Mauro Tassotti, EasyJet
Première hypothèse, et certainement la plus probable : l'actuel adjoint de Pippo Inzaghi. Il n'est pas cher, il est déjà sur place et il connaît bien la maison. Ce serait certainement la décision la plus sage possible (si on considère réellement qu'Inzaghi ne peut pas rester au club en cas de défaite). Mauro attend son tour depuis un long moment. Il avait certes déjà remplacé Allegri l'année dernière, mais on ne lui a jamais vraiment donné sa chance. Et puis, il y a la jurisprudence Di Matteo pour plaider en sa faveur. L'intérim, ça a parfois du bon. C'est temporaire, et parfois il peut y avoir de bonnes surprises au bout.Luciano Spalletti, Aeroflot
Deuxième option la plus raisonnable et la plus judicieuse : l'ancien coach de la Roma parti s'exiler depuis trop longtemps de l'autre côté du Caucase. Le chauve a déjà été contacté par les dirigeants du Milan cet été, mais il était encore sous contrat avec le Zénith Saint-Pétersbourg. Voilà donc une occasion formidable de le tester enfin sous les couleurs lombardes. Luciano est un gagneur. Un ambitieux. Un beau joueur. Et capable de s'adapter à toutes les situations, lui qui a connu toutes sortes de joueurs et de divisions. Un favori, sans aucun doute.Cesare Prandelli, Alitalia
L'ancien sélectionneur de la Nazionale fait également partie de la liste des prétendants, mais pas en tant que piste privilégiée. Il est libre, et c'est justement ça le problème. Après une Coupe du monde ratée cet été, il s'est fait recruter par le Galatasaray dans la foulée. Mais Cesare n'a plus vraiment le mojo. Il galère en championnat et encore plus en Ligue des champions. Les dirigeants du club stambouliote le virent sans scrupule en novembre dernier. On voit difficilement Berlusconi remplacer Inzaghi par un mec en pleine lose.Arrigo Sacchi, le Concorde
Et si Adriano Galliani arrivait à ressusciter un mythe ? Depuis le début de la saison, le vice-président du Milan cherche à amadouer l'une des plus grandes gloires du club. Arigo n'a pas besoin de bons joueurs pour gagner. Peut-être qu'il en a marre de voir les entraîneurs se succéder sur le banc du Milan AC et qu'il est temps pour lui de faire son jubilé. Même s'il ne cesse de répéter qu'il n'est pas intéressé, qu'il est trop vieux, qu'il est vide, on a bien le droit de rêver, non ?PS : Le nom de Marcello Lippi circule aussi. C'est tout aussi improbable, mais on a bien le droit de rêver, non ?
Clarence Seedorf, United Airlines
Le Milan AC lui verse encore un salaire, alors pourquoi ne pas l'utiliser à bon escient. En plus, on a beau dire ce qu'on veut, mais sa fin de saison l'année dernière est loin d'être dégueulasse. Clarence, c'est 10 victoires, 2 nuls et 8 défaites. Pour un club qui joue le milieu de tableau, c'est plutôt pas mal. Avec Seedorf, on oublie l'objectif de la troisième place synonyme de Ligue des champions et on jette définitivement le prestige milanais à la poubelle, mais on se maintient à tous les coups.Pippo Inzaghi, pilote automatique
Et si la vérité sortait de la bouche des anciens ? Cesare Maldini s'est exprimé hier sur la situation de son club de cœur : « Virer Pippo ? Pour l'amour du ciel, il ne manquerait plus que ça... Même avec le meilleur entraîneur du monde, sans un effectif de qualité, on ne va nulle part ! Le club doit intervenir, discuter des problèmes pour les affronter et les résoudre. » En clair, ce n'est pas le pilote qui ne va pas, mais bien l'avion. Selon le père de Paolo, il faut donc changer le club en profondeur et garder Inzaghi. Ce serait bien la première fois que l'on voit ça.Par Ugo Bocchi
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans ce papier ? Proposez une correction à nos secrétaires de rédaction.