- L1
- J1
- OM/Sochaux
Un OM averti en vaut-il deux ?
Défait pour l'ouverture du championnat face à Caen l'an dernier, l'OM entend bien faire le spectacle cette fois-ci contre Sochaux. Et ce, même si sa mue n'est pas en fait totalement effective.
Cela peut interpeller plus d’un observateur mais pour son entraîneur, Didier Deschamps, l’OM traverse une période charnière de son année. C’est que l’ancien capitaine de l’équipe de France a noté que son équipe allait rencontrer six équipes du Top 10 de la saison précédente lors des six premières journées de championnat. Pas un petit promu à l’horizon, où l’on peut s’imposer sur une occase en fin de match, alors qu’on a pataugé sévère pendant toute la partie et où l’on s’excuse en parlant de réglages une fois les trois points empochés.
Et le problème, c’est que la version OM 2011-2012 n’est pas totalement chargée. Le départ de Lucho Gonzalez n’est par exemple toujours pas réglé, alors qu’un ultimatum avait été lancé par la direction pour la mi-juillet. « La date limite pour le départ de Lucho, ce n’est pas moi qui la fixe, elle existe déjà : c’est le 31 août » , pose DD par surprise en conférence de presse à l’issue de l’entraînement de vendredi. Dès lors, difficile de le croire quand il dit que si l’Argentin reste, la porte sera fermée au mercato. Il est par contre davantage crédible lorsqu’il annonce qu’il n’aura aucun scrupule à utiliser son joueur jusqu’au dernier moment. Il l’a déjà démontré au trophée des champions. « Et ce n’est pas dit que même si Mathieu Valbuena avait été disponible, Lucho n’aurait pas joué, rajoute-t-il, avant de tordre le coup à la comparaison d’un fameux départ de la saison précédente. Niang, c’est totalement différent. Il y avait bras de fer avec une réunion la veille du premier match » . Là, tout le monde veut le départ de Lucho, impatient de voir un buteur débarquer à sa place (l’espace fait dans la grille des salaires par Abriel et Hilton n’étant évidemment pas suffisant). Même Loïc Rémy, pourtant en pleine bourre devant, est prêt à repasser sur le côté droit : « Il y a des choix qui vont être faits. Il faut les respecter tout en étant le plus performants possible » . Un 9, un arrière gauche d’expérience et remplaçant, et la photo officielle pourra avoir lieu.
L’été dans l’ombre
Marseille joue donc le coup de l’équipe qui s’est renforcée intelligemment, avec un coach qui a serré les boulons. Le coup du groupe qui a un vécu collectif aussi. « On se connaît déjà. C’est une vraie arme pour nous. Ça y joue pour le côté guerrier. Regardez contre Lille, à 3-1, personne pensait qu’on allait revenir… » , abonde Rémy, qui veut réaliser une saison où il sera régulier de bout en bout comme en fin de saison passée (donc, quelque part, finir meilleur buteur). Deschamps réfute en revanche le schéma qui voudrait que l’OM passe son été à l’ombre – ou dans l’ombre, c’est selon – de Paris. « L’arbre, il est fin quand même. Et tous les clubs travaillent dans la sérénité l’été. Entre les présidents, les entraîneurs, c’est tout sourire. C’est après que cela commence à se tendre. Puis, ça arrive parfois de faire une bonne semaine d’entraînement et de faire un match laborieux. Mais comme vous ne m’avez pas posé une seule question sur Sochaux, vous considérez sûrement que c’est acquis. C’est dire qu’on n’a vraiment pas le droit à l’erreur » , envoie-t-il au bout d’une demi-heure d’exercice avec les journalistes.
Pas faux, aux dires des uns et des autres, l’OM avait payé cher son faux-pas inaugural contre Caen l’an dernier. Alors DD a bossé, il cite de mémoire les dates des quatre derniers matchs des Sochaliens, détaillant à merveille le nouveau milieu renforcé et mettant Nogueira sur le même palier de danger que Boudebouz ou Martin. Il n’ignore donc pas que si l’OM reste fidèle à sa forme actuelle, la victoire devrait être au bout. Parce que si les Lionceaux ont bien fini cinquièmes, c’était la saison dernière.
Par