-Les poches sans fond d’Abramovitch, le grand mogul de « Chelski » opposées au modèle économique implacable des Munichois.
-Quatre suspendus (Meireles, Ramires, Terry, Ivanovic) d’un côté, trois de l’autre (Badstuber, Luiz Gustavo, Alaba). Qui dit mieux ?
-Rainer-Werner Fassbinder, le réal’ de Le droit du plus fort vs Mike Leigh, l’auteur de Naked et de… Secrets et mensonges.
-Douzième affrontement anglo-allemand en finale de coupes d’Europe (en comptant la Supercoupe): les rosbeefs mènent neuf à deux. Seuls Dortmund (2-1 a.p. en… 1966 en C2) et le… Bayern (le hold-up de 1975 contre Leeds) ont réussi à vaincre. Enfin une bonne nouvelle pour les Blues.
-Comme les barbus dans l’équipe d’Argentine, il y a (presque) toujours un Brésilien en finale de Champions. Cette fois, il cirera le banc bavarois (Rafinha) puisque Luiz Gustavo et Ramires (l’Auriverde qui s’est acheté un corps d’Éthiopien) sont suspendus.
-Pour gagner la bataille des airs : Stukas (Henschel HS 123) contre Avro Lancaster. Gare aux coups de pied arrêtés.
-Trêve hivernale, championnat à dix-huit clubs et pas de Coupe de la Ligue ; Boxing day, championnat à vingt clubs et Carling cup… Choisis ton camp…
-L’un n’a pas gagné la coupe, l’autre si ; l’un a fini second, l’autre sixième ; ce soir, l’un risque de souffrir du syndrome de Leverkusen, l’autre non.
-28 ans de moyenne pour les Blues, 26 pour les Munichois sur le onze-type.
-Emil Bulls, métal alternatif munichois, contre Motörhead. Le poids de l’Histoire n’est plus du même côté.
-Neuvième finale de C1 pour le Bayern, deuxième pour Chelsea…
-Cinq Ballons d’Or pour les Allemands (Rummenigge x2, Müller et Beckenbauer x2), aucun pour les Londoniens.
-On a pu constater en demi-finales que les gars de di Matteo savaient bien défendre contre une équipe de handball. En Allemagne, ils seront au pays qui a inventé la discipline. En même temps, à ses origines, le « jeu de mains, jeu de vilains » se pratiquait à onze. So…
-Il paraît que Chelsea veut absolument recruter Eden Hazard. Toujours se méfier des Belges, vous dirait-on en Bavière (long regard vers van Buyten). En même temps, Georges Leekens vient de signer à Bruges. Les Diables vont désormais pouvoir faire quelques dégâts.
-Stamford Bridge (41 500 places)-Allianz Arena (70 000) : la tradition contre la modernité. Dommage que l’antre des Blues soit trop petit, trop vieux, trop archaïque… La finale aurait pu être organisée là-bas.
-Monde global vs protectionnisme allemand : propriétaire russe, président américain (Bruce Buck), coach suisso-italien et trois titulaires anglais sur onze ; actionnariat, board, président et entraîneur allemand tandis que trois étrangers figurent dans le onze de départ.
- « Personne ne pensait qu’on serait là » , Didier Drogba, hier en conférence de presse. « On espérait tous ici qu’on serait en finale chez nous » , Uli Hoeneß, en décembre 2010, après l’attribution de la finale de la Champions à l’Allianz Arena.
-"Kaiser Franck" ou le cours Florent. Qui choisir pour le Grand Prix Éric Abidal de l’année ?
-L’emblème de la métropole d’un pays fédéral contre le énième club d’une mégalopole surpeuplée dans le pays le plus centralisé d’Europe (avec le nôtre). What else ?
-Süddeutsche Zeitung, le quotidien haut de gamme (430 000 ex), vaguement de gauche, et The Times, clairement au centre-droit (550 000 copies/jour). Les deux adorent François Bayrou. Match nul.
-Parcours souffreteux pour les uns (Naples, Benfica, Barça à l’arraché), limpide pour les autres (sortis premiers du groupe de la mort, Bâle, OM, Real sorti à la régulière). Mais, en finale, il n’est pas question de mérite ou de morale. Voire…
-Abbot Ale ou Weizenbier ?
-Roberto di Matteo égalera-t-il le record de Jupp Heynckes avec le Real en 1998 : gagner la Champions et se faire virer dans la foulée ?
-Arjen Robben, Michael Ballack, Mark Hugues : les caractériels prospèrent aussi bien à Londres qu’à Munich.
-Les deux clubs ne se sont croisés qu’une seule fois. En 2005. Qualif’ facile pour les Blues en dépit du score (4-2, 2-3)…
-Tymochtchouk/Boateng et Cahill/Luiz : les intérimaires ont de belles têtes de (William) vainqueurs.
-Andy Murray vs Philipp Kohlschreiber : l’Écossais de Londres contre le natif d’Augsbourg, pas de N-2.
-Le bleu poseur des Blues fait penser aux monochromes d’Yves Klein. Le rouge des Bavarois lorgne vers le sang des guerriers.
-Les jouvenceaux du Bayern - Contento, Kroos, Müller (22 ans), Boateng (23) - peuvent croire que l’Histoire repassera les plats. Pas les vieux grognards de Chelsea.
Par Rico Rizzitelli
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