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  • Argentine/Corée du Sud (4-1)

Un score presque flatteur

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Un score presque flatteur

Impeccables sur phases arrêtées, les Argentins l'ont emporté sur la fin face à de timides Coréens (4-1). Moins sereins que face au Nigéria dans le jeu, les hommes de Diego Maradona ont fait l'essentiel. Pourtant, on n'est pas –encore– convaincus...

Presque quatre ans jour pour jour (16 juin 2006) après sa démonstration contre la Serbie lors de son second match du Mondial 2006 (6-0), l’Argentine se coltinait la Corée du Sud pour le deuxième round du groupe B. Un match crucial pour les deux équipes. Argentins et Coréens avaient cet unique objectif en tête : se qualifier pour les huitièmes et fissa. Après un premier match convaincant, autant pour la formation de Diego Maradona (victoire contre le Nigeria 1-0) que pour les coéquipiers de Park Ji-Sung (2-0 contre les Hellènes), le second s’annonçait décisif. A ce jeu-là, c’est l’Argentine qui s’est imposée (4-1). Au coup d’envoi, Diego ne changeait rien, ou presque. Veron blessé à une cuisse, c’est Maxi Rodriguez qui remplaçait le rasé dans le milieu à trois argentin. Avec un trio offensif redoutable : Tevez, Higuain et Messi, les Coréens étaient prévenus. Les reins allaient sauter. De son côté, Huh Jung-Moo n’avait pas grand chose à craindre pour ses retrouvailles avec Maradona. Les Coréens s’appuyaient quasiment sur le même onze victorieux de la Grèce (seul le latéral Oh Beom-seok prenait la place de Cha Du-ri), un 4-5-1 bâtard pouvant facilement se muer en 4-3-3.

La tactique des Asiatiques était simple. Deux joueurs en permanence sur le col de Lionel Messi et la gonfle laissée aux Argentins. Heinze-Di Maria-Tevez squattaient vulgairement le côté gauche Albiceleste. Dans un petit périmètre, les hommes de Diego sont impressionnants. Finalement, comme au premier match, c’est sur coup de pied arrêté que l’Argentine va faire la différence. Sur un coup-franc de Messi, le malheureux Monégasque Park envoyait la balle dans son propre but (17′). Avec ce but de retard, les Coréens se trouvent dans l’obligation de sortir. C’est surtout Walter Samuel qui prend le premier la porte de sortie suite à une cuisse douloureuse (remplacé par Burdisso). En dépit d’un potentiel offensif titanesque, l’Argentine se montre dangereuse uniquement sur phase arrêtée. En témoigne ce coup-franc de Carlitos qui lèche la barre coréenne (28′). Le second but argentin ? Suite à un coup-franc côté gauche joué très vite. Déviation de Burdisso pour Higuain qui crucifie le pauvre Jung de la tête (33′). 2-0, emballez c’est pesé. Le tout sans vraiment forcer. Di Maria avait le troisième but sous la semelle. Mais Jung s’employait pour sortir la demi-volée du futur joueur du Real (38′). C’était avant l’action du match. Petit slalom de la puce Léo. Râteau, crochet extérieur à l’entrée de la surface, petit lob piqué de peu à côté (45′). Le Ballon d’Or est chaud. La défense sud-américaine beaucoup moins et permet à Lee (l’un des sept de l’effectif) de réduire la marque juste avant la pause. La Corée peut remercier Martin Demichelis qui se troue dégueulassement et laisse l’attaquant asiatique crucifier Romero. Mine de rien, l’Argentine rentre au vestiaire avec la joue rouge.

Agüero change tout

L’intérêt des 45 dernières minutes résidait dans la faculté des Argentins à se remettent dans le match. Le talent appelant souvent à la nonchalance, l’Argentine tombait dans le panneau. Débordements entêtés, dribbles superflus, passes dans le vide, les Argentins peinaient à retrouver la cadence. Il fallait attendre cinq bonnes minutes avant de voir une action digne de ce nom. Jeu en triangle entre Tevez-Di Maria-Higuain, l’avant-centre du Real Madrid bute une nouvelle fois sur Jung (51′). Pourtant ce sont les Guerriers Taeguk qui sont à deux doigts d’égaliser sur un régal de contre mené par le capitaine Park, mais Yeom manque le cadre d’un rien (55′). Sereine en première période, les Argentins font dans leur froc. Les Coréens pressent plus haut, défendent mieux et laissent moins le ballon à l’adversaire. Ça donne une fin de match un brin ennuyeuse où les champions du monde 1986 hésitent entre défendre leur avantage et enfoncer le clou. Il faudra un éclair de génie du duo Agüero-Messi pour redonner deux buts d’avance. C’est Higuain, seul dans la surface, qui se facture un doublé après un tir sur le poteau de Leo Messi. 3-1 (77′). Maradona peut souffler… avant de se palucher sur le quatrième but. Un bijou. Louche de Messi, extérieur d’Agüero, tête de Higuain, 4-1.

On attendait la confirmation des hommes de Diego. Elle n’est pas vraiment venue. Avec six unités au compteur, le niveau comptable est parfait. Le niveau technique l’est moins. Visiblement, Maradona n’a pas encore trouvé la bonne formule offensive. Paradoxal après un match à quatre pions. Difficile par exemple de juger un Gonzalo Higuain pourtant auteur d’un triplé mais fantomatique dans le jeu. Mais bon, le principal, c’est de la pousser au fond. Quoi qu’il en soit, Aguëro a sans doute marqué des points au détriment de Tevez notamment. C’est surtout défensivement que les craintes sont de plus en plus palpables. Jonas n’est pas extraordinaire, par exemple. Ce qu’on savait beaucoup moins, c’est la fébrilité affichée par l’axe central, surtout avec la sortie de Samuel. Il reste un match –pour du beurre– aux Argentins pour peaufiner tout ça. Après, on passera aux choses sérieuses. Il est temps…

JO : l’important n’est ni de gagner ni de participer

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