De l'Wuilker sur le feu
C'est bien connu, Google se trompe rarement. Alors quand le moteur de recherche nous propose « FM 20 » lorsque l'on y tape le nom de Fariñez, ce n'est pas un hasard : le portier de la Vinotinto est déjà bien connu de ceux qui ont saigné le jeu de Sports Interactive et l'ont vite identifié comme un crack. C'est aussi, et le RCL le sait, « un joueur important en Amérique du Sud » , comme le souligne le directeur général lensois Arnaud Pouille. Vingt-deux piges pour autant de sélections A avec sa nation, une Copa América dans les pattes : dans les grandes lignes au niveau international, le CV a de la gueule.#Prouesses"Mais quels arrêts de Farineeeeeeeeeez !"Cc @Wuilker_Farinez#GuidésParNotreFierté #rclens pic.twitter.com/pdvbIQJS1S
— Racing Club de Lens (@RCLens) June 24, 2020
Et si l'on se penche de plus près sur le parcours du bonhomme, c'est également alléchant. Impérial et bondissant sur sa ligne, habitué aux petits exploits, El Felino est un monstre de précocité, devenu titulaire en D1 vénézuélienne à 17 ans – avec un record de 684 minutes d'invincibilité –, puis en sélection à 19 ans, après avoir emmené les U20 de son pays en finale du mondial il y a trois ans. Rapidement considéré comme le meilleur à son poste au niveau national, il est également suivi en Europe depuis belle lurette (notamment le Real, le Barça et Benfica dans le passé), même si c'est au Millonarios FC (dont Joseph Oughourlian est également propriétaire, pas un hasard) qu'il avait décidé de poursuivre sa progression à l'intersaison 2018 en provenance de son club formateur, le Caracas FC. Tout ça, malgré sa taille relativement modeste (1,75m).
Il y a un an lors de la Copa au Brésil, Faríñez avait été brillant en début de compétition (masterclass face au Pérou, Brésil tenu en échec) avant de craquer en quarts de finale face à l'Argentine (0-2), offrant notamment le break à Giovani Lo Celso. Un an est passé et selon les observateurs, il est aujourd'hui prêt pour cette traversée de l'Atlantique. « Wuilker était dans notre viseur depuis un moment, pose d'ailleurs Arnaud Pouille. Nous avons attendu le bon moment pour lui faire quitter l’Amérique du Sud. » Cette transaction reste un pari pour le Racing, et c'est sans doute pour cela qu'il arrive avec le statut de numéro deux, en attendant peut-être de succéder à J2L dans un an. Le Corse sera alors arrivé au bout de son contrat à 35 berges, et Lens aura eu d'ici là l'occasion de signer définitivement Faríñez. Reste au félin à faire de ce dilemme une évidence. Un homme qui a déjà stoppé un penalty d'Alexis Sánchez en match international ne devrait pas être effrayé par cette perspective.
Par Jérémie Baron Tous propos tirés de rclens.fr
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