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Top 5 : Barça et justice

Par Robin Delorme, en Espagne
Top 5 : Barça et justice

Alors que Messi risque une peine de 22 mois de prison avec sursis, c'est tout le Barça qui tremble. Une situation qui sent pourtant le déjà-vu du côté du Camp Nou. Car en plus d'un siècle d'existence, le Mes que a flirté à de nombreuses reprises avec la justice. En voici un petit florilège.


Le Camp Nou et le coup de pouce franquiste

Pour beaucoup, le Real Madrid renvoie au chouchou de Franco et le FC Barcelone au martyr. Une caricature qui, forcément, prend du plomb dans l’aile lorsque le cas du Camp Nou est évoqué. Construit en 1957, il fait toujours la fierté blaugrana et compte se refaire une petite beauté dans les années à venir. Cet étendard du FCB a pourtant bien failli ne jamais sortir de terre. Alors que l’équipe de Kubala, Ramallets et César enjaille le stade des Corts, cette enceinte, malgré ses 60 000 places, se relève toutefois trop petite pour assurer des revenus suffisants. La seule solution renvoie à la construction d’un nouveau stade. Plombée par une dette de 230 millions de pesetas, la direction des Culés dispose tout de même de terrains au sud-ouest de la capitale catalane. Problème de taille, ils se trouvent sur une zone que la mairie a réservé à la construction d’espaces verts. S’ensuivent alors trois requalifications de ces parcelles en zone constructible. Un changement qui n’aurait pu voir le jour sans le soutien du Caudillo qui, par là même, permet à la mairie de racheter au prix fort le stade des Corts. Bilan pour le FCB : un nouveau stade et une dette annulée.


Depuis Montal, la « malédiction » des présidents

La présidence d’Agusti Montal Costa se révèle un tournant dans l’histoire du FC Barcelone. À la tête du club de 1969 à 1977, il révolutionne le club en recrutant Cruijff ou encore en rendant au catalan son statut de langue officielle du club. De même, il se trouve être le dernier président du Mes que un club – une devise qu’il a d’ailleurs impulsée – à ne pas avoir été en bisbille avec la justice durant son mandat. Depuis, les cinq hommes qui lui ont succédé sur le trône du Camp Nou ont tous connu des problèmes judiciaires. José Luis Nuñez, qui reprend le flambeau en 1978, est d’ailleurs le dernier à avoir fait les frais de sa gestion calamiteuse des comptes blaugrana. Aujourd’hui en prison, il a été condamné pour corruption passive et falsification de documents officiels. Après l’intermède de Joan Gaspart – condamné dans l’affaire Spanair -, Joan Laporta et ses disciples puis ennemis Sandro Rosell et Josep Bartomeu ont perpétué cette tradition. Laporta et sa Junta Directiva ont été obligés par la justice à verser une amende de 46,7 millions d’euros – une décision toujours en appel. Rosell et Bartomeu, eux, sont toujours dans le flou quant à leur implication dans le transfert de Neymar.


Les millions perdus de Neymar

Le « Neymargate » continue de remplir les pages des quotidiens espagnols. Recrutée en juin 2013, la jeune starlette brésilienne est alors considérée comme le futur sportif et économique du club. En plus de son talent, il ouvre de formidables perspectives pour le marketing blaugrana. Une raison suffisante pour que Sandro Rosell, alors président de l’entité, magouille pour sa venue. D’abord dans les petits papiers du Real, Neymar opte finalement pour le FCB. La raison avancée par le joueur n’est autre que de « jouer aux côtés de Messi » . En coulisses, la donne se veut bien différente. Pour doubler l’ennemi merengue, Rosell, ancien représentant de Nike au Brésil, fait marcher ses contacts. De même, il cache le coût total du transfert : de 57 millions d’euros, la justice fait grimper le montant à 94 millions en additionnant les 13 contrats signés. Une découverte qui pousse, le 23 janvier 2014, Rosell à la démission. Aux commandes, son vice-président Bartomeu ne peut se sortir de cette affaire et, à l’instar de son mentor, est poursuivi par le fisc espagnol. Les peines encourues par les deux acolytes sont lourdes : 62 millions d’euros d’amende et de deux à sept ans de prison.


Laporta et la coûteuse nounou de Ronaldinho

« C’est le plus grand scandale de l’histoire du Barça. » Oriol Giralt, anonyme socio du Barça, a toujours la dent dure contre Joan Laporta. Une rancune qui prend racine en 2008 : contesté de tout bord, le président blaugrana reçoit une mention de censure de la part de ce dit adhérent. De suite, il ordonne à la compagnie de sécurité Método 3 d’espionner le sieur Giralt. Une décision dont est coutumier le président de l’époque du FCB puisqu’il demande à cette même entreprise de surveiller les faits et gestes de nombreuses autres personnes. Salariés, dirigeants, agents de joueurs, journalistes… la liste qui se retrouve sur le bureau du juge offre des profils multiples et variés. Quatre joueurs de l’équipe première, et non des moindres, sont également visés : Ronaldinho, Deco, Piqué et Eto’o. Le central espagnol aurait ainsi été suspecté d’avoir une addiction pour le poker… Le gros hic, c’est que Joan Laporta a réglé la facture d’au moins un demi-million d’euros avec le chéquier du FC Barcelone. Une dépense qui risque de lui coûter gros, puisque l’investigation suit son cours sous l’impulsion de la direction blaugrana actuelle.


La Masia : première victoire judiciaire blaugrana

Plus qu’un symbole, la Masia est aujourd’hui un argument marketing pour la direction barcelonaise. Longtemps situé à quelques encablures du Camp Nou, le centre de formation blaugrana migre vers la Ciudad Deportiva Joan Gamper en octobre 2011. La direction des travaux avait alors été octroyée à la compagnie MCM. Le contrat, signé par la direction de Laporta, prévoyait de transformer l’une des façades du nouveau bâtiment en gigantesque panneau publicitaire. Pour cela, l’entreprise est obligée de trouver des sponsors en conformité avec les valeurs du club : « Les deux entités travailleront ensemble pour sortir un rendement commercial de la façade du récent centre de formation. » L’arrivée de Sandro Rosell à la tête du club chamboule l’arrangement – qui est réécrit – et pousse MCM à se tourner vers les tribunaux. En 2011, les exigences de l’entreprise se muent en un dédommagement à hauteur de 100 millions d’euros pour non-respect des termes du contrat. Quatre années de batailles juridiques plus tard, le juge en charge du dossier donne raison à la direction de Sandro Rosell qui s’offre par là même sa seule et unique victoire devant les tribunaux.

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Par Robin Delorme, en Espagne

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