Arrêt sur image

Ruud008 a écrit

Ouais bon, t'aimes Spielberg et je trouve ça bête à chier, chacun son truc, je ne suis vraiment pas étonné de ton avis.

Mais du coup moi je connais un mec qui adore Spielberg et qui a adoré "Anatomie d'une chute"

Est ce la preuve que "Anatomie d'une chute" est archi surcoté ?

Fred Astaire a écrit

C'est ce que je voulais dire à Ruud. C'est le hiatus du film. Admettons que c'est un rôle difficile, voire impossible à tenir.

Je pense pas que ce soit impossible.

Des enfants de cet âge avec une telle diction, ça existe et puis, il retranscrit, ce ne sont pas ses mots.

Je pense à un truc: avec tous ces dialogues en anglais sous-titrés, comment le "grand public" en salle, et à fortiori celui de TF1 et F2, va accepter la chose ?

Fred Astaire a écrit

Je pense à un truc: avec tous ces dialogues en anglais sous-titrés, comment le "grand public" en salle, et à fortiori celui de TF1 et F2, va accepter la chose ?

Je l’ignore…

En fait, entre ce film, Saint Omer, la nuit du 12 ou même Sambre, je trouve vraiment génial ces récits judiciaires froid, techniques sans aucune concession au sensationnel, y a un vrai mouvement autour de ça.

On est vraiment l’anti-Netflix.

Et j’adore l’avocat et l’avocat général.

Divulgachage:

Peut-être le truc qui le dérange dans le film, c’est l’ambiguïté de leur relation

Ruud008 a écrit

Je l’ignore…

En fait, entre ce film, Saint Omer, la nuit du 12 ou même Sambre, je trouve vraiment génial ces récits judiciaires froid, techniques sans aucune concession au sensationnel, y a un vrai mouvement autour de ça.

On est vraiment l’anti-Netflix.

Le petit lieutenant et Roubaix pour le polar, participent aussi de ce courant réaliste. Engrenages semble bien loin désormais.

Fred Astaire a écrit

Je pense à un truc: avec tous ces dialogues en anglais sous-titrés, comment le "grand public" en salle, et à fortiori celui de TF1 et F2, va accepter la chose ?

Et bé...

Fred Astaire a écrit

Le petit lieutenant et Roubaix pour le polar, participent aussi de ce courant réaliste. Engrenages semble bien loin désormais.

Dans cette veine réaliste on pourrait y rajouter L627.

Doc Savage a écrit

Dans cette veine réaliste on pourrait y rajouter L627.

L.627 est la matrice d'origine de ces films policiers, notamment français, empreints de réalisme. Tavernier renouvelait alors complètement le genre.

Anatomie d'une chute n'est pas un film judiciaire. Toute la force du film est dans le dépassement de la chose judiciaire pour explorer l'âme humaine de manière beaucoup plus libre que dans une restitution réaliste.

L'avocat général en est l'exemple parfait, il n'est absolument pas réaliste et c'est évidemment délibéré. (tout comme la fille qui vient aider l'enfant).

C'est un grand film, très intelligent, avec des acteurs excellents (la limite peut être dans l'enfant mais c'est toujours difficile et ça ne gêne rien je trouve)

Ruud008 a écrit

Des enfants de cet âge avec une telle diction, ça existe et puis, il retranscrit

Ça existe même de plus en plus je pense, à force qu'une nouvelle génération de parents s'adresse à eux comme à des êtres humains à part entière dès le plus jeune âge et pas comme à des semi demeurés qui comprennent pas leur propre langue maternelle.

Perso le gamin m'a semblé plutôt bon et même un peu bluffant dans la scène décisive avec le chien.

Surtout qu'il était fondamental que tout cette histoire-là (l'empoisonnement) reste bien ambivalente pour que toutes les pistes d'interprétations restent également empruntables.

LeBigMacdeGignac a écrit

Anatomie d'une chute n'est pas un film judiciaire. Toute la force du film est dans le dépassement de la chose judiciaire pour explorer l'âme humaine de manière beaucoup plus libre que dans une restitution réaliste.

L'avocat général en est l'exemple parfait, il n'est absolument pas réaliste et c'est évidemment délibéré. (tout comme la fille qui vient aider l'enfant).

C'est un grand film, très intelligent, avec des acteurs excellents (la limite peut être dans l'enfant mais c'est toujours difficile et ça ne gêne rien je trouve)

Oui et non.

Il est question de l'âme humaine mais c'est une forteresse impénétrable.

L'âme humaine est une forteresse et le discours, un faux-semblant.

Tout se passe à travers la trame judiciaire justement, c'est comme une petite lorgnette à travers laquelle tu attrappes des bouts de vérité sur l'autre mais elle ne reste partielle et biaisée.

Pour moi, l'idée centrale du film, c'est la perception de la vérité, qu'elle soit intime ou judiciaire.

Shtrafnoï... Padatcha! Udaaaarrrr!!! a écrit

Ça existe même de plus en plus je pense, à force qu'une nouvelle génération de parents s'adresse à eux comme à des êtres humains à part entière dès le plus jeune âge et pas comme à des semi demeurés qui comprennent pas leur propre langue maternelle.

Perso le gamin m'a semblé plutôt bon et même un peu bluffant dans la scène décisive avec le chien.

Surtout qu'il était fondamental que tout cette histoire-là (l'empoisonnement) reste bien ambivalente pour que toutes les pistes d'interprétations restent également empruntables.

C'est exactement, d'autant plus qu'il demande à l'accompagnatrice s'il faut décider qu'une chose soit vraie.....

Je crois qu'il faut que je le remate.

bobbyschanno a écrit

L.627 est la matrice d'origine de ces films policiers, notamment français, empreints de réalisme. Tavernier renouvelait alors complètement le genre.

Euh l'aut' qui cause comme un livre !

Georges Randal a écrit

Euh l'aut' qui cause comme un livre !

Euh l'aut' qui est un livre... (je corrige)

(Me fait tout le temps vanner sur ma façon de parler : parce que je parle comme j'écris...)

Il pleut, je vais lire un peu de Dany Laferrière.

C'est nul, mais ça m'amuse...

Ruud008 a écrit

Oui et non.

Il est question de l'âme humaine mais c'est une forteresse impénétrable.

L'âme humaine est une forteresse et le discours, un faux-semblant.

Tout se passe à travers la trame judiciaire justement, c'est comme une petite lorgnette à travers laquelle tu attrappes des bouts de vérité sur l'autre mais elle ne reste partielle et biaisée.

Pour moi, l'idée centrale du film, c'est la perception de la vérité, qu'elle soit intime ou judiciaire.

Le film montre les limites du judiciaire et le poids du conflit de loyauté qui pèse sur l'enfant qui devient le témoin clé de l'intimité de ses parents et, à ce titre, sommé d'être juge alors que ce n'est pas son rôle.

Le procès est volontairement théâtralisé pour mettre en scène l'affrontement de deux versions caricaturales de la vérité tandis que le chalet est l'endroit de la vérité insaisissable et ambiguë.

C'est en s'échappant de ce schéma que l'enfant trouve "sa" vérité et peut sortir de l'impasse judiciaire pour faire son deuil.

Bref, c'est comme ça que j'ai vu le film et que je l'ai adoré.

LeBigMacdeGignac a écrit

Le film montre les limites du judiciaire et le poids du conflit de loyauté qui pèse sur l'enfant qui devient le témoin clé de l'intimité de ses parents et, à ce titre, sommé d'être juge alors que ce n'est pas son rôle.

Le procès est volontairement théâtralisé pour mettre en scène l'affrontement de deux versions caricaturales de la vérité tandis que le chalet est l'endroit de la vérité insaisissable et ambiguë.

C'est en s'échappant de ce schéma que l'enfant trouve "sa" vérité et peut sortir de l'impasse judiciaire pour faire son deuil.

Bref, c'est comme ça que j'ai vu le film et que je l'ai adoré.

J'aime beaucoup ta vision du film, pas si éloignée de la mienne.

Quelqu’un a vu Green border?

Il a l’air très « dérangeant «  comme film.

Ardechiooo a écrit

Quelqu’un a vu Green border?

Il a l’air très « dérangeant «  comme film.

A propos de film "dérangeant", je viens de regarder "Ma Loute" de Bruno Dumont. Eprouvant. Seuls, à la rigueur, les personnages de Luchini et du flic obèse m'ont fait sourire.Si Dumont persiste dans cette voie, je ne regarderai plus jamais ses films.

Ardechiooo a écrit

Quelqu’un a vu Green border?

Il a l’air très « dérangeant «  comme film.

Perso ce qui me dérange, c'est d'en faire un film de fiction.

Ardechiooo a écrit

Quelqu’un a vu Green border?

Il a l’air très « dérangeant «  comme film.

(Alt 175 si t'es sous Windows.)

Jack Nicholson 1937 - 2024

Très grande affection pour Missouri Breaks qui n'est pas un grand film, mais qui est une partie de franche rigolade entre Jack Nicholson et Marlon Brando, qui étaient de grands amis "en vrai"

MarieCinema a écrit

Jack Nicholson 1937 - 2024

T'es sûr ?

vu l'info nulle part.