Conscient de l’effervescence suscitée, le président a décliné la séance (de cinquante minutes) en trois thèmes : clôturer la relation presse/club par une « réunion courtoise et un cocktail amical » , « saluer le départ de Francis Gillot » et « la performance » de celui-ci – malgré une année de contrat encore en cours – et, enfin, dresser « un bilan sportif de la saison » , plutôt « mitigé » …
Mais problème : les médias n’étaient pas venus pour ça. Pas de chance, donc, puisque J.L.T. n’a pas livré un seul mot sur le sujet. Fidèle à lui-même, il a brouillé les pistes en se montrant sympa et roublard. Et sans quasiment prononcer le nom de Zinedine Zidane. La preuve :
« Il va falloir recruter un entraîneur, et je sais que c’est une question qui motive essentiellement votre présence, mais je vais vous répondre gentiment que vous êtes venus pour rien… Parce qu’aujourd’hui, je ne vous dirai rien, a-t-il lancé aux plumitifs. Et je trouve ça légitime, car je ne sais pas pourquoi on devrait vous faire participer au quotidien à nos réflexions, nos contacts, ajoutait-il, ferme. C’est un domaine dans lequel on doit travailler et être discret. Le jour où nous aurons abouti, nous ne manquerons pas de vous convier pour vous faire prendre connaissance de notre choix. »
Mais il n’a pas oublié de détailler un autre profil de coach, histoire d’enfumer tout le monde : « Pour changer un peu du cadre traditionnel français, pourquoi pas un entraîneur étranger qui aurait fait ses preuves, qui parle forcément français et qui pourrait apporter un regard et un œil nouveau sur notre football, parce que parfois, on a un peu l’impression de tourner en rond… »
Claudio Ranieri appréciera…
LB, à Bordeaux
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