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Un Chili piquant pour le Mexique

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Un Chili piquant pour le Mexique

Deux jeunesses. D'un côté, celle (ré)éduquée par l'obsessionnel Marcelo Bielsa, et désormais surveillée par Claudio Borghi. De l'autre, celle désordonnée du Mexique. Avantage clair pour le Chili.

Plus rien ne sera exigé du Mexique. Si ce n’est de savoir se tenir. Après les contrôles positifs au Clembutérol lors de la Gold Cup, le renvoi de huit joueurs ayant eu recours au sexe tarifé a fait du football aztèque l’un des grands animateurs de l’été. Ce nouveau scandale a surtout largement entaillé la qualité déjà relative de l’effectif amené en Argentine. Au total, 25 joueurs d’El Tri ont été sanctionnés depuis un an. Outre les « dopés » et les queutards impénitents, onze joueurs écopaient en septembre dernier d’une amende pour avoir participé à un petite sauterie organisée à l’intérieur de l’hôtel de concentration de la sélection. Les présumés organisateurs, Carlos Vela et Efrain Juarez, avaient été suspendus six mois. Enfin, la Fédération s’était à nouveau vue contrainte de sévir quand le portier, Jesus Corona, mit un violent coup de tête au préparateur physique de Morelia lors de la demi-finale retour du championnat mexicain. Le gardien de Cruz Azul fut privé de Gold Cup. 


Les scandales, le Chili a aussi dû apprendre à les gérer, notamment lors de la dernière Copa America. La qualification pour les quarts de finale avait survolté six joueurs de la sélection, accusés au petit matin d’avoir abusé de deux employées de leur hôtel. Verdict : 20 matches de suspension, sanction finalement divisée de moitié. Depuis, la Roja sud-américaine a révolutionné son football avec l’arrivée de Marcelo Bielsa, et continué sur sa prometteuse lancée de la Coupe du Monde, malgré le départ du « Fou » début 2011. Reste que le jeune chilien est toujours aussi impétueux, et la « mise à l’air » de Roberto Cereceda en début de stage pré Copa America a conduit à un débat sur le style du nouveau sélectionneur, Claudio Borghi, réputé plus permissif que Bielsa.

Passes courtes et pressing haut

Avec Borghi, le jeu de la Roja n’a pas connu de notable évolution. Le nouveau sélectionneur a beau refusé de se réclamer de l’héritage du Fou, le Chili continue de procéder en passes courtes, à presser haut, et à dérouter par ses appels foisonnants. Au pays, l’attente envers cette sélection est immense, elle conduit à envisager la plus haute marche, celle que le pays n’a jamais occupé. Peu ou prou avec le même groupe, le Chili avait terminé au troisième rang des éliminatoires sud-américains pour la Coupe du Monde 2010. Ce qui dit tout de la qualité chilienne, une sélection au jeu collectif parfaitement huilé, qui dispose avec Humberto Suazo, d’un buteur d’élite, et avec Alexis Sanchez, d’un ailier sismique, capable de retourner n’importe quelle défense. Une sélection qui jouera, qui plus est, quasiment à domicile, à San Juan, dans une province frontalière du pays le plus vertical d’Amérique du sud.

Face à ce Chili-là, ce Mexique-là est promis au pire. Venu batailler en Amérique du sud avec une sélection moins de 22 renforcée par cinq éléments expérimentés, El Tri avait laborieusement commencé à trouver son équilibre après une poignée de matches amicaux quand les huit consommateurs de femmes à péage furent grillés par la sécurité de l’hôtel à Quito. Parmi eux, une pièce aussi essentielle que le milieu très offensif, Marco Fabian (Chivas), ou le jeune, Jonathan Dos Santos, qui devait pour la première fois faire équipe avec son frère, Giovani. Obligé de refaire ses plans à une semaine de l’entrée en lice d’El Tri, c’est sans filet que le sélectionneur Luis Fernando Tena jettera donc ses poussins dans la fosse aux lions dans un 3-5-2 aussi ambitieux que casse-gueule. De la jeune volaille chaperonnée toutefois par cinq coqs de plus de 22 ans dès le coup d’envoi, comme l’a d’ores et déjà annoncé Tena.

En 2007, Chili et Mexique s’étaient déjà retrouvés dans le même groupe. La sélection aztèque avait impressionné en prenant la tête de la poule, une victoire sur le Brésil à la clé. Laborieux, le Chili s’était contenté d’une place de meilleur troisième pour accéder aux quarts de finale, un stade où il calera. Pas vraiment le cas du Mexique qui en mettra six au Paraguay avant d’être stoppé en demi-finale par l’Argentine. Mais El Tri évoluait alors avec son onze-type, et la Roja n’avait pas encore profité des enseignements du professeur Bielsa.

Chili-Mexique, Groupe C, 21h45, San Juan

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