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La grande boucle

Où l'on discute pédales, cols hors catégorie, blessures de Schleck et coups de fringale.

Sacha Modolo et Matteo Trentin a écrit

Tout ça pour dire que Luke Plapp a une bonne tête de Schachmann. Si les plus gros cols dégagent, il peut garder son maillot à Nice. Remco aura qu'à se la prendre et se la mordre, c'est hier qu'il fallait attaquer car ils connaissaient le risque.

Remco a pas besoin de cols HC pour reprendre le maillot de leader à Plapp je pense, mais on verra ce que les prochains jours nous réservent..

zinczinc78 a écrit

Remco a pas besoin de cols HC pour reprendre le maillot de leader à Plapp je pense, mais on verra ce que les prochains jours nous réservent..

Aujourd'hui et demain, c'est vallonné mais promis à des baroudeurs échappés. A la pédale, le final est pas assez dur pour faire des différences. Donc faudrait attaquer de loin. Faisable pour Remco mais ça va régir derrière. UAE et Ineos ont de très grosses équipes pour le faire.

Resterait dimanche, moins dur que samedi certes, mais avec une difficulté à 10 bornes de l'arrivée où ça peut se jouer.

Sacha Modolo et Matteo Trentin a écrit

Aujourd'hui et demain, c'est vallonné mais promis à des baroudeurs échappés. A la pédale, le final est pas assez dur pour faire des différences. Donc faudrait attaquer de loin. Faisable pour Remco mais ça va régir derrière. UAE et Ineos ont de très grosses équipes pour le faire.

Resterait dimanche, moins dur que samedi certes, mais avec une difficulté à 10 bornes de l'arrivée où ça peut se jouer.

Sinon y a pas que des français à la peine. Vauquelin fait un très bon Tirreno. 3ème hier dans une arrivée pour punchers. Troisième également du général devant tous les favoris sauf Ayuso (Milan le second est un routier sprinter qui va péter en montagne). Les 3 étapes vallonnées à venir vont être un gros test mais il a déjà passé ça dans le passé.

(Julian par contre c'est la cata encore et encore)

Beaucoup de suspense sur PN et aucun sur TA où Vingegaard a écrasé la concurrence dès la première grosse ascension et malgré un clm initial raté. Après Gran Camino, le danois poursuit son objectif de grand chelem des courses par étapes auxquelles il participe. La suite: tour du Pays Basque, Dauphiné, Tour de France, Vuelta et on va pas se mentir, la probabilité qu'il les remportent toutes est très forte. L'an dernier il est trop juste sur Paris Nice (il est donc plus en forme cette année à ce stade de la saison) et offre la victoire à Kuss sur la Vuelta, mais il se balade partout ailleurs.

Visma réalise le doublé avec la victoire de son nouveau lieutenant Matteo Jorgenson. L'américain, transfuge de Movistar cet hiver et formé à Chambéry, remporte la première grande course de sa carrière, mais il est loin de sortir de nulle part. Véritable 4*4, il a signé les meilleurs résultats de la formation espagnole en 2023 sur tous les terrains (classiques, GT,...). Avec un effectif supérieur, il franchit "logiquement" le gap et bénéficie à son tour du fameux "bonus Visma" (qui soit dit en passant a abandonné Primoz Roglic devenu quelconque pour sa première grande course avec Bora). De quoi laisser songeur...

Le team néerlandais écrase tout le monde, partout. Pour UAE c'est une semaine en demi teinte mais malgré tout positive. Juan Ayuso 2ème de TA et vainqueur du clm. Il est battu par trop fort pour lui, pas de regret mais il s'impose doucement comme une alternative très sérieuse sur GT. Le plus impressionnant est leur néo pro mexicain Isaac Del Toro qui termine 4ème de la première grande course pro de sa carrière (il avait gagné le tour de l'avenir chez les jeunes). Démoralisant pour tous les leaders d'autres équipes qui terminent derrière.

Brandon Mc Nulty 3ème de PN après avoir avoir remporté le clm par équipes et porté le maillot jaune. En l'absence de leurs deux leaders, c'est loin d'être un échec. Le line up sur PN était costaud mais sans véritable leader. Ils laissent filer la course comme sur l'UAE Tour. Ils ont commis des erreurs tactiques comme décrocher des équipiers pour sauver Almeida (qui finira finalement 11ème) mais au final pas trop de regret, Mc Nulty est à sa place. Pogacar entre maintenant en scène: Catalogne, Giro, TDF... Lui aussi ne laissera que des miettes (même si Vingegaard est favori sur le Tour). Au final toutes les courses par étapes WT semblent promises à UAE ou Jumbo. Ils ont des coureurs très forts qui ne sont pas encore entrés en lice, qu'on verra sur le Romandie, la Pologne, la Suisse. Pour moi, ces courses ne leur échapperont pas non plus.

Remco vient de faire les frais de cette ultra domination et ce scenario est amené à se répéter à chaque course. La victoire d'hier et la deuxième place du général ne masquent pas l'essentiel: il est vulnérable même face aux seconds / troisièmes couteaux de la Visma (et a fortiori face à Pogacar et Vingegaard). C'est un prélude de la saison que l'on va vivre où le Belge entrera maintenant systématiquement en collision avec les armadas (qu'il avait quelque peu tendance à esquiver ces dernières années). Même à Liège, il trouvera face à lui un Pogi ultra revanchard et sera loin de partir favori.

Son objectif logique et raisonnable est le titre olympique en clm.

Les français eux ont beaucoup souffert à l'image de Gaudu. Paret-Peintre très bon toute la semaine a craqué hier et sort du top 10. Sur TA, Vauquelin l'accroche in extremis (mais en mesurant l'écart qui le sépare des meilleurs). Même Burgaudeau qui visait l'objectif parfaitement atteignable du maillot à pois a raté son coup. Quelques satisfactions (Grégoire, Costiou, Zingle) mais trop mince. AG2R sauve les meubles grâce à ses deux leaders étrangers (Gall et O'Connor) mais globalement les équipes françaises font aussi les frais de ce nouvel ordre. Il est tout à fait possible que Lenny Martinez parte en fin d'année, en faisant le constat d'une impasse chez FDJ.

Une semaine marquée par Milan San Remo, premier monument de l'année, le plus ouvert, qui a été remporté ces dernières années par tous types de profil: sprinter, puncheur, rouleur, flandrien, coureur de GT, baroudeur, et donc intrinsèquement le plus difficile à gagner pour Pogacar qui doit se méfier de tout le monde. Le slovène retrouvera MVDP qui démarre sa saison sur route pour défendre son titre, tandis que Van Aert de son côté fera l'impasse pour se consacrer à ses deux grands objectifs: Ronde et Paris-Roubaix (via le GP E3 et Gand Wevelgem). Ce serait cependant une erreur de limiter le pronostic à un duel entre ces deux phénomènes. Ce sera comme chaque fois très ouvert. Tout le gratin sera présent. Perso je mets une pièce sur Laporte qui sera débarrassé de Van Aert pour la seule fois de la saison.

La semi classique Milan-Turin sera la traditionnelle préparation à la Primavera. Cette course dont le tracé est fréquemment modifié, tantôt toute plate pour sprinters, tantôt course de côte, offre cette année un final avec quelques côtes qui devraient avantager les punchers. Hirschi a une bonne tête de vainqueur.

Les routiers sprinters seront de leur côté en Belgique pour la Nokere Koerse.

Pogacar n'aura pas l'occasion de souffler puisqu'il s'aligne deux jours après MSR sur le tour de Catalogne.

Merci pour le résumé !

Pas un hasard si Remco a glissé qu'il aimerait bien Alaph (entre autres) avec lui sur le Tour de France.

Quant à la Visma effectivement, cette ultra domination + le déclin brutal de Roglic laisse... Songeur (pour rester polis).

zinczinc78 a écrit

Merci pour le résumé !

Pas un hasard si Remco a glissé qu'il aimerait bien Alaph (entre autres) avec lui sur le Tour de France.

Quant à la Visma effectivement, cette ultra domination + le déclin brutal de Roglic laisse... Songeur (pour rester polis).

Alaph ne changerait rien à la donne hélas. A noter que les équipiers QS notamment Vervaeke, Cattaneo et Van Wilder ont été bons cette semaine, mais Remco les usent à trop courir. C'est Landa qui peut l'aider à accrocher le podium sur le Tour. Le basque enchaine Catalogne et Pays Basque, le premier comme leader, le second comme équipier de Remco.

Jeudi c'est aussi le GP de Denain, seule course pro empruntant les pavés du nord en dehors de Paris-Roubaix.

Les secteurs mythiques (Carrefour de l'Arbre, Arenberg) sont préservés pour la reine des classiques mais sa petite sœur propose malgré tout 12 secteurs concentrés dans le final. Spectacle garanti.

Lorsque les pavés sont au programme du Tour, cette course voit débouler de grands champions venus se tester (Roglic et Vingo en 2022 - Pogacar lui se contentant d'un entrainement où il envoie des selfies). Le plateau sera plus modeste cette année, compte tenu également de l'imminence de MSR mais comporte néanmoins de bons petits spécialistes, à commencer par Yves Lampaert présent sur PN mais sans prendre le départ hier matin. Il sera l'un des favoris avec Stefan Küng et surtout une armada UAE (pour changer) avec au moins 4 vainqueurs potentiels (Wellens, Pollitt, Bjerg, Molano) et enfin la grande carcasse de Max Walscheid et ses 90 kg, déjà vainqueur dans le passé qui revient avec Jayco sa nouvelle équipe. Beaucoup d'autres spécialistes des pavés, côté belge (Van Gestel, Capiot, Van Moer, les frères Rex) et français (Louvel, Turgis, Page, Petit). Sénéchal annoncé présent mais ce doit être une connerie, 15 jours seulement après sa clavicule pétée.

Sacha Modolo et Matteo Trentin a écrit

Une semaine marquée par Milan San Remo, premier monument de l'année, le plus ouvert, qui a été remporté ces dernières années par tous types de profil: sprinter, puncheur, rouleur, flandrien, coureur de GT, baroudeur, et donc intrinsèquement le plus difficile à gagner pour Pogacar qui doit se méfier de tout le monde. Le slovène retrouvera MVDP qui démarre sa saison sur route pour défendre son titre, tandis que Van Aert de son côté fera l'impasse pour se consacrer à ses deux grands objectifs: Ronde et Paris-Roubaix (via le GP E3 et Gand Wevelgem). Ce serait cependant une erreur de limiter le pronostic à un duel entre ces deux phénomènes. Ce sera comme chaque fois très ouvert. Tout le gratin sera présent. Perso je mets une pièce sur Laporte qui sera débarrassé de Van Aert pour la seule fois de la saison.

La semi classique Milan-Turin sera la traditionnelle préparation à la Primavera. Cette course dont le tracé est fréquemment modifié, tantôt toute plate pour sprinters, tantôt course de côte, offre cette année un final avec quelques côtes qui devraient avantager les punchers. Hirschi a une bonne tête de vainqueur.

Les routiers sprinters seront de leur côté en Belgique pour la Nokere Koerse.

Pogacar n'aura pas l'occasion de souffler puisqu'il s'aligne deux jours après MSR sur le tour de Catalogne.

Tim Merlier s'impose pour la 3ème fois à Nokere sur ce sprint en pavés faux-plat montant. Sa spéciale.

A Turin, Hirschi et les UAE ont bien chié dans la colle en sacrifiant pas un ou deux coureurs pour faire la jonction. Tant mieux pour Bettiol, prime à l'offensive. Bon, ils font 2, 3 et 4 tellement ils sont au-dessus mais tactiquement depuis le début de l'année, c'est loin d'être ouf (UAE Tour, Paris-Nice). Session de rattrapage aujourd'hui à Denain (où s'est finalement aligné De Lie, se jugeant trop court pour les 300 bornes de MSR).

Enfin, une belle journée où ni Visma, ni UAE n'a gagné. On pourra les compter sur les doigts de la main.

Etonné de pas voir mon chouchou Axel Laurance dans ces courses pour gaziers. Et pour cause, il intègre la garde rapprochée du Roi Mathieu sur MSR aux côtés de monstres comme Philipsen, Kragh Andersen et autres coureurs plus qu'aguerris comme Gogl ou Meurisse. Sacrée belle reconnaissance pour le gamin.

Les postes de Sasha se boivent comme du bon vin !

Oui ce Paris Nice m'a fait un peu peur vis à vis de Remco et a un peu confirmé les craintes que j'avais face à son apparente volonté de gagner le TDF, il galère contre des lieutenants ++, peut-être est-il très tôt dans son pic de forme et donc pas encore dans les conditions idéale ?

J'ai l'impression que c'est un fantastique flandrien et vainqueur d'étape, un nouveau Valverde mais qu'il perdrait au final beaucoup de cartouches eà viser des GC des grands tours. Il est parfaitement capable de finir sa carrière avec une dizaine de monuments et surtout le grand-chelem alors que gagner le tour... J'ai des doutes, ou du moins au prix de beaucoup de kilos en moins où d'une forme qui potentiellement l'empeche de gagner une flandrienne.

Sachant qu'il a déjà une vuelta donc d'une certaine manière il a un Grand tour de marqué.

Zé Fuba a écrit

Les postes de Sasha se boivent comme du bon vin !

Oui ce Paris Nice m'a fait un peu peur vis à vis de Remco et a un peu confirmé les craintes que j'avais face à son apparente volonté de gagner le TDF, il galère contre des lieutenants ++, peut-être est-il très tôt dans son pic de forme et donc pas encore dans les conditions idéale ?

J'ai l'impression que c'est un fantastique flandrien et vainqueur d'étape, un nouveau Valverde mais qu'il perdrait au final beaucoup de cartouches eà viser des GC des grands tours. Il est parfaitement capable de finir sa carrière avec une dizaine de monuments et surtout le grand-chelem alors que gagner le tour... J'ai des doutes, ou du moins au prix de beaucoup de kilos en moins où d'une forme qui potentiellement l'empeche de gagner une flandrienne.

Sachant qu'il a déjà une vuelta donc d'une certaine manière il a un Grand tour de marqué.

Ardennais plutôt que flandrien le Valverde (recordman de victoires cumulées Flèche + Liège mais première participation au Ronde à presque... 40 ans).

Remco lui il est inclassable même si Liège semble promis à être son jardin de nombreuses années (doivent être ravis de voir un mec d'Anderlecht lever les bras chez eux^^). Tu es dur sur le poids. Il pèse que 60 kg, il va plus rien lui rester après, mais il est petit et trapu donc donne cette impression de poids, c'est un gabarit atypique, pas vraiment les fibres du grimpeur mais un rapport poids-puissance exceptionnelle. Difficile de savoir de quoi l'avenir sera fait pour ce garçon qui est encore très jeune et conserve des axes d'amélioration dans plusieurs domaines (explosivité/sprint, haute montagne, passages techniques comme pavés ou routes blanches) même si on a l'impression de le connaître depuis toujours. Le pic de forme était sans doute pas optimal même si il prend toujours le départ d'une course pour la gagner. On en saura plus sur le tour du Pays Basque vs Vingegaard.

Le pire c'est en 2021. Après deux premières saisons incroyables pour un néo pro où on lui promettait monts et merveilles, il montre l'étendue de ses carences et tous ses mauvais côtés.

Incapable de suivre sur ses rivaux et perd 2 minutes dans l'étape "stade bianche" du Giro

Montre des limites dans les ascensions en haute montagne

Finit par abandonner ce giro dans les Alpes après s'être mangé dans chaque descente une peu technique

Offre une victoire sur un plateau à Colbrelli au Championnat d'Europe après l'avoir emmené sur son porte bagages pendant tout le final (et reproduit le même scenario sur plusieurs courses où il comprend pas que des coureurs pros réussissent à suivre sa roue)

Embrouille avec Gianni Vermeersch sur le tour du benelux (alors que le fond du problème est qu'il savait pas frotter)

Bref des limites techniques, tactiques et comportementales qu'on pouvait qualifier de rédhibitoires. A l'époque je donnais pas cher de sa peau. Mais fallait être patient, c'est un gamin qui a découvert le vélo à 17 ans et passe pro 2 ans seulement après. C'est un cas unique dans le cyclisme mondial. Il a développé une façon de courir ultra stéréotypée chez les jeunes: attaquer d être loin et gagner en solitaire. Efficace à défaut d'être subtil mais insuffisant à l'étage supérieur. En caricaturant à peine, c'est un coureur qui n'avait jamais eu à courir au sein d'un peloton et il a dû parfaire sa formation de cycliste tout en courant au plus haut niveau (des gars venus d'autres disciplines comme Roglic, Woods ou Vine ont connu la même chose mais plus âgés et à un degré moindre - quoi que Jay Vine - qui a découvert le vélo dans son salon avec Zwift - est toujours un bêtisier à lui tout seul dans les descentes).

Paradoxal et atypique pour un belge surtout, dans un pays où la culture vélo est tellement forte, les gamins commencent dès leur plus jeune âge, développent leur sens tactique, leur pointe de vitesse, participent à des courses où ça frotte dans tous les sens et qui se gagnent dans le dernier km, tâtent du cyclo-cross pour être à l'aise techniquement partout (l'archétype étant Wout Van Aert). Remco est tout le contraire.

Mais il a appris et s'est amélioré. Travail en explosivité, il bat contre toute attente Bilbao le puncher sur la clasica san sebastian, gagne la Vuelta sans montrer (trop) de faiblesses, enchainent des victoires...

Mais il lui reste des axes de progression.

Sacha Modolo et Matteo Trentin a écrit

Embrouille avec Gianni Vermeersch sur le tour du benelux (alors que le fond du problème est qu'il savait pas frotter).

C'est vraiment un élément qu'il doit "travailler".

Encore une fois, après le CLM par équipe il a sous-entendu qu'un que Tim Declercq, son ancien coéquipier, les avait gêné en descente sur un virage... Alors qu'ils ont perdu d'une grosse dizaine de seconde donc clairement rien à voir.

C'est un rageux et c'est dommage parce je trouve que s'il la fermait un peu plus en dehors du vélo on se concentrerait beaucoup plus le coureur panache qu'il est et que tout le monde adore voir.

Pour rappel :

« Nous avions 20 secondes d'avance sur UAE au point intermédiaire (en réalité 17) et on ne peut pratiquement pas perdre de temps dans la descente, rembobinait-il. Mais c'est simple : la pluie est tombée et le vent a changé. Je veux bien perdre, mais quand ça dépend de moi, pas des conditions météo, c'est très difficile à accepter. »

Le champion du monde 2022 n'a pas été épargné par la météo, c'est vrai, alors que des giboulées ont mouillé la route et obligé les coureurs à la prudence, ce qui leur a coûté quelques secondes à chaque fois, estimait-il. Mais Evenepoel a aussi avancé une autre explication à ce temps perdu : la présence de Tim Declercq, lâché par ses équipiers de Lidl-Trek, qui « a continué à rouler devant nous dans un virage technique et ne s'est pas écarté, rouspétait le vainqueur de la Vuelta 2022. Merci à lui, c'était vraiment méchant. Est-ce qu'il l'a fait exprès ? J'espère que non, mais c'est possible. »

Alors que Declercq est un historique de la structure de Patrick Lefévère (sept saisons), parti seulement l'hiver dernier, la polémique n'a pas tardé à gonfler. Et Evenepoel a vite présenté ses excuses à son ancien équipier sur Instagram où, après avoir écrit un mot sur sa journée, il a fait profil bas : « Je ne voulais pas accuser Tim Declercq, c'était seulement un événement de course malheureux. »

Zé Fuba a écrit

C'est vraiment un élément qu'il doit "travailler".

Encore une fois, après le CLM par équipe il a sous-entendu qu'un que Tim Declercq, son ancien coéquipier, les avait gêné en descente sur un virage... Alors qu'ils ont perdu d'une grosse dizaine de seconde donc clairement rien à voir.

C'est un rageux et c'est dommage parce je trouve que s'il la fermait un peu plus en dehors du vélo on se concentrerait beaucoup plus le coureur panache qu'il est et que tout le monde adore voir.

Pour rappel :

« Nous avions 20 secondes d'avance sur UAE au point intermédiaire (en réalité 17) et on ne peut pratiquement pas perdre de temps dans la descente, rembobinait-il. Mais c'est simple : la pluie est tombée et le vent a changé. Je veux bien perdre, mais quand ça dépend de moi, pas des conditions météo, c'est très difficile à accepter. »

Le champion du monde 2022 n'a pas été épargné par la météo, c'est vrai, alors que des giboulées ont mouillé la route et obligé les coureurs à la prudence, ce qui leur a coûté quelques secondes à chaque fois, estimait-il. Mais Evenepoel a aussi avancé une autre explication à ce temps perdu : la présence de Tim Declercq, lâché par ses équipiers de Lidl-Trek, qui « a continué à rouler devant nous dans un virage technique et ne s'est pas écarté, rouspétait le vainqueur de la Vuelta 2022. Merci à lui, c'était vraiment méchant. Est-ce qu'il l'a fait exprès ? J'espère que non, mais c'est possible. »

Alors que Declercq est un historique de la structure de Patrick Lefévère (sept saisons), parti seulement l'hiver dernier, la polémique n'a pas tardé à gonfler. Et Evenepoel a vite présenté ses excuses à son ancien équipier sur Instagram où, après avoir écrit un mot sur sa journée, il a fait profil bas : « Je ne voulais pas accuser Tim Declercq, c'était seulement un événement de course malheureux. »

Quand je parlais de limite comportementale c'est exactement ça (ou claquer avant un giro: ils verront que mon cul). c'est le côté footeux qui parle et dans le peloton ça passe mal. C'est pas la culture cycliste. Mais ça rentre... lentement.

Putain c'est un truc de fou Denain. Ils ont laissé une échappée de troisièmes couteaux prendre jusqu'à 7 minutes. Un groupe de 8 avec les favoris (Kung, De Lie, Page, Molano) est parti en contre mais sans doute trop tard. Ils ont réussi à revenir à une minute et là STRIKE... les 8 à terre.

Reste moins 10 bornes... Possible très grosse surprise en vue.

Sacha Modolo et Matteo Trentin a écrit

Putain c'est un truc de fou Denain. Ils ont laissé une échappée de troisièmes couteaux prendre jusqu'à 7 minutes. Un groupe de 8 avec les favoris (Kung, De Lie, Page, Molano) est parti en contre mais sans doute trop tard. Ils ont réussi à revenir à une minute et là STRIKE... les 8 à terre.

Reste moins 10 bornes... Possible très grosse surprise en vue.

Et voilà victoire de Steimle, 881ème mondial devant 998ème (tous deux évidemment pensionnaires de modestes équipes continentales)! Le 3ème larron rescapé de l'échappée, le français Maxime Jarnet de VR Roubaix, se fait reprendre à 50 m de la ligne et se retrouve privé de podium. Rageant.

Sacha Modolo et Matteo Trentin a écrit

Etonné de pas voir mon chouchou Axel Laurance dans ces courses pour gaziers. Et pour cause, il intègre la garde rapprochée du Roi Mathieu sur MSR aux côtés de monstres comme Philipsen, Kragh Andersen et autres coureurs plus qu'aguerris comme Gogl ou Meurisse. Sacrée belle reconnaissance pour le gamin.

Et voilà:

https://www.lequipe.fr/Cyclisme-sur-rout…lan-san-remo/1454445

RIP mythique cabine téléphonique du Poggio, tu en avais tellement vu passer de futurs vainqueurs en 60 ans.

Saloperie de monde moderne et de téléphones mobiles...

Le premier monument de l'année a vu la victoire de Jasper Philipsen, la première d'un sprinter depuis Arnaud Démare en 2016. Entre temps Van Aert l'avait aussi remporté, mais comme son compatriote, Philipsen est bien plus qu'un simple sprinter, sa deuxième place sur Paris Roubaix montre l'étendue de son potentiel.

Une course qui se déroule en trois temps. Des accélérations dans le Capo Mele et la Cipressa qui contre toute attente auront raison des équipiers UAE finalement assez médiocres. Pogacar se retrouve esseulé avec le seul Wellens au pied du Poggio pour un scenario ultra prévisible. Son lieutenant belge accélère dans le Poggio, préparant l'attaque du slovène à mi ascension là où les pourcentages atteignent 8% sur quelques centaines de mètres. Si la différence n'est pas faite là, Pogacar a quasiment course perdue. C'est le moment où VDP pour sa course de reprise, entre en scène pour bondir sur le leader UAE. Sauf que le néerlandais ne joue pas sa carte perso mais celle de son sprinter juste derrière. Pogacar l'a compris, il devra composé avec un groupe d'hommes forts et pour certains plus rapides que lui. Le dernier acte se joue sur la via Roma avec un sprint royal où Philipsen bat Mathews d'un boyau, Pogacar se contentant de la troisième place, pas mal compte tenu de la présence de Pedersen (qui rate son sprint malgré le travail de Stuyven). La tactique des Alpecin a été impeccable. Au delà du facteur décisif VDP, Axel Laurance aura été un équipier précieux qui s'est garé une fis son taf dans le Cipressa terminée. Une grande victoire collective qui n'est pas sans rappeler celles de la QS des grandes heures. Le team des frères Roodhooft occupe maintenant la place d'équipe dominante sur les classiques flandriennes et les sprints de GT depuis que Lefevere a basculé dans le tout Remco.

La bonne surprise vient de Julian qui retrouve ses jambes dans le Poggio et termine avec les meilleurs. Il n'en a toutefois pas terminé avec la poisse avec cette crevaison dans le dernier km qui l'empêche de disputer ses chances au sprint.

Merci pour le résumé Sacha !

Vu les déclas d'avant course et le scénario des Strade Bianche, j'étais persuadé que Pogacar allait attaquer dans le Cipressa, pour être sûr d'éliminer les sprinters. Mais VdP avait l'air vraiment très fort aujourd'hui donc je pense pas que ça aurait suffi.

Cette semaine va être une des plus riches de l'année avec pas moins de 4 courses WT + une des belles épreuves où brillent les jeunes coureurs.

Dans l'ordre, le tour de Catalogne part aujourd'hui. 7 étapes avec de la montée tous les jours. Le genre de courses où les sprinters ne s'aventurent pas. C'est la première course par étapes à laquelle participe Pogacar, avec - pour changer- une grosse équipe à ses côtés (enfin sur le papier parce que dernièrement je me méfie de la supposée supériorité des UAE). C'est surtout Pavel Sivakov qui avait abandonné pour sa seule course de la saison, qu'il sera intéressant de voir en configuration lieutenant. En face, Pogi aura un beau plateau: Kuss, Uijtdebroeks, Landa (sans Remco donc), Bernal, G. Thomas, Mas, Caruso, Vlasov, Higuita, S. Yates, Johannessen. Pas dégueu mais inférieur à la startlist annoncée sur le tour du Pays Basque dans 15 jours. Pogi est imbattable logiquement sauf incident.

Côté français, Lenny devra confirmer son gros début de saison, mais ce type de course lui convient parfaitement, il peut être la grosse surprise de la semaine. Il aura à ses côtés Rémy Rochas, transfuge de Cofidis, annoncé comme la plus grosse recrue des FDJ cette année (leurs meilleurs coureurs actuellement sont tous des jeunes issus de l'équipe réserve). G. Martin en revanche devra se contenter des étapes les moins dures, je ne le vois pas se mêler à la lutte. Aucun autre leader français n'est présent, on les verra plutôt sur le Pays Basque. AG2R aligne une équipe assez faible d'ailleurs.

zinczinc78 a écrit

Merci pour le résumé Sacha !

Vu les déclas d'avant course et le scénario des Strade Bianche, j'étais persuadé que Pogacar allait attaquer dans le Cipressa, pour être sûr d'éliminer les sprinters. Mais VdP avait l'air vraiment très fort aujourd'hui donc je pense pas que ça aurait suffi.

Pour attaquer dans la Cipressa, il aurait fallu être en surnombre pour durcir de ouf en bas d'ascension et avoir déjà écrémé dans le Capo Mele, ce qui n'était déjà plus le cas. VDP était bien mais sans doute pas à 100%, il aurait pu jouer sa carte perso si ça avait été le cas. La proba d'une victoire au sprint de Philipsen était supérieure.

Demain départ de la semaine Coppi et Bartali disputée en Italie centrale, qui bien que n'étant pas une course réservée aux jeunes, leur a souvent permis de briller. C'est la première grande victoire de Vingegaard par exemple (en 2021). 5 étapes, plutôt vallonnées. La tendance récente à voir des leaders de 21-22 ans devenir immédiatement acteurs sur des grandes courses WT (Rodriguez, Ayuso, Del Toro, Lenny, Grégoire, Van Eetveelt, Uijtdebroeks, Fisher-Black, Poole,...) a tendance à les voir bouder de plus en plus cette course. Le plateau est donc relativement décevant mais compte un favori dont on va entendre de plus en plus parler: le norvégien de la Visma Johannes Staune-Mittet. Le néo pro de 22 ans vainqueur de la Ronde de l'Isard et du Baby Giro chez les jeunes est quelque peu barré par l'effectif XXL des abeilles et se contentera donc de ça. Face à lui, des coureurs plus expérimentés (mais qui ont moins de 25 ans) dont le tenant du titre Mauro Schmid qui a quitté la QS pour rejoindre les australiens (saoudiens?) de Jayco Allula. Le 3ème favori est son coéquiper Filippo Zana, très en forme en ce début de saison et vainqueur d'une étape sur le Giro 2023, encore douloureuse chez les fans de tibopino.

Mais l'idée est de découvrir de nouveaux jeunes, notamment dans les équipes Pro Tour.

Pas de grand nom côté français. Seul Arkea participe. Sénéchal y fera sa reprise (moins de risque pour sa clavicule que les classiques belges ultra casse gueule).

Je n'aime pas Philipsen depuis ses sprints ultra-dangereux qu'il a fait en toute impunité lors du dernier TdF.

D'ailleurs hier, Mathews est réglo et perd contre un Philipsen qui n'aurait pas hésité à bloquer contre les barricades si les rôles avaient été inversés.

Mais c'est comme ça, la vie est injuste et le sport aussi !

D'ailleurs Matthews qui répète "this close" a sa femme avant de prendre son enfant dans les bras m'a fait chavirer...

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