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Top 5 : quarts maudits de l’OL en coupes d’Europe

Par Serge Rezza
Top 5 : quarts maudits de l’OL en coupes d’Europe

Si l’on s’en tient à l’allure de l’effectif lyonnais du moment, avec ses forfaits en pagaille, les chances de passer la Juve paraissent minimes pour l’OL. Elles deviennent inexistantes au vu de la malédiction qui poursuit le club dès qu’il met un pied en quart de finale de Coupe d’Europe. Retour sur les grandes heures qui ont vu l’OL repartir en quarts.

1. OL – Bologne FC (2-0, 16 mars 1999)

On peut être habitué à se faire sortir avec une régularité de métronome en quarts et en huitièmes les soirs d’Europe, certaines éliminations sont suffisamment difficiles à avaler pour ne pas chercher à forcer le destin. Quand Bologne se pointe en quart de finale de Coupe de l’UEFA en 1999, l’OL a déjà eu le temps de tisser une première histoire avec les clubs italiens. Pour le meilleur face à la Lazio (1995) et pour le pas si pire face à l’Inter (1997). Quand Bologne se pointe en quart, le projet lyonnais a eu le temps de prendre un peu plus d’épaisseur. Autant dire que face à une équipe d’un calibre inférieur aux deux précédentes, la troupe à Lacombe a toutes les raisons de croire en ses chances. C’est sans compter sur Beppe Signori, au sommet de son art au match aller, pour plier l’affaire à Dall’ Arra (3-0).

Retour à Lyon et la pression qui monte étrangement à quelques heures du match. Les supporters bolognais s’y voient déjà, célébrant leur qualif’ acquise tout l’après-midi sur Bellecour. Faut croire que l’écho aura porté jusqu’à Gerland. En une mi-temps, Cavéglia et Job ont déjà permis de remonter une partie du retard (2-0). Autant dire que la qualif’ est à portée de but. En confiant le soin à Carteron, deux fois, de forcer la décision, l’OL se laisse rattraper par sa malédiction. Aulas a compris. Si son club cale en quart, c’est qu’il doit encore passer à la vitesse supérieure. Celle que lui apportera Sonny Anderson quelques mois plus tard.

2. PSV Eindhoven – OL (1-1, 13 avril 2005)

C’est à ce genre de détail qu’on reconnaît les grands losers : ceux chez qui il suffit d’un seul nom pour évoquer un monde qui s’effondre. Les poteaux carrés pour les Verts, la mâchoire de Battiston pour Séville 82 et le pénalty de Nilmar pour l’Olympique lyonnais.

Avant d’aller se crasher aux pénaltys, l’OL laisse filer sa qualification sur une poignée de détails. Une main posée par Guus Hiddink sur l’épaule de l’arbitre, Kim Milton Nielsen, à la fin du temps règlementaire. Une tête renvoyée par Abidal sur Alex (49e), qui ramène le PSV dans la partie. Un ciseau de Cris qui rase le poteau de Gomes (71e). Pourtant, ce ne sont pas ces quelques faits de match qui prennent sens autour de pénalty refusé à la 100e minute. C’est bien la suite de l’histoire européenne de l’OL au cours des années 2000 – et aujourd’hui un peu aussi. Où, bien au-delà d’un simple passage de l’autre côté des quarts, les supporters n’en finissent plus de se demander si leur club n’avait pas cette année-là le plus beau milieu de son histoire, mélange de puissance et de grâce, pour s’en aller squatter le sommet de la scène européenne. À sa manière, en nostalgique éternel, Juninho a déjà tranché : « Cette élimination contre le PSV me fait toujours mal. »

3. Milan AC – OL (3-1, 4 avril 2006)

Il y a deux façons de considérer une malédiction. En passant pas l’infiniment grand. Ce qui revient à invoquer l’absence de Tiago (suspendu) et de ses neurones quand il faut gérer cette qualif’ que l’OL tient encore à la 80e. La nature ayant horreur du vide, Diarra s’est chargé de le combler à sa manière. D’abord en envoyant la tête qui qualifie l’OL (30e), puis en tenant à sa mesure tout le milieu milanais à partir de la 60e minute. Djila est trop maître en son royaume du milieu pour ne pas tenter Gérard Houllier d’apporter sa touche au tableau. À la 82e, il sort Govou et le remplace par Réveillère. Crime de lèse-majesté dont l’OL ne se remet pas. L’équipe se met à jouer de plus en plus bas, au point de ne plus se défaire de cette pression où les coups du hasard n’en finissent plus de tomber. Soit toujours ou presque sur le tibia de Pippo Inzaghi.

L’autre version des faits amène à évoquer l’infiniment petit. On peut toujours s’en remettre au grand tout au moment d’expliquer une malédiction, le football n’est jamais qu’une question de centimètres, surtout quand il se joue à haute intensité. Or, ce sont bien quelques centimètres qui manqueront à Abidal sur l’un de ses derniers placements. Trop court de la tête sur une passe longue de Kaladze, il laisse filer Shevchenko dans son dos. Et les dernières illusions européennes qu’un poteau se charge d’enterrer en envoyant une passe décisive de plus à Inzaghi. Preuve qu’on peut toujours refaire l’histoire, on ne se défait jamais d’une malédiction.

Vidéo

4. Hambourg SV – OL (20 mars 1968, 2-0)

Un quart de finale de Coupe des vainqueurs de coupes est un match qui se joue entre deux équipes européennes et, à la fin, c’est l’OL qui perd. En vrai, les Lyonnais auraient dû sortir bien plus tôt que prévu. En huitièmes pour commencer, face à Tottenham, où les gars ont pensé tenir en se mettant un peu de coton et de cire dans les oreilles pour ne pas entendre gronder White Hart Lane. Il a quand même fallu que Chauveau se décide à signer sa partition héroïque dans les cages pour gagner le droit d’un tour de manège en plus. Quand les quarts arrivent, la saison est suffisamment plombée pour ne plus rien avoir d’autre à jouer. On se lance face à Hambourg en se disant qu’on a tiré le bon numéro, le même qui avait permis de passer les quarts quatre ans plus tôt (en 1964).

À peine le temps de jouer l’aller dans la Hanse que ça pue déjà l’élimination (2-0). Quitte à se faire sortir, autant le faire dans les règles de l’art, en veillant à y injecter une bonne dose de malédiction. Laquelle finit par arriver quand Di Nallo se met à faire basculer Gerland dans l’hystérie, ramenant l’OL à égalité parfaite (2-0). Trop parfaite pour l’époque, qui exige un match d’appui pour départager les deux équipes. La règle veut qu’il se dispute sur terrain neutre. Les Allemands proposent de l’organiser à la maison : deux partout, balle au centre et la recette qu’on se partage. Le service compta lyonnais y gagne le droit de garnir les caisses. L’OL y laisse surtout un peu plus qu’une qualif’. C’est son âme de quart-de-finaliste loser qu’il vend au plus offrant. La punition est à la hauteur du sacrilège : les Lyonnais ne reverront plus un quart européen avant les trente prochaines années.

5. OL – FC Porto (7 avril 2004, 2-2)

Et si plutôt que de s’en remettre à cette histoire de malédiction, le mal originel de l’OL ne se situait pas plutôt dans cette incapacité à venir à bout d’un ordre trop bien établi ? Ce que raconte à sa manière ce premier passage en quart côté Ligue des champions. Lequel n’en finira pas de poursuivre l’OL pour le reste de ses années de domination. L’histoire est toujours la même. Les Lyonnais débarquent dans la peau du newbie auquel on ne donne pas cher face à l’un des cadors du moment. Le match aller confirme la donne (2-0).

Au retour, on se prend à rêver de l’exploit. En prenant bien soir de préciser en creux qu’il est inaccessible. Vikash Dhorasoo : « Il faut parvenir à enflammer la rencontre sans prendre trop de risques. » Juninho : « Il ne faut pas penser au 3-0, car il n’y a que le Real Madrid qui a pu leur en marquer trois cette saison. » Du coup, même quand le destin semble pouvoir basculer du bon côté dès la 2e minute, lorsque Luyindula ouvre le score, le coup de latte est déjà là, qui ramène l’OL à sa condition de gentil petit club qui ne veut surtout pas créer le désordre. Le but est injustement sifflé hors-jeu. Personne pour s’en offusquer, surtout pas les Lyonnais, jamais aussi contents que lorsqu’ils peuvent rester à leur place. Élber arrache bien une égalisation au bout du temps règlementaire, le pli est pris pour les trois prochaines saisons. C’est en quart que l’OL doit partir.

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Par Serge Rezza

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