Manchester City – Arsenal (4-2)
12 septembre 2009, Premier League (J15)En septembre 2009, Emmanuel Adebayor affronte pour la première fois Arsenal, son ex-club. Et c'est peu dire que l'homme est revanchard. Après avoir inscrit le troisième but de City, le Togolais traverse le terrain pour célébrer devant les fans des Gunners. Laissons-le raconter la suite : « Même si j’avais dû payer deux millions d’euros, par rapport à ce que j’ai vécu, je l’aurais fait quand même. Je n’allais pas rester là, à entendre 5 000 personnes insulter ma famille, alors qu’elle n’avait rien à voir là-dedans. Sur le moment, j’avais l’impression de faire 20 kilos, alors qu’avant ce match, j’en pesais 2000. Quand je commence à courir, Wright-Phillips essaye de m’attraper. Lui, comme il est petit, avec un petit coup d’épaule, je l’ai mis loin. Puis, il y a eu Gareth Barry, très lent, une feinte de corps, c’était fini. Kolo Touré était dans le rond central, il a compris qu’il fallait me laisser faire. Quand je glisse sur les genoux, et que j’écarte les bras face aux supporters, j’ai l’impression d’être intouchable. Les gens me jetaient n’importe quoi : des téléphones, des bouteilles d’eau... Je n’ai jamais bougé la tête, tout me passait à côté. Fiou, fiou, comme dans les films! C’est magnifique cette sensation d’être en prison depuis des années et qu’on te dit : « Mon frère, prends la porte et sors. Maintenant, tu es libre. » C’est ce que j’ai ressenti, une délivrance. »
Taux d’humiliation : 6%, comme l'âge auquel Sheyi Emmanuel Adebayor a appris à marcher dans une église.