Arsenal – Manchester United
FA Cup (Finale), 21 mai 2005Dennis Bergkamp, Ruud van Nistelrooy, José Antonio Reyes, Cristiano Ronaldo, Robert Pirès, Wayne Rooney, Fredrik Ljungberg, Ryan Giggs, Robin van Persie... et pas un seul but marqué. La faute à l'absence de Thierry Henry, blessé ? Non, l'explication se trouve plutôt dans le manque de réalisme flagrant de Manchester United lors de cette finale de FA Cup. Le 21 mai 2005, les Red Devils et Arsenal se retrouvent pour une partie où la rivalité entre les deux clubs (Arsène Wenger-Alex Ferguson, Patrick Vieira-Roy Keane) se situe à son paroxysme. C'est d'ailleurs la cinquième confrontation de l'année entre les deux équipes, les Gunners s'étant inclinés deux fois en championnat et une fois en quarts de la League Cup après avoir remporté le Community Shield. Autant dire que la tension est palpable, la bande de Cesc Fàbregas reprochant notamment à celle de Paul Scholes de proposer un football beaucoup trop physique cette saison-là.
Pourtant, ce sont les Londoniens qui alignent une équipe plutôt défensive face à un champion en titre largement dominateur. Devant 480 millions de téléspectateurs à travers le monde, dont 12,8 millions au Royaume-Uni, MU frôle l'ouverture du score à de nombreuses reprises (but de Rio Ferdinand refusé pour hors-jeu, poteau de Rooney, poteau de Van Nistelrooy après un sauvetage sur la ligne de Ljungberg...). Les statistiques parlent d'elles-mêmes : dix tirs cadrés à un, neuf corners à un. Tant bien que mal, les Canonniers parviennent à éviter le pire. Place aux tirs au but, exercice idéal pour piéger l'ennemi et ainsi remporter la première Coupe d'Angleterre de l'histoire attribuée après égalité dans la prolongation, seul Scholes ratant sa tentative durant la séance.
