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Top 5 : Coups de Gueule d’Aulas

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Top 5 : Coups de Gueule d’Aulas

Après le énième pétage de plomb du président lyonnais, essayons de comprendre ce qui l'énerve. Même si trouver ce qui ne l'énerve pas serait plus facile.

Jean-Michel Aulas est président de l’Olympique Lyonnais depuis 1987. En 23 ans, il a eu le temps de développer une parano impressionnante envers à peu près tout ce qui constitue le football français. A défaut de pouvoir faire une liste exhaustive de toutes ses colères, nous avons tenté d’en faire un best-of, en cinq catégories.

1. Contre les arbitres

Sans doute la cible préférée de JMA. Peut-être parce qu’elle est la plus facile. Peut-être aussi parce qu’il sait qu’il a de bonnes chances d’être suivi dans ses délires par des médias qui ne refusent jamais une bonne vieille polémique sur l’arbitrage. Dès le mois d’avril 1999, alors qu’il n’est encore que le président d’un club sans palmarès, il balance avant un déplacement à Marseille : « Les arbitres ne prennent pas totalement leurs responsabilités au Vélodrome et il est évident qu’il faut être une fois et demie plus fort que l’OM pour gagner là-bas » . Le début d’une longue série de sorties plus ou moins violentes. En 2001, il est suspendu un mois par la commission d’éthique pour avoir critiqué Bertrand Layec publiquement. « C’est une décision qui me surprend et qui m’attriste, car il me semble qu’il n’y avait rien dans ce dossier » , s’offusque-t-il. Sans jamais baisser les bras, Jean-Michel continue pourtant à pourfendre les hommes en noir depuis maintenant plus de dix ans. Son dernier exploit notable a eu lieu en mai dernier, après le match nul de l’OL à Valenciennes : « L’an dernier, nous avons perdu le titre à Bordeaux à cause d’une erreur d’arbitrage de M. Bré. Ce soir, nous sommes pénalisés par une nouvelle faute de cet arbitre. A l’arrivée, ce sont vingt millions d’écart à cause d’arbitres qui ne savent pas… » Qui dit mieux ?

2. Contre les médias

La charge de ce dimanche contre Vincent Duluc et Fabrice Jouhaud était loin d’être la première. Après un article paru le 2 octobre 2007, dans lequel Duluc, déjà, abordait la question de la balance déficitaire du dernier mercato lyonnais, Aulas prophétisait : « Malheureusement, moi je ne peux pas écrire dans L’Équipe le jour du match. C’est inadmissible. On s’en souviendra » . Et il s’en est souvenu. Quelques mois plus tard, c’est l’un des hilarants communiqués publiés sur Olweb.fr, intitulé sobrement “L’Equipe, stop !” qui incendie le quotidien (coupable d’avoir titré “L’OL n’y arrive pas” après l’élimination de Lyon par Manchester United en Champion’s) à grand renfort de points d’exclamation. Mais L’Equipe n’est pas la seule à prendre. « Les arbitres, les instances, les médias, Canal+, tout le monde souhaite que Lyon ne soit pas champion » , lâchait le président en avril 2008. Oui, Canal +, qui lâche des millions à l’OL tous les ans mais qui a eu droit à sa colère sur le plateau du Canal Football Club à l’été 2009, pour un portrait soit disant trop dur : « Je m’inscris en faux. Ce reportage est inadmissible » .

3. Contre les sélections nationales

Un vieille phobie de Tonton Aulas, qui date de sa période G14. A l’époque, le patron d’OL Groupe ne perd jamais une occasion d’exiger que les clubs soient indemnisés lorsque leurs joueurs sont réquisitionnés pour défendre leur drapeau. Oubliant donc au passage qu’un joueur sélectionné est un joueur qui prend de la valeur sur le marché des transferts. Lorsqu’Éric Abidal se blesse lors de France-Costa Rica, en novembre 2005, Aulas surchauffe et menace d’attaquer la FFF en justice, avant de reporter sa haine sur la FIFA. « J’ai pris beaucoup de plaisir avec le G14 en assignant la FIFA en justice » , avoue-t-il à France Football deux mois plus tard. Coquin, va. Bizarrement, cette lubie semble lui être passée depuis.

4. Contre la France

La France qui aime les perdants, les petits. La France qui le rejette. La France gauchiste. Gouvernement, députés, LFP, FFF, peuple. Personne ne l’aime dans ce pays. Ah, si seulement il était né américain, ou même anglais. « En Angleterre, rien qu’avec les droits télé, nous doublerions nos revenus en passant à 400 millions d’euros » , tabasse-t-il dans Le Progrès en février 2009, avant d’achever : « Vous avez une France jalouse, une France mesquine, une France non citoyenne qui s’évertue à laisser penser que le stade (OL Land, ndlr) pourrait ne pas se faire. On tombe sur la tête, c’est une politique de la gribouille » . Tout avait commencé lorsqu’on lui refusait sa cotation en bourse (finalement obtenue début 2007 et qui s’avère, pour le moment, être un échec) : « Si les dirigeants d’aujourd’hui ne sautent pas le pas, c’est à désespérer des orientations politiques et stratégiques » (France Football, décembre 2002). Et puis il y a ce maudit calendrier, qui ne fait rien qu’à désavantager son gentil club persécuté : « Il faut que la Ligue se remette en cause de manière très claire car elle cautionne toute une série de petites coalitions contre Lyon en nous faisant jouer en dépit du bon sens. Il y a une succession d’anomalies flagrantes qui sont faites pour freiner l’Olympique Lyonnais dans son élan. Lyon est là où il est parce qu’il a fait les investissements et bien travaillé depuis vingt ans. Il ne faut pas que la médiocrité se regroupe pour essayer de pénaliser les gens qui font bien leur travail » (en conférence de presse, après la première défaite de la saison contre Rennes en novembre 2006). Le summum du ridicule avait tout de même été atteint par Jean-Mi lorsqu’il avait débarqué au stade Michel d’Ornano flanqué d’un huissier, en mars 2005, afin de faire vérifier l’état de la pelouse caennaise avant un match.

5. Contre les adversaires

Taper sur les représentants des autres clubs, finalement cela paraît le plus logique mais on aurait pu passer à côté de cet aspect de la parano aulassienne. On se souvient notamment de ses prises de tronche à répétition avec Pape Diouf et de cette superbe baffe donnée après la victoire de l’OL au Vélodrome lors de la 36e journée 2008-2009 : « C’est vrai, cette saison, on ne sera pas champions. Mais ce soir, je suis surtout malheureux pour les supporters marseillais qui ont encore une fois perdu l’occasion de gagner un titre. Quand on voit comment c’est difficile d’en gagner un, vous imaginez combien c’est difficile d’en gagner sept de rang » . Monaco aussi avait pris une belle beigne pleine d’amertume après s’être qualifié pour les demi-finales de Ligue des Champions, en 2004 : « C’est le football de la défiscalisation qui est en demi-finale. Cela prouve que quand on ne paie pas d’impôts, on peut garder ses joueurs ! C’est formidable d’avoir éliminé le Real Madrid et même si les chances ne sont pas totalement égales, c’est Monaco qui représentera le football français en demi-finales. Donc, bravo à Monaco » . Parfois, JMA s’en prend directement à une personne en particulier. Dans sa carrière, il a accroché à son tableau de chasse Michel Seydoux, Jean-Louis Triaud (bon, en fait, à peu près tous les présidents de clubs de Ligue 1), Fred (oui, des fois il y a des friendly fires) ou encore Sylvain Marveaux. A ce dernier, qui avait osé parler du poids de Monsieur Aulas dans le football français et de ses pressions auprès des arbitres, celui-ci avait répondu, en novembre 2006 : « Critiquer les arbitres et attaquer l’OL n’est pas un signe de sérénité » . Hôpital, charité, tout ça… Y’a pas à dire, le championnat de France serait beaucoup moins marrant sans Jean-Michel Aulas.

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