Tottenham 2-1 Arsenal ![]()
Buts : Son (19e) et Alderweireld (81e) pour les Spurs // Lacazette (16e) pour les Gunners.Il faut mesurer l’importance d’un derby du Nord de Londres à l’aune d’une saison ratée. Pour Tottenham comme pour Arsenal, il était question de fierté, de suprématie et de dessiner un rayon de soleil dans la grisaille. Et la médaille revient aux Spurs, qui auront réussi à renverser miraculeusement l'ennemi après avoir concédé l'ouverture du score de Lacazette (2-1). Une maigre consolation au bout d'une rencontre parfaite pour comprendre la saison médiocre de deux équipes qui finiront logiquement loin du big four.
Pétards et ronronnement
Au jeu des dynamiques, Arsenal pouvait sûrement se vanter d’avoir meilleure mine (3 victoires, 1 nul) que son voisin avant ce premier derby dans le nouvel écrin de Tottenham. Les Spurs sont pourtant les premiers à se mettre en évidence, imposant un pressing haut d’entrée et bousculant avec le duo Lucas-Kane une défense adverse fébrile. Si les deux équipes affichent de bonnes intentions en première période, elles profitent surtout de leurs limites respectives pour trouver la faille. Lacazette est le premier à frapper : l’arrière-garde des locaux peine à sortir le ballon proprement, et l’attaquant français allume un pétard dans la lucarne de Lloris (0-1, 16e). Une joie de courte durée, Kolašinac décidant de tout gâcher avec une passe en retrait douteuse pour David Luiz, qui ne parvient pas à empêcher Son d’égaliser d’un astucieux piqué (1-1, 19e). Les compteurs sont remis à zéro, et les deux rivaux continuent de se répondre : Davies voit Martinez dévier son missile sur la barre (31e), l’entreprenant Pépé enroule à côté (32e), et le coup franc d’Aubameyang frôle le poteau du capitaine des Bleus (40e).
L’intensité baisse d’un cran au retour des vestiaires. Les deux formations n’ont déjà pas beaucoup d’idées, elles manquent aussi de jambes à force d’enchaîner les matchs depuis la reprise. Arsenal fait tourner le ballon, sans trop d’inspiration, pendant que Tottenham attend le bon moment pour lancer des contres, souvent mal négociés. La maîtrise est pour les Gunners, mais Aubameyang envoie un parpaing sur la transversale de Lloris (59e), décisif quelques minutes plus tard face à l’international gabonais. La bande à Mourinho comprend alors qu’il y a la possibilité de braquer l’ennemi. Impeccable depuis le début de la partie, Martinez, la doublure surprise de Leno, finit par craquer sur un coup de tête d’Alderweireld, qui saute plus haut que tout le monde sur un corner botté par Son (2-1, 81e). De quoi couper définitivement les pattes des soldats d’Arteta, qui auraient pu craquer une troisième fois sans un nouvel arrêt de Martinez devant Kane. Fin de série pour Arsenal, qui glisse à la 9e place et voit Tottenham lui passer devant au classement. Vite, la fin de saison.


Par Clément Gavard
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