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Un peu de ciel bleu ?

Par Dave Appadoo
Un peu de ciel bleu ?

Il y a plein de bonnes raisons de nuancer la victoire de l’équipe de France en Allemagne. Mais il y a plein de bonnes raisons d’y trouver des motifs d’espoir. Et quand on sait d’où viennent les Bleus, c’est déjà un miracle.

Ok, ok, il manquait Bastian Schweinsteiger, Mario Göetze, Philipp Lahm et Lukas Podolski (passons pudiquement sur l’absence de Mertesacker). C’est entendu, l’Allemagne était amputée de quelques joueurs-clé qui vous changent probablement une équipe en profondeur. Ok, ok, ce n’était qu’un match amical et on peut parier que la Nationalmannschaft sera beaucoup plus forte en juin prochain et qu’il ne fera pas bon croiser sa route. Mais une fois ceci posé, il faut bien admettre que l’équipe de France a dispensé sa meilleure performance depuis longtemps. La meilleure sans doute sous les ordres de Laurent Blanc. La meilleure peut-être depuis la « revanche » sur l’Italie en septembre 2006 (3-1). Quand on se rappelle l’état des Bleus durant toute cette campagne laborieuse de qualification, on se pince un peu pour le croire. Mais en y réfléchissant bien, on s’aperçoit que les rares prestations encourageantes se sont produites quand les Bleus étaient débarrassés de leur habit de favoris. En Angleterre, face au Brésil et même en Bosnie où beaucoup craignaient le pire après une défaite surprise face à la Biélorussie en entame d’éliminatoires. En toutes ces occasions, la bande à Laurent Blanc n’avait pas la pression du favori qui s’accommode mal de son immaturité persistante et, tactiquement, n’était pas tenue de faire le jeu.

Debuchy ressuscite Sagnol

Car c’est certainement l’enseignement majeur du mandat de Blanc. Le Président voulait une escouade qui ait la possession de balle, avec un plan de jeu immuable, un truc à l’espagnole quoi. Une obsession qui n’avait pas été étrangère à son dérapage sur les quotas. Mais à la manière du « vrai » Président, les promesses et les envies d’hier ont vite été remisées au placard depuis. A Brême, les Bleus se sont illustrés dans leur science du contre, une capacité réelle à se projeter vers l’avant. Et au bout du compte, on a envie de dire : et alors ? En quoi serait-ce moins noble, plus vulgaire de procéder ainsi ? D’autant que l’affaire nécessite un réel savoir-faire. Et soyons clairs, les Bleus ont affiché une vraie compétence sur ce créneau. Avec une trouvaille (ou une confirmation, selon le degré d’ « oraclitude » ) : Mathieu Debuchy.

Depuis Willy Sagnol, on désespérait de voir un latéral sachant centrer. Hier, le Lillois s’est offert deux passes décisives. Et pas sur des centres aveugles convertis en assists par la grâce des attaquants. Non, les deux offrandes du Nordistes étaient pensées, soignées, ciselées. Mais si Debuchy a survolé la partie, c’est bien l’ensemble du secteur défensif qui a répondu présent, de Lloris (Mandanda et les autres comprennent chaque fois un peu plus qu’ils ont pris un abonnement sur le banc pour les dix piges à venir) à la charnière « Ramsès » (Rami-Mexès), même si Abidal a davantage souffert, sans doute à cause d’un extraterrestre rôdant hier dans sa zone et répondant au nom d’Özil (la classe au-dessus, partenaires et adversaires compris).

Ribéry, une béquille… depuis six ans

Bizarrement, la réussite offensive des Bleus en Allemagne a davantage tenu à la qualité de sa ligne arrière, très propre dans sa relance, qu’à son milieu (Cabaye et M’Vila corrects mais pas extraordinaires) ou même ses avants. A l’exception notable d’Olivier Giroud. On va tout de suite se calmer : non, le Montpelliérain n’est pas candidat à une place de titulaire en juin car Benzema est intouchable et Blanc n’envisage qu’une pointe. Mais la grande gigue s’est clairement positionnée en numéro 3 voire en en 2 dans la mesure où chez les Bleus, Loïc Rémy (le remplaçant naturel de la Benz’) peut aussi occuper le flanc droit. Dans sa capacité à fixer la défense, à dévier et à marquer, mais aussi à se replacer voire à défendre comme un damné, Giroud s’est montré essentiel. Autour de lui, on reste plus partagé. Si Valbuena n’en finit plus de donner son maximum, Ribéry et Nasri laissent un arrière-goût mitigé. Le Bavarois n’est pas passé une seule fois et on ne connaît pas l’influence de sa béquille encaissée en début de match dans cette nouvelle contre-performance.

Car si on était méchant, on dirait volontiers que Francky traîne une béquille depuis six ans. Quand au Citizen, il a alterné les millions de touches de balle en trop avant la mi-temps avant de simplifier et donner envie de le revoir en seconde période. Le verre à moitié vide ou à moitié plein, en somme. Mais une énigme qui reste entière. Enfin, on notera l’excellente entrée de Flo Malouda. Pas seulement pour son but dont il doit un tiers à Debuchy (pour le centre aux oignons), et un autre tiers à Giroud (pour la bousculade aux oignons). Dans son rôle au cœur du milieu, le joueur de Chelsea est finalement peut-être plus convaincant que dans un rôle de milieu excentré qui exige une explosivité qu’il ne semble plus avoir. Une adaptabilité finalement assez symbolique de cette realpolitik appliquée par Blanc. Une preuve d’intelligence hier mais qui doit déjà être sollicitée demain. Car si cette Allemagne était finalement la cible idéale pour les flèches bleues, il faudra trouver autre chose en juin quand Angleterre, Suède et Ukraine nous attendront patiemment mais fermement derrière. Mais ça c’est une autre histoire. Savourons déjà celle-là.

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Par Dave Appadoo

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