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Van Avermaet, des claquettes, puis la bicyclette

par Thomas Moulin
Van Avermaet, des claquettes, puis la bicyclette

Vainqueur d'étape et maillot jaune pendant 3 jours sur le Tour, Greg Van Avermaet est en passe de terminer une troisième Grande Boucle. À 31 ans, le coureur cycliste belge a une nouvelle fois éclaboussé la course de son talent. Rien de très surprenant quand on connaît ses racines, un peu plus quand on se penche sur son parcours. Découverte d'un athlète qui a troqué ses gants pour des mitaines.

Né le 17 mai 1985 à Lokeren, Van Avermaet fait partie de ces enfants prédestinés à suivre le giron familial. Aimé Van Avermaet et Kamiel Buysse, ses deux grands-pères, ont été cyclistes professionnels. Mais aussi son père, Ronald, deux de ses cousins, Thomas et Mathias Ongena et même plus tard son beau-frère, Glenn D’Hollander. Autant dire que le destin du jeune Van Avermaet semblait tout tracé.

Son histoire va bégayer au moment de croiser celle d’un club de football mythique en Belgique, le KSK Beveren. « J’étais trop jeune pour me mettre au cyclisme, donc j’ai commencé à jouer au foot et comme je me débrouillais, j’ai continué » , explique le coureur de la BMC. Au SK Hamme, le club de ses débuts, il s’approprie rapidement le poste de gardien. Avant d’être repéré en minimes par le KSK, qui l’intègre dans son centre de formation. C’est alors que le jeune Van Avermaet se prend à rêver d’un destin à la Jean-Marie Pfaff, Filip de Wilde ou Geert De Vlieger, tous formés par le club waeslandien avant de garder la cage des Diables rouges.

Un jeune homme plein d’ambitions, à l’image de son club

« C’était mon rêve et mon principal objectif » , concède l’intéressé. Il faut avouer que les Fermiers, comme sont surnommés les joueurs de Beveren, ne manquent pas d’ambitions. Après deux championnats et deux Coupes de Belgique gagnés entre 1978 et 1984, ils ne désespèrent pas de retrouver les sommets. Surtout depuis 2001, date de l’arrivée de Jean-Marc Guillou. L’ancien international français, reconverti dans la formation en Côte d’Ivoire, fait venir pléthore de talents, comme Yaya Touré ou Gervinho. Très vite, le KSK mue en une colonie ivoirienne, qui parvient à stabiliser le club dans l’élite du football belge.

C’est bien connu, un éléphant, ça prend énormément de place. Pendant que Copa barrit dans les cages du stade Freethiel, Van Avermaet ronge son frein sur le banc des juniors. « Je ne jouais pas assez, alors je suis parti. L’hiver suivant, j’ai refait un essai avant d’arrêter définitivement. Dans mon esprit, j’avais déjà fait mon choix » , se souvient l’ancien gardien. Entre-temps, pendant les vacances d’été, il retourne aux amours familiales en courant sept courses à travers sa Flandre natale. Il est tout de suite repéré par l’équipe Bodysol en 2006, qui lui fait signer un contrat espoir.

Des débuts tonitruants qui contrastent avec le tragique destin du KSK

« J’aurais pu sans doute devenir un joueur honnête, mais je ne regrette vraiment pas d’avoir choisi le vélo » , confirme Van Avermaet, qui garde malgré tout de très bons souvenirs de sa formation à Beveren. « Je me rappelle cette époque, j’adorais les tournois de jeunes. Cela nous permettait d’affronter de grosses cylindrées étrangères comme l’OM, le PSG, l’Ajax ou le PSV … J’ai sans doute croisé pas mal de grands joueurs d’aujourd’hui » , confie-t-il un brin nostalgique.

Champion de Belgique espoir dès sa première année sur le circuit, il obtient ses premiers succès en Pro Tour en 2007, grâce à sa belle pointe de vitesse. Il étonne tout son monde l’année suivante, dès son premier grand tour. À l’automne, il décroche une étape et termine meilleur sprinteur de la Vuelta, sous les couleurs de la Silence-Lotto. Pendant que les plus grands ne tarissent pas d’éloges à son sujet, son club formateur sombre dans les abîmes du football belge. Empêtré dans les problèmes financiers, Beveren chute en deuxième division et ne parvient plus à remonter la pente. À l’été 2010, sa direction annonce la fin de l’aventure du KSK dans le milieu professionnel.

Van Avermaet confirme chez BMC, Beveren revit avec Waasland

2011 marque un nouveau tournant dans les destins, plus liés qu’il n’y paraît, du coureur et de son ancienne équipe. Tandis que notre cycliste s’adjuge Paris-Tours sous les couleurs de la BMC, Beveren fusionne avec le Red Star Waasland pour atteindre la Jupiler Pro League l’année suivante. Et ne plus la quitter jusqu’à aujourd’hui. Un niveau constant dont Greg Van Avermaet continue de faire preuve au sein de la formation américaine. Cycliste belge des années 2014 et 2015, il s’est adjugé cet hiver le circuit Het Nieuwsblad et la course par étapes Tirreno-Adriatico.

Des succès qui n’empêchent pas le natif de Lokeren de rester autant mordu de ballon que suceur de roues. « Je suis Beveren bien sûr, mais aussi Anderlecht et le Standard, dont je suis un peu supporter. Il m’arrive de temps en temps d’aller voir des matchs pour l’ambiance » , avoue ce grand fan du gardien espagnol Iker Casillas. À 31 ans, sa polyvalence et son intelligence de course en font un coureur respecté au sein du peloton. Une position dont semble se contenter Waasland-Beveren, douzième de Jupiler League cette saison. Un parallèle qui n’a rien de surprenant : le physiologiste du club waeslandien accompagne aussi l’équipe BMC sur les routes du Tour.

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par Thomas Moulin

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