceau. Ou alors, faut définir "industriel".

Définir industriel. Ca se tente même si ce serait long. Ca permettrait de faire un fil qui remonte au début de ce genre de musique, type throbbing gristle. Si Italia, entre autres, se sent.

Pour le coup, j'écris industriel pour Swarm intelligence par rapport à ses percussions qui me font penser à des machines et de grands endroits bétonnés. Je suis tombé amoureux de son premier album paru chez Ad Noiseam, nommé Faction. C'était monumental. Beaucoup plus lent et j'appréciais plus.

Pour moi, ça mérite plusieurs écoutes parce que les sons sont riches. Techniquement, c'est impeccable. Par contre, sans y être sensible d'emblée, je ne sais pas si plusieurs écoutes sont appropriées.

barrabravo a écrit

Je l'ai peut-être déjà posté, mais j'adore ce morceau :

Polar Inertia - Parallel Transport

https://youtu.be/-m1hecZxs0M?si=0xOhcSUi2OQeuDXU

Je me souviens que tu avais posté un morceau de Polar Inertia mais je ne sais plus si c'était le même. Ils ont sorti un album d'ailleurs sur Northern Electronics et ils tournent pour le présenter en live. J'ai hésité à y aller mais j'ai beaucoup de mal à écouter sur la longueur leur musique. Il y a un moment où je m'ennuie ferme. Je n'ai pas pu écouter l'album d'une traite pour le moment. Pas mal de passages me font penser à Aes dana, c'est-à-dire avec des accents trance mais de la trance qui s'écoute ce qui est très très rare. D'ailleurs, il était sur un label lyonnais je crois, Ultimae. J'écoute mais davantage en me disant que je vais avoir une dose de sound-design plus que de musique.

Néanmoins, il y a des morceaux que j'aime beaucoup. Parallel Transport est un de ces morceaux.

Aes Dana - A carmine day https://ultimae.bandcamp.com/track/a-carmine-day

Torless a écrit

Définir industriel. Ca se tente même si ce serait long. Ca permettrait de faire un fil qui remonte au début de ce genre de musique, type throbbing gristle. Si Italia, entre autres, se sent.

Hou la la, on est hors de ma zone de confort là...

J'ai déjà lu que l'hypnotique "Mass Production" qui conclut "The Idiot" d'Iggy/Bowie (1977) était souvent cité comme référence parmi ce "courant", ainsi que le premier album (éponyme) de Suicide.

Je connais quelques noms fameux de la période fin 70's/début 80's comme Cabaret Voltaire ou Clock DVA, mais jamais écouté.

Pour les influences antérieures...peut-être "Sister Ray" du Velvet ?

Qui dit Velvet dit John Cale, peut-être aussi toute la scène expérimentale new-yorkaise des années 60, à laquelle il a participé ? Les trucs genre LaMonte Young, tout ça (jamais écouté non plus ceci dit, mais à ce que j'en ai lu, ça a l'air minimaliste, répétitif, hypnotique...industriel avant l'heure ? Je pense aussi à John Cage, le compositeur de musique, euh... "concrète" - je m'y perds un peu dans tous ces courants et leurs affluents)

Italia'90 a écrit

Hou la la, on est hors de ma zone de confort là...

J'ai déjà lu que l'hypnotique "Mass Production" qui conclut "The Idiot" d'Iggy/Bowie (1977) était souvent cité comme référence parmi ce "courant", ainsi que le premier album (éponyme) de Suicide.

Je connais quelques noms fameux de la période fin 70's/début 80's comme Cabaret Voltaire ou Clock DVA, mais jamais écouté.

Pour les influences antérieures...peut-être "Sister Ray" du Velvet ?

Qui dit Velvet dit John Cale, peut-être aussi toute la scène expérimentale new-yorkaise des années 60, à laquelle il a participé ? Les trucs genre LaMonte Young, tout ça (jamais écouté non plus ceci dit, mais à ce que j'en ai lu, ça a l'air minimaliste, répétitif, hypnotique...industriel avant l'heure ? Je pense aussi à John Cage, le compositeur de musique, euh... "concrète" - je m'y perds un peu dans tous ces courants et leurs affluents)

Je déblatère sur tout ça en oubliant (involontairement, Ruud, parole !) Kraftwerk, qui a sans doute été beaucoup écouté par les ténors de l'industriel. Entre autres.

Italia'90 a écrit

Je déblatère sur tout ça en oubliant (involontairement, Ruud, parole !) Kraftwerk, qui a sans doute été beaucoup écouté par les ténors de l'industriel. Entre autres.

Bowie a lui même été influencé par Kraftwerk pour sa trilogie berlinoise.

Kraftwerk lui rendra hommage par la suite dans Trans Europ Express.

«  From station to station back to Dusseldorf City, meet Iggy Pop and David Bowie »

Ruud008 a écrit

Bowie a lui même été influencé par Kraftwerk pour sa trilogie berlinoise.

Kraftwerk lui rendra hommage par la suite dans Trans Europ Express.

«  From station to station back to Dusseldorf City, meet Iggy Pop and David Bowie »

Tout à fait, il a toujours avoué son admiration (ainsi que celle du complice Eno, indispensable à la dite trilogie incorrectement nommée) pour eux et Neu! (qui fut fondé par un dissident des premiers, il me semble)

"Veee-twooooo....Schneiiiiii-deeeeer...", qu'est-ce que j'adore ce morceau

Georges Randal a écrit

(J'ai pensé de suite aux premiers.)

(moi aussi, aux deux même, mais je ne les ai jamais écoutés, donc...)

Torless a écrit

Pour le coup, j'écris industriel pour Swarm intelligence par rapport à ses percussions qui me font penser à des machines et de grands endroits bétonnés.

Je vois, même si pour le coup, ces percussions ne sonnent pas tellement indus à mon oreille de béotien. Mais ce sont justement ces percussions que je n'aime pas... CQFD, donc.

Italia'90 a écrit

Hou la la, on est hors de ma zone de confort là...

J'ai déjà lu que l'hypnotique "Mass Production" qui conclut "The Idiot" d'Iggy/Bowie (1977) était souvent cité comme référence parmi ce "courant", ainsi que le premier album (éponyme) de Suicide.

Je connais quelques noms fameux de la période fin 70's/début 80's comme Cabaret Voltaire ou Clock DVA, mais jamais écouté.

Pour les influences antérieures...peut-être "Sister Ray" du Velvet ?

Qui dit Velvet dit John Cale, peut-être aussi toute la scène expérimentale new-yorkaise des années 60, à laquelle il a participé ? Les trucs genre LaMonte Young, tout ça (jamais écouté non plus ceci dit, mais à ce que j'en ai lu, ça a l'air minimaliste, répétitif, hypnotique...industriel avant l'heure ? Je pense aussi à John Cage, le compositeur de musique, euh... "concrète" - je m'y perds un peu dans tous ces courants et leurs affluents)

Puisque Cabaret Voltaire est évoqué, je vais écrire un peu à propos de throbbing Gristle qui sont pour un point de repère de la musique industrielle.

En passant, pour John Cage, je pense que musique concrète correspond. J'ai jamais accroché à ses travaux. Il y a une dimension intellectuelle, tant mieux pour lui mais je suis franchement méfiant.

Throbbing Gristle, groupe des années 70, qui va fonder le label Industrial Records et avoir des incidences sur la musique électronique autant que rock. A mon sens, il y a tous les éléments caractéristiques de l'industriel et de ce qui se diffusera.

L'utilisation des synthétiseurs, avec des boucles minimalistes qui mêlent des fréquences triangle, saw et square. Pour les groupes de rock, la guitare sera prépondérante. Ministry est dans cette veine : des riffs en boucle, très saturés où la texture importe davantage que la technique.

La rythmique en avant avec des percussions reconnaissables, des clink et des clank en devenir. C'est surtout sur les versions plus électroniques (EBM avec Nitzer Ebb par exemple, Violet Poison) que la rythmique prendra une place plus importante, entêtante, qui rappelle les usines et la répétition qui y règne. En gros, la techno warehouse, musique sans grand intérêt, provient de là. On insiste bien sur la reverb, de préférence en gardant un tempo assez rapide. Cette histoire de percussions se retrouve dans les essais concernant la caisse claire. Le St. Anger de Metallica est dans cette veine, en s'inspirant du nu-metal. Pour des musiques électroniques plus dures, on retrouvera cette caisse claire metallique dans les musiques breakcore, hardcore voire crossbreed.

Surtout, l'utilisation de samplers et de bruits pour la rythmique. Tout ce qui constitue aujourd'hui la musique noise (harsh noise et ses dérivés type harsh noise wall) va pousser la chose jusqu'à proposer des morceaux uniquement à partir de bruits, en supprimant la rythmique. Richard ramirez- Amplified tactics https://hospitalproductions.bandcamp.com/album/amplified-tactics Je ne mets pas ce nom de scène par hasard, ça me servira pour la suite. Merzbow est une grosse figure aussi du harsh noise, sans doute plus connue.

Le chant est clairement en retrait. Pour throbbing gristle, il s'agit surtout de voix parlé, ajouté en fond, le plus souvent modifié. L'utilisation de la reverb est fréquente, jusqu'à être iconique voire caricaturale (je pense à She Past Away). La technique du spoken word est marqué puisque Throbbing s'inspire notamment des textes de Burroughs. Ainsi, c'est bien plus la texture et le texte qui vont avoir une préférence. Une voix suffit, sans nécessairement qu'elle soit bonne. Des cris, des souffles suffisent. Même chose, la musique noise-harsh noise va pousser la performance. Prurient, Pharmakon, Puce Mary.

Même si je ne peux que résumer ce qui caractérise à mon sens la musique industrielle à partir de Throbbing Gristle, il me faut ajouter l'esprit volontairement anarchiste de leur musique. En dehors du son, il s'agit de performances et d'expositions qui rappellent les mouvements artistiques de l'actionnisme par exemple. Burroughs est une influence pour Throbbing Gristle autant par ses oeuvres que par son activité. En gros, on veut aussi jouer à être Guillaume Tell avec un pistolet. La musique proposée par Throbbing Gristle était suffisamment novatrice, les représentations sont dérangeantes. Utilisation de symboliques nazies et pornographiques sur scène, thématiques choquantes abordées. Une sorte de nihilisme au sens courant du terme, donc teinté d'anarchisme. Il y a quelque chose qui se veut radical dans la musique et dans son image. D'où l'exemple de Richard Ramirez. En outre, une performance scénique est une performance. Il n'y a pas de bouton play pressé pour lancer un morceau. Les machines sont triturées, expérimentées ce qui donne lieu parfois à des morceaux uniques.

https://www.youtube.com/watch?v=HRcgQ_e3w4g Throbbing Gristle - Discipline (live). Morceau illustratif, la tenue du chanteur faisant penser à Pink Flamingos de John Waters.

Pour du noise-harsh noise en live, Pharmakon au St Vitus bar en 2022 : https://www.youtube.com/watch?v=gmgoMQPvMsI

En bonus, un zouave qui se brosse les dents pendant une représentation de Merzbow : https://www.youtube.com/watch?v=yx37c2PNM3I

Quoiqu'il en soit, je te remercie Italia pour t'y être prêté. Pour Suicide, j'en avais l'idée. Par contre pour Bowie et Iggy Pop pas du tout.

Je ne sais pas pourquoi je ne peux toujours pas éditer. J'ai oublié de mentionner Ruud aussi. Je m'en voudrais de ne pas le faire lorsque cela parle de Bowie et de Kraftwerk.

barrabravo a écrit

Je vois, même si pour le coup, ces percussions ne sonnent pas tellement indus à mon oreille de béotien. Mais ce sont justement ces percussions que je n'aime pas... CQFD, donc.

A mon sens, si. Ca dérive peut-être davantage des percussions classiques mais le rythme est aussi donné par une unique note de synthétiseur. Avec Swarm intelligence, sur cet EP, on est plutôt sur de la musique industrielle à partir d'un réacteur nucléaire qu'une usine. https://subverted1.bandcamp.com/track/inciter C'est plus perceptible sur ce morceau.

En écoute domestique, c'est peut-être plus difficile. Mais si tu as l'occasion de le voir en live, ce genre de musique est monstrueuse. Le mieux est encore d'être dans le noir quasi-complet.

Et pour Ministry et NIN, j'aurais tendance à les mettre dans le rayon musique industrielle même si Trent Reznor est bien plus varié. Pour Ministry, très clairement. C'est même l'exemple que j'aurais à donner pour le métal industriel. C'est amusant d'ailleurs parce que Ministry apparaît dans A.I de Spielberg. Il devait juger la musique industrielle comme une musique plus ou moins futuriste. C'est la seule chose que je retiens du film d'ailleurs.

Niveau musique industrielle on pourrait rajouter Einstürzende Neubauten (et développer longuement sur les liens avec la cold wave et le gothique des 80's - Blixa Bargeld passera ensuite 20 avec Nick Cave).

Pour le côté plus EBDM, on pourrait citer dans les plus anciens Front 242 et Front Line Assembly.

(la caisse claire de St Anger est la plus dégueulasse qu'il m'ait été donné d'écouter)

Torless a écrit

Et pour Ministry et NIN, j'aurais tendance à les mettre dans le rayon musique industrielle même si Trent Reznor est bien plus varié. Pour Ministry, très clairement. C'est même l'exemple que j'aurais à donner pour le métal industriel. C'est amusant d'ailleurs parce que Ministry apparaît dans A.I de Spielberg. Il devait juger la musique industrielle comme une musique plus ou moins futuriste. C'est la seule chose que je retiens du film d'ailleurs.

Concernant NIN et Ministry, je les mettrais plus sur le rayon "métal", même si les tout premiers Ministry sont très "wave". D'ailleurs je remarque que les deux groupes ont des trajectoires un peu inversée, NIN "adoucissant" le son avec le temps, Ministry devenant de plus en plus brutal (pour schématiser).

Pour les plus en colère niveau metal indus, il y a les fous furieux de Bile et ce grand taré de Devin avec Strapping Young Lad.

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