Selon une enquête menée par L'Équipe et publiée ce lundi, plusieurs joueuses, dont certaines mineures, auraient entretenu des relations avec une entraîneure de la FFF, laquelle a été licenciée pour ces faits en 2013. Une amie de l'une des trois victimes a témoigné : « Elle était sous emprise, elle n'était pas elle-même. C'était du chantage affectif. (...) Je voyais que ça n'allait pas. » Une ancienne pensionnaire de l’INF décrit également ce climat malsain : « Sur le moment, ces filles sont passionnées, elles aiment plus que tout, elles ne veulent pas faire de mal à la coach. Dans un deuxième temps, quand c'est fini c'est trop dur. Il y a encore de l'amour, et elles ne veulent pas que ça se sache parce qu'elles ont honte. Après, elles n'ont pas envie d'en parler, elles ne veulent pas revenir dessus parce que ça a été tellement destructeur, tellement douloureux. »
Même si la FFF a finalement licencié l'intéressée pour faute grave en octobre 2013, aucun des parents ni des élèves n’ont été informés des raisons de son renvoi. Mais toujours selon L’Équipe, cette femme a continué d’exercer ses fonctions d’entraîneur, dans un premier temps dans un club de D1 féminine, quelques mois à peine après son éviction, puis dans un autre depuis l’été 2019, dans lequel elle est en charge de la direction sportive et d'une équipe de jeunes. Depuis cette affaire, les filles s’entraînent dorénavant à l’INSEP.
Un déménagement prévu depuis longtemps, mais précipité par ce scandale d’après François Blaquart, DTN de la FFF à l’époque. JB
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