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Valence le schizophrène

Par Robin Delorme, à Madrid
Valence le schizophrène

Humilié à domicile par la Real Sociedad (2-5), Valence pointe à une piteuse douzième place en Liga. Une situation qui a conduit les dirigeants du club Ché à se séparer de leur coach Mauricio Pellegrino pour le remplacer par Ernesto Valderde. En espérant créer un électrochoc.

Valence est malade. Samedi, les joueurs Chés ont subi leur plus lourde défaite de la saison. Contre Barcelone ? Le Real Madrid ? Non, face à la Real Sociedad. Une manita dans la besace qui fait d’autant plus mal qu’elle a été concédée à domicile. À l’image de leur début d’année mi-figue mi-raisin, les locataires de Mestalla ont enchaîné le chaud, puis le froid. Le très froid même. Aux commandes après une ouverture du score de l’inévitable Soldado, ils ont ensuite encaissé cinq buts des ouailles de Montanier. « Après la rencontre, nous avons échangé des opinions, nous avons débattu, et nous avons décidé de destituer l’entraîneur » : le président Manuel Llorente a donc pris la décision la plus radicale. Ce sixième revers en Liga aura été celui de trop pour Mauricio Pellegrino. Intronisé au début de l’été, le technicien argentin n’a pas résisté à l’actuelle douzième place du Valence CF en Liga, loin des standings habituels du club. Le virus qui touche actuellement le club semble pourtant plus profond. Plus profond qu’une simple erreur de casting au poste d’entraîneur ne voudrait l’admettre. Ce Valence version 2012-2013 est atteint de schizophrénie.

Sur courant alternatif
Cette décision unilatérale de Llorente n’est forcément pas du goût de l’intéressé. Lors de la session dominicale des Valenciens, Pellegrino a crié à « l’injustice » : « L’image que nous avons donnée lors des deux derniers matchs est conjoncturelle. Nous sommes à 4-5 points de l’objectif en Liga, nous sommes qualifiés pour les 8e de finale de la Ligue des champions et nous sommes encore en lice en Coupe du Roi » . Un état d’esprit partagé par les supporters les plus radicaux du club. Alors que Mauricio donnait son ultime conférence de presse à la Paterna – centre d’entraînement du Valence CF – une vingtaine d’entre eux est venue exprimer leur mécontentement aux joueurs. Et en ont profité pour ovationner Pellegrino. Car personne n’est dupe, la situation précaire doit beaucoup aux humeurs mouvantes d’un groupe schizo. Depuis le début des hostilités, Valence n’a pas réussi à enchaîner plus de trois victoires consécutives. Sa meilleure série se résume à six matchs sans défaite – quatre succès pour deux nuls. Un rythme de croisière que tout un chacun pensait acquis jusqu’à une sèche défaite 4-0 à Málaga il y a de ça une semaine.
Lorsqu’ils sont opposés à de très grosses écuries, les Valenciens sont pourtant loin d’être des manches. En ouverture de la temporada ils sont allés chercher un match nul à Santiago Bernabéu (1-1), puis ont tenu la dragée haute au Barça (1-0). Lors de la double confrontation européenne face au Bayern, même rengaine : une défaite honorable à l’Allianz Arena (2-1) puis un match nul à la maison assurant leur qualification pour les huitièmes de finale (1-1, après avoir joué à dix contre onze une heure durant). Mieux, jusqu’à ce week-end, ils étaient les premiers à avoir fait tomber la hype Atlético Madrid. Bref, les points perdus l’ont été face à des « petits » . Comme un symbole des sautes d’humeur et des relâchements coupables de la bande à Rami. Avec une défense portes-ouvertes – le but de 55 mètres de Rami en Copa del Rey ne peut faire oublier ses absences depuis le début de saison, par exemple – Valence n’affiche que la 14e meilleure défense du Royaume (23 buts encaissés en 14 journées). Autant dire, loin derrière ses concurrents directs pour une place en Ligue des champions… Certes, d’aucuns pourront affirmer que les départs des Jordi Alba, Pablo Hernández et autres Aduriz ont été mal compensés, l’effectif Ché reste l’un des plus fournis de Liga.
Ernesto Valverde en pôle
Face à ce mal récurent, Manuel Llorente a donc fait sauter la rustine Pellegrino. Une solution de dernier recours à Valence : depuis 2008 et le limogeage de Ronald Koeman, le président n’avait jamais actionné le levier « destitution » . Pour le moment, aucun « remplaçant n’est prévu. Voro (Salvador Gonzalez Marco) prendra provisoirement en charge l’équipe première » , dixit Braulio Vazquez, directeur sportif du club. Un intérim qui n’a pas même duré 24 heures. Car au petit jeu des chaises musicales, un nom est sorti ce lundi pour s’asseoir sous la guérite de Mestalla : Ernesto Valverde. Un temps annoncé du côté de Barcelone en remplacement de Guardiola, le technicien espagnol de 48 ans était libre de tout contrat (il n’a pas prolongé l’aventure avec l’Olympiakos en juin dernier). Un Olympiakos qu’il a toujours mené, durant ses trois saisons à sa tête, au titre de champion. Mais l’un de ses plus beaux coups reste d’avoir atteint avec l’Espanyol Barcelone la finale de la feu Coupe de l’UEFA en 2007. Désormais, son bail le lie jusqu’en juin prochain avec Valence. Un contrat de quelques mois qui rappelle que le club Ché ne croule pas sous l’or. Et ne peut donc pas se payer le luxe de virer un autre technicien à la mode Chelsea. Bref, Ernesto n’aura pas vraiment le temps de s’acclimater à ses nouveaux poulains. Mercredi, il a rendez-vous au Grand Stade de Lille. Eux aussi mal en point, les Dogues pourront se rassurer comme ils le peuvent : n’étant pas « un adversaire de premier plan » , dixit Jupp Heynckes, ils ont toute leurs chances de venir à bout de ce Valence schizophrène.

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Par Robin Delorme, à Madrid

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