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Ça plane toujours ?

La planète se meurt ! Et y a toujours des gens pour la maltraiter. JCVD a dit: "J'aime l'eau. Et dans 20 ans, y en aura plus". Vous aimez l'eau ? Alors faites un effort.

Ardechiooo a écrit

Le seul problème sur cette terre c’est nous.

Laisse la faune et la flore en dehors de ça stp.

Sans nous ( notre conscience), ce monde n'existe pas.

Ardechiooo a écrit

Le seul problème sur cette terre c’est nous.

Laisse la faune et la flore en dehors de ça stp.

Je parle de brûler Dubaï huhu.

Franchement, Dubai, c'est le poil de cul sur le document posé sur le bureau en réunion ( ça m'est arrivé ce jour). C'est gênant, mais c'est pas le problème.

Faut arrêter de stigmatiser pour mieux se dédouaner.

Qui émet le plus au niveau mondial? Pourcentage à 2 chiffres uniquement.

( "les résultats vont vous surprendre " "La France concernée!"

->par son classement )

Bel exemple de je distribulesbonpointaboutismes.

Un classique des no life.

Il a eu réaction. Cool.

Dans 30 ans, certains d'entres nous seront probablement en vie. Nos enfants, petits enfants aussi.

On prévoit un monde sans espace vert ( ça coûte cher à entretenir). Une nature couverte d'ENR sans planification réfléchie, faite dans l'urgence, pour une efficience ridicule. Des gars qui vont au boulot en suv électrique.

C'est marrant parce que tout le monde pense que la distopie est possible.

Mais tout le monde pense que l'utopie est impossible.

Qui, quoi a mis ça dans vos têtes?

"On ne démêlera l’idéal de l’idolâtrie, le mythe de la mystification qu’en dégageant la pointe du diamant, je veux dire cette parcelle incorruptible de l’esprit qui se nomme la conscience..."

François Mitterrand

"L'Abeille et l'Architecte"

pourquoi distinguer la performance de la robustesse ? Qu’est-ce que cela implique ? 

La performance, c’est la somme de l’efficacité, c’est-à-dire atteindre son objectif et de l’efficience, ce qui signifie avec le moins de moyen possible. La performance ouvre la voie de l’optimisation et de la compétition. Dans un monde stable et abondant en ressources, cette performance peut faire sens. C’est d’ailleurs ce qu’on observe chez certains parasites ou dans les blooms algaires par exemple.

« La robustesse permet la viabilité dans un monde instable et en pénurie de ressources. »

La robustesse, elle, maintient le système stable malgré les fluctuations. La robustesse permet la viabilité dans un monde instable et en pénurie de ressources. On la trouve d’ailleurs dans la plupart des écosystèmes terrestres, précisément parce qu’ils ont un ou plusieurs facteurs limitants. La robustesse ajoute des marges de manœuvre, stimule la coopération et explore des voies alternatives pour pouvoir faire face aux imprévus. La robustesse se construit donc contre l’efficacité et l’efficience. Elle est la réponse opérationnelle dans un monde turbulent.

Pour quelles raisons dénoncez-vous la contre productivité de la recherche effrénée de la performance ? 

Nous sommes attirés par la performance, notamment parce qu’elle donne le sentiment de progrès, voire même, du devoir accompli. Or, les gains d’efficience (énergétique notamment) conduisent en général à des effets rebond qui, à terme, aboutissent à de plus grandes dépenses énergétiques. Pensez au SUV électrique par exemple.

« La robustesse se construit donc contre l’efficacité et l’efficience. »

Par ailleurs, quand on veut absolument performer, on fera tout pour y parvenir. Dans le sport, ça donne le dopage, les paris financiers, la triche, etc. À partir d’un certain niveau de performance, on oublie pourquoi on performe jusqu’à se blesser quand on est sportif ! Enfin, notre performance humaine a un coût environnemental exorbitant : plus nous performons, et plus la biodiversité s’effondre, le climat se dérègle, les ressources se raréfient, les pollutions se généralisent. Nous sommes dans l’ère de la performance contreproductive. Il n’y a plus trop de doute sur ce point.

De façon générale, la performance ne bénéficie-t-elle pas du fait qu’elle se mesure avec des outils et une métrique facile à comprendre alors que la robustesse, que vous appelez de vos vœux, requiert une approche plus complexe ? Comment évaluer la robustesse et prouver sa pertinence ? 

Une force de la performance est en effet sa simplicité. Mais c’est aussi son principal défaut : elle pousse à voir le monde comme un ensemble de petits problèmes à résoudre successivement. Or, quand on lutte contre le dérèglement climatique avec des batteries au lithium ou de l’énergie nucléaire, on crée surtout d’autres problèmes ailleurs. De prime abord, la robustesse peut en effet paraître plus complexe. Cependant au fond, il s’agit de considérer que le monde est fluctuant et le sera toujours plus, en tout cas dans le siècle qui vient.

« La performance est surtout court-termiste. »

Plutôt que d’augmenter la performance aveuglément, il faudrait plutôt faire des tests de robustesse, comme envisager une sécheresse, une augmentation du coût de l’énergie, une grève, des émeutes urbaines, etc. Si la solution envisagée ne tient pas la route avec ces fluctuations, alors elle n’est pas robuste. Pour rectifier le tir, on essaiera plutôt de diversifier les savoir-faire, multiplier les liens au territoire (les ressources locales matérielles et humaines), ou garantir la transmission sur le temps long. C’est finalement aussi simple que la performance. On se pose juste d’autres questions, nettement plus pertinentes dans un monde turbulent.

Comment remettre en cause la performance au profit de la robustes alors que la plupart des politiques environnementales misent avant tout sur la performance ? Est-ce d’ailleurs pour cela que vous distinguez l’adaptation de l’adaptabilité face aux dérèglements climatiques ? 

Les solutions performantes sont souvent paresseuses. Elles n’envisagent pas de ruptures brutales, par exemple un méga-feu dans la région ou de soudaines tensions géopolitiques liées aux terres rares. La performance est surtout court-termiste. Et arrogante : quand on dit qu’on va s’adapter, on prétend savoir de quoi l’avenir sera fait. Or, le GIEC comme les autres consortia internationaux convergent pour dire que le monde va devenir de plus en plus incertain. Il ne faut donc pas s’adapter ; il faut être adaptable. Ce sont deux voies contraires : quand on s’adapte, on (im)mobilise beaucoup d’argent, de temps, et de personnes dans une voie étroite.

« La robustesse que je défends est bien une solution fondée sur la nature. C’est même pour moi la première leçon à apprendre des êtres vivants : ils sont robustes parce qu’ils ne sont ni efficaces (pas d’objectif) ni efficients (ils gâchent beaucoup). »

Quand on est adaptable, on multiplie les options sans savoir laquelle sera la bonne. Les politiques environnementales devraient acter que dans un monde turbulent, on ne prévoit plus, on se prépare. On bascule donc de la performance à la robustesse. Dit autrement, il ne s’agit plus d’éviter les fluctuations, il faut construire un modèle économique sur les fluctuations.

Vous battez en brèche l’idée d’efficacité au sein de la Nature, est-ce aussi une critique adressée aux approches biomimétiques et aux Solutions fondées sur la Nature qui sont souvent présentées sous le prisme de la Nature sait faire de manière plus efficace que l’humain et ses technologies ? 

La robustesse que je défends est bien une solution fondée sur la nature. C’est même pour moi la première leçon à apprendre des êtres vivants : ils sont robustes parce qu’ils ne sont ni efficaces (pas d’objectif) ni efficients (ils gâchent beaucoup). Ce que je critique, c’est plutôt une partie du biomimétisme qui extrait des performances du vivant pour « augmenter » les solutions techniques humaines. Dans ce cas-là, on fait plutôt l’inverse d’une solution fondée sur la nature : on plaque la technique humaine sur le vivant, en le réduisant à une machine. Mais, heureusement, le biomimétisme est en profonde mutation actuellement, et cela aboutit à un regard nettement plus équilibré sur le vivant, et une réelle inspiration pour la société.

Vous écrivez que la difficulté n’est plus de trouver les solutions et que celles-ci existent et sont nombreuses, mais de bien les choisir.  Que voulez-vous dire par là ? 

Prenez l’agroécologie et les éoliennes géantes. Les deux entrent dans le champ du développement durable. Or, l’une se montre robuste (l’agroécologie) et l’autre s’avère juste performante (les éoliennes géantes).

Dans un monde turbulent, les solutions performantes sont fragiles. Par exemple, les éoliennes géantes de 260 mètres de haut sont impossibles à recycler ou à réparer. Leurs pales, en composite, dépendent du balsa importé des forêts équatoriales et l’aimant de 7 tonnes est bourré de métaux rares. C’est très performant à court terme, on voit pourtant bien qu’il n’y a de fortes dépendances extérieures et donc aucune durabilité dans ce modèle.

« Il ne faut donc pas s’adapter ; il faut être adaptable. »

Au contraire, l’agroécologie vise l’autonomie active du champ : les cultures doivent résister à la sécheresse et aux pathogènes, et les sols doivent maintenir leur hygrométrie et leur fertilité. Cela est permis par une hétérogénéité variétale, par des pratiques respectueuses de l’agrosystème, et par la coopération entre paysan. La robustesse est le premier filtre pour trier les solutions réellement durables des solutions encore enfermées dans le culte de la performance.

Notre culture et notre vie, y compris dans l’intime, contient une injonction permanente à la performance, quelles sont les moyens pour sortir de ce diktat ?   

Pensez que le monde est d’abord turbulent ! Quand nous tombons dans le piège de la performance, c’est que nous faisons l’hypothèse d’un monde stable, en abondance de ressources et en paix. Cette hypothèse est fausse. Une fois considérées les fluctuations, on fait des choix différents : on diversifie ses activités, on se relie à ses voisins, on apprend de nouveaux savoirs, on ne s’épuise plus à la tâche, on respecte son corps… Bref, on vit mieux ! Il faudrait plutôt se demander : pourquoi tient-on tant à l’efficacité ?

Ne plus miser sur la performance, n’est-ce pas cesser de croire qu’on peut faire mieux ? et donc une forme de renoncement assez forte dans une certaine idée du progrès, qui en dépit des crises écologiques, sociales, éthiques et économiques, a réussi à subsister ? 

Le progrès de l’humanité a en effet été réduit à des gains de performance. On arrive aujourd’hui au bout de cette logique. D’une part, parce que certains des plus grands progrès sociaux et techniques ne sont pas le fruit de la performance : ils sont en général le fruit du hasard, de l’errance ou encore de l’incohérence. D’autre part, parce que miser sur la performance, c’est détruire notre habitat terrestre, et c’est réduire nos capacités de transformation à une seule voie, celle de l’optimisation et donc de la fragilisation. Basculer vers la robustesse, ce n’est pas la fin du « mieux », c’est plutôt le début du « pluriel ». Quand on mise sur la robustesse, on innove toujours, mais surtout, on multiplie les options, on se pose la question de l’appropriation par les citoyens, on construit des alternatives. C’est nettement plus créatif, plus stimulant et plus durable. L’innovation réduite aux seuls gains de performance, franchement, c’est un peu dépassé.

Avez-vous un dernier mot ? 

Se réconcilier avec la nature, via la robustesse, c’est aussi se réconcilier avec soi-même. La robustesse construite sur les fluctuations et contre la performance est non seulement une évidence pour quitter le monde du burn-out des humains et des écosystèmes, mais aussi une réponse pertinente à l’éco-anxiété. C’est une voie d’avenir pour la jeunesse qui « déserte » le monde de la performance pour atterrir dans le monde robuste, inspiré du vivant, où tout reste à inventer

Intéressant mais cela ne va pas plaire à tout le monde ici huhu

FrenchiesRuud a écrit

Intéressant mais cela ne va pas plaire à tout le monde ici huhu

Intéressant oui, il y a bien quelques objections à soulever, mais rien de majeur.

C'est une interview de qui?

J'ai mis le lien vers l'interview dans le pmu.

La seule chose qui me dérange c'est comment il utilise l'idée de robustesse pour réduire les gaz à effet de serre. Je veux bien que le nucléaire et les éolienne soit pas de super solutions mais en attendant on a pas mieux. Mais sinon il a tout bon, il me semble. ( je vais tout de même relire au cas où quelque chose m'a échappé concernant ce sujet)

Si tu as bien aimé les idées de cette interview tu devrais apprécier le livre Antifragile de Nassim Nicholas Taleb.

C’est un sketch ?^^

Quelle tristesse putain,le pire c’est d’y croire à leur truc ,d’être persuadé que c’est LA solution.

EH OUAIS MON POTE a écrit

Quelques tensions passagères chez les CMF:

« Il a sorti les rapports de l’ADEME pour me convaincre »

https://www.huffingtonpost.fr/life/artic…=pocket-newtab-fr-fr

Ahah !

En même temps… « Quand je vivais seule, il devait faire 25 ou 26 degrés chez moi »

En plus des rapports de l’ADEME, c’est un médecin qu’elle peut surtout aller consulter.

"La planète n’est pas assurable:

(...)Pour l’instant, ce qui est visible se résume à la hausse régulière du prix d’un contrat d’assurance lié à l’habitation (une multiplication moyenne par 2,5 en vingt ans). Mais le jour approche où l’augmentation deviendra vertigineuse et gagnera tous les secteurs de l’économie. Et ceci est à rapprocher des prévisions qui effraient les marchés financiers, sur lesquels de nombreux opérateurs commencent à comprendre que la valorisation des actifs financiers reposant sur les ressources en voie d’extinction ou de dégradation irréversible va s’effondrer, rendant justice à Marx qui parlait de capital fictif à son sujet (..)."

https://www.politis.fr/articles/2023/11/…-nest-pas-assurable/

Finalement, il est parfois pas si mal ce ministre:

« Est-ce qu’il faut une planification énergétique et climatique ? Oui », a-t-il martelé, avant d’ajouter que cela ne se faisait « certainement pas dans la précipitation »

"Le ministre a par ailleurs tenu à réaffirmer vouloir s’appuyer sur « toutes les sources d’énergie décarbonées », se disant « totalement convaincu » que le nucléaire et les renouvelables, « c’est complémentaire ». Il s’est dit notamment « lucide sur le fait qu’il faut continuer à développer de l’éolien terrestre » dans des conditions qui soient « acceptables par nos concitoyens »."

Voilà, on est pas là pour tout recouvrir d'ENR en 10 ans sans certitude du plein succès (reduction des émissions). Ni sans concertations. L'important etant de tenir compte de chaques specificités locales.

https://www.leparisien.fr/environnement/…D2DAKRADZC6PIX4M.php

EH OUAIS MON POTE a écrit

Finalement, il est parfois pas si mal ce ministre:

« Est-ce qu’il faut une planification énergétique et climatique ? Oui », a-t-il martelé, avant d’ajouter que cela ne se faisait « certainement pas dans la précipitation »

"Le ministre a par ailleurs tenu à réaffirmer vouloir s’appuyer sur « toutes les sources d’énergie décarbonées », se disant « totalement convaincu » que le nucléaire et les renouvelables, « c’est complémentaire ». Il s’est dit notamment « lucide sur le fait qu’il faut continuer à développer de l’éolien terrestre » dans des conditions qui soient « acceptables par nos concitoyens »."

Voilà, on est pas là pour tout recouvrir d'ENR en 10 ans sans certitude du plein succès (reduction des émissions). Ni sans concertations. L'important etant de tenir compte de chaques specificités locales.

https://www.leparisien.fr/environnement/…D2DAKRADZC6PIX4M.php

Parfois pas si mal ?

Est-ce que tu te rend compte que le gouvernement (et ce ministre) ont, dans une loi censée acter le cap climatique et énergétique de la France, vidé tout objectif en ce sens ?

C’est un retour en arrière désastreux, au seul motif que le gouvernement crains d'échouer au Parlement s’il avait laisser des objectifs (qui étaient présents) dans la loi.

On rappellera également, en exemple, qu’au sortir de la COP 28 dans laquelle 118 pays se sont engagés à tripler le volume d’EnR, le gouvernement français a donc décidé de ne plus se donner d’objectifs.

Cela va contrairement à rebours des enjeux énergétiques et climatiques, juste pour des questions politiques. C’est désastreux.

Concernant l’éolien (ou toutes autres EnR), au-delà d’une concertation qui doit effectivement être absolument présente, c’est surtout le poids des mensonges distillés par les opposants qui se doit d’être retravaillé. La plupart des associations distillent en effet depuis des années des éléments mensongers et fédèrent l’opposition via ces derniers. Est-ce normal ? Non, et cela biaise complètement la perception d’acceptation d’un territoire pour un projet.

Il est déjà là le réel problème.

On pourrait également parler des méthode utilisées pour drainer l’opposition (aller récolter, pour une pétition contre un projet, des signatures dans une maison de retraite ; dupliquer des signatures etc).

Par ailleurs, et c’est à mon sens le maître mot dans tout ça, hormis exception, les territoires ont désormais depuis peu une obligation (loi française) : ils ne peuvent « sanctuariser » complètement leur territoire. Dit autrement, s’ils veulent exclure ou s’opposer à un projet, ils sont en obligation de proposer, sur leur territoire, une alternative (autre secteur ou le projet peut se faire, autre type de projet etc).

Je suis curieux de voir comment les choses vont prendre, ce qui va dans le même sens que ce que peux te dire depuis longtemps : ok tu t’opposes, mais que proposes tu en alternative ?

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