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Tu sais que t’es nul à PES quand…

Swann Borsellino
4 minutes
Tu sais que t’es nul à PES quand…

S’il y en a bien un que l’émergence de FIFA a sauvé, c’est toi. Oui, toi qui, depuis une époque lointaine, où la forme des joueurs était indiquée par des smileys de couleurs, prends des roustes à ISS/PES. Toi, tu galérais en Ligue des Masters pendant que tes potes s’amusaient avec Babangida et Recoba. Toi, tu es nul à PES. Mais ce n’est pas grave, il en faut.

– Tu peines tellement à gagner des matchs que Minanda a toujours été ton capitaine en Ligue des Masters et Castolo ton meilleur buteur.

– Fier, tu essayais quand même de faire croire à tes potes que Valeny en défense centrale, c’était un choix du coach, pas un truc par défaut.

– D’ailleurs, tu es le seul mec de ton entourage à être resté en D2 plus d’une saison.

– Tu ne comprends toujours pas pourquoi tes amis arrivaient à faire des roulettes avec le joystick droit alors que toi, ça faisait des « passes manuelles ».

– L’arme fatale du jeu, le crochet « carré-croix », tu ne l’as jamais maîtrisée. Toi, ça faisait soit un tir, soit une passe. Un problème de coordination, très certainement.

– Tu tacles comme un dératé alors que c’est l’arbitre chinois qui officie. Apparemment, il n’y a que toi qui n’as pas compris que c’était le plus sévère du jeu.

– Dans ton entourage, on te surnomme « le primeur ». Ouais, celui qu’on appelle pour se refaire la fraise.

– Ce n’est jamais de ta faute, mais celle de l’ordinateur ou de la manette.

– Quand tes amis font des tournois de deux contre deux, tu es un peu la « boule noire » de Motus. Celui qui tombe sur toi a perdu.

– En revanche, quand c’est un tournoi en individuel, tu es le « Stéphanie Foretz » de Roland-Garros. Celui qui tombe sur toi gagne 6-0.

– Tu n’as jamais eu assez de points pour débloquer les équipes « classic », pour avoir des nouveaux crampons et des nouveaux ballons.

– Tu es le seul à être meilleur en mode « vitesse x2 ». Ouais, vu que c’est n’importe quoi, tu t’en sors un peu mieux.

– Tu es aussi le seul qui a été foutu de ne pas mettre une frappe de Shevchenko dans le petit filet opposé, quand tu étais un peu sur la droite, dans la surface.

– Tu faisais des frappes de mouche avec Adriano et des sprints façon Ronald Pognon avec Babangida.

– Tu n’as jamais réussi à mettre cette transversale dans l’espèce de cible de tir-à-l’arc qu’il y avait en mode entraînement.

– D’ailleurs ce n’est même pas la peine de te parler du challenge « dribbles » où tu devais dribbler des plots. C’était plus du bowling que du foot.

– Quand tu essayes de botter un coup franc à ras de terre en faisant la technique du vicieux, en appuyant sur rond à fond, avec la flèche du bas, tu ne sais pas pourquoi, mais ça partait dans les tribunes.

– La seule fois où tu as tenu ton meilleur pote en échec, c’est lors de ce fameux match où rien n’allait pour lui. Il a frappé cinquante fois le poteau et trente-deux fois la barre.

– Toi aussi, tu créais ton équipe avec que des joueurs abusés qui avaient une note de 99 partout. Bah tu perdais quand même contre Merseyside Red.

– Tu ne fais pas ta formation et tu demandes bien ce que ton adversaire est en train de foutre en déplaçant ce petit point d’un bout à l’autre du terrain.

– La seule fois où tu as gagné un match, c’est en pariant sur la bonne équipe après avoir lancé un match entre COM1 et COM2. Une possibilité du jeu que personne n’a jamais comprise.

– Tu as déjà dit « Ouais, mais venez on joue à Final Fantasy, vous ferez moins les malins au Blitzball. » Ou « Bande de bourrins, Adriano, à la place de Snake, il n’aurait jamais pu prendre de photos du Metal Gear ».

– Le mode « Vers une légende » ? Il t’a dégoûté. Tu n’as jamais quitté cette équipe roumaine du début de partie.

– Tu n’as jamais fait trois fois rond. D’ailleurs, tu ne débordes jamais.

– Tu te venges comme tu peux. Alors en ligne, du haut de tes 350 points, tu es devenu ce salaud qui met start pour utiliser ses 120 secondes pour plomber l’adversaire qui mène 3-0 après une demi-heure de jeu.

– Désireux de regrimper l’échelle sociale, tu as laissé tomber les matchs, mais pas la manette. Ça a marché, tu es devenu l’idole de tes potes : celui qui retapait tous les fanions et tous les maillots et prêtait ta carte mémoire.

– Tu n’as jamais compris. Tu étais super fort à FIFA 98. Triangle, triangle, triangle, rond ! Putain, c’était aussi facile que Dance Dance Révolution.

– Tu n’as jamais compris ce qu’étaient les stratégies qu’il y avait en bas, à côté du nom du joueur. Un coup une croix, un coup un rond. Toi, tu trouvais ça joli, alors tu les mettais toutes. Même celle qui faisait « piège du hors-jeu ».

– Tu joues sans regarder le radar.

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Swann Borsellino

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