Message posté par Champion Mon Frère - CMFIl est impensable de ne pas y croire. Cela ne se fera pas un jour, ça prendra du temps, mais la finalité sera la même si les choses ne bougent pas.
Il n’y a (et c’est un grand drame) que les climatosceptiques pour ne pas y croire. Cette posture est purement individualiste.
Les effets, les conséquences, du réchauffement ne sont pas les mêmes partout sur le globe. Une augmentation actuellement de la température en France n’a pas les mêmes conséquences qu’une augmentation du même niveau dans les pays tropicaux.
Mais bon, pourquoi ça m’intéresserait alors que je n’y suis pas confronté directement ? Pourquoi ne pas utiliser mon gros SUV alors que ce n’est pas moi qui vais directement être impacté pour le moment par le réchauffement climatique ?
Ces gens seront par contre les premiers à gueuler à cause des migrants débarquant dans leur pays car ayant du bouger d’un endroit devenu inviable.
Prendre l'axe du réchauffement "global" est d'ailleurs un des grands problèmes de la communication scientifique autour des changements climatiques. Entretenir la confusion entre l'atténuation et l'adaptation en est un autre.
On trouve beaucoup d'acteurs qui peuvent agir mais qui n'agissent pas car ils ont l'impression de n'avoir aucune prise sur ces réalités. Et c'est normal. À l'échelle locale (voire individuelle), c'est difficile d'être capable de se dire que son action va vraiment avoir un impact.
Alors que si on vulgarise les effets locaux des changements climatiques (la moitié de mon occupation professionnelle) et qu'on les intègre dans nos manière d'occuper et d'utiliser l'espace (l'autre moitié), on se rend compte qu'on est capable d'améliorer concrètement la résilience de son bout de champ, de son village, de sa ville, de sa région et finalement de son pays.
Il faut aussi insister sur le fait que les actions pour l'adaptation sont rarement unifonctionnelles. Je travaille beaucoup sur des dossiers d'introduction d'infrastructures vertes à Montréal. Généralement, elles vont surtout viser la rétention des eaux pluviales. Mais en privilégiant les installations de ce type, une municipalité diminue aussi le risque d'îlot de chaleur, créé des espaces verts, favorise les corridors verts...