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Varane, patron où t’es ?

Par Clément Gavard
Varane, patron où t’es ?

Comme la saison dernière contre la Juventus, Raphaël Varane a été incapable d'endosser le costume du patron de la défense madrilène face à l'Ajax Amsterdam en l'absence du capitaine Sergio Ramos, suspendu mardi soir. À vingt-cinq piges et après une flopée de trophées, l'international français peine encore à s'imposer comme un véritable leader au Real Madrid.

Souvenez-vous l’automne dernier, quand Raphaël Varane était considéré comme un favori au Ballon d’or 2018. Après tout, la récompense individuelle aurait pu être légitime pour le défenseur, vainqueur de sa quatrième Ligue des champions et taulier d’une équipe de France championne du monde en Russie la même année. À vingt-cinq ans seulement, l’ancien joueur de Lens a déjà croqué dans de nombreux trophées. Alors, quand Sergio Ramos a décidé d’aller chercher sa petite biscotte lors du huitième de finale aller de C1 contre l’Ajax il y a trois semaines (2-1), personne n’était vraiment inquiet pour la défense madrilène dans l’optique du retour. Pas de problème, Varane pouvait bien endosser le costume du patron de la défense le temps d’une soirée…

Raté. Vraiment raté. L’international français est passé à côté de son match, laissant l’Ajax s’amuser dans le camp du Real et se montrant incapable d’assumer son statut sans tonton Sergio. Paye ton patron.

Un Sergio vous manque…

Tout le monde y avait cru en découvrant les images des vestiaires des Bleus dans les documents inédits diffusés après la Coupe du monde cet été : ça y est, Varane avait enfin la carrure d’un leader ! Fini l’élève tout mignon, tout gentil, tout poli, place au taulier d’un vestiaire composé de cadors comme Griezmann, Pogba et Mbappé. Sauf qu’au Real Madrid, il y a un homme de trente-deux ans qui s’appelle Sergio Ramos. Le vrai boss de la défense madrilène depuis plus d’une décennie, c’est lui. Et Varane l’a bien compris. Trop bien compris. Au point de ne pas avoir les épaules pour enfiler un costard beaucoup trop grand pour lui. Mardi soir, le Français a sombré – comme l’ensemble de ses partenaires – devant l’enthousiasme de l’Ajax, tel un vulgaire joueur inexpérimenté. Le champion du monde n’a jamais été là pour mettre un petit coup vicieux, casser le jeu, manger ses adversaires ou envoyer un coup de casque salvateur au fond des filets. Et pourtant, le défenseur a eu deux belles opportunités en première période, dont celle de la 4e minute où sa tête faisait trembler la barre d’Onana.

Un simple accident ? Un petit coup de mou ? Pas vraiment, le scénario rappelle cruellement celui du printemps dernier. Il faut rembobiner au 11 avril 2018 : le Real Madrid reçoit la Juventus à l’occasion d’un quart de finale retour de C1, après avoir corrigé la Vieille Dame à l’aller (3-0). L’équipe de Zidane doit gérer son avantage sans Ramos, suspendu, et Varane vit finalement un vrai calvaire (défaite 3-1), malgré la qualification de son équipe au bout du temps additionnel. Ce soir-là, le natif de Lille était associé au jeune et fébrile Jesús Vallejo (22 ans). Car le problème réside aussi ici : il ne parvient pas à briller à côté d’un compère de charnière faiblard. Il suffit de voir le résultat mardi soir, son association avec Nacho n’a jamais fonctionné. Mais Varane ne devrait-il pas être celui qui fait briller l’autre ? Le grand garçon, beau et fort, qui met en valeur son copain un peu moins beau gosse ? Bien évidemment. Sauf que le joueur aux 266 matchs sous la tunique madrilène n’est semble-t-il pas encore fait pour ça. Il préfère rester dans la roue de ce bon vieux Sergio, quitte à être fébrile quand il n’est pas là. Alors certes, on pourra toujours contre-argumenter en affirmant que Ramos était là contre le Barça et que le Real en a quand même pris trois dans le buffet. D’accord. Mais là n’est pas le débat.

Non, je n’ai pas changé

Nous sommes en 2019 et il va falloir se rendre à l’évidence : Raphaël Varane ne sera jamais Sergio Ramos. Et le défenseur français avait d’ailleurs tenu à le préciser après le sacre mondial l’été dernier dans un entretien accordé à L’Équipe : « Parfois, on me demandait de jouer comme Ramos, de jouer comme un autre, d’être plus agressif, d’être plus ceci, plus cela. Alors que j’ai mon style de jeu, ça ne m’a pas trop mal réussi jusqu’à présent. On a trop voulu me changer. Et ça m’énerve. Est-ce qu’on demande à Ramos d’être quelqu’un d’autre ? On le prend comme il est, Ramos. Et moi, aujourd’hui, on me prend comme je suis. »

Vrai, mais on attend forcément encore plus de lui en raison de son nouveau statut. Près d’un an après le miracle contre la Juve, Varane aurait dû montrer qu’il avait retenu la leçon et faire oublier le capitaine Ramos. Les mots sont sortis de la bouche de son entraîneur Solari, et tout le monde y a pensé pendant la soirée : « Il est clair que Sergio Ramos, notre capitaine, nous a manqué ce soir. » Sans blague. Non, Varane ne doit pas changer, il doit tout simplement continuer à apprendre, à progresser, à évoluer, afin de montrer au monde entier qu’il a les épaules pour devenir le taulier de la défense du Real Madrid quand l’international espagnol aura tiré sa révérence pour de bon.

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