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  • Ces buts qui ont marqué le football

Top 100 : Buts de légende (40 à 31)

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Top 100 : Buts de légende (40 à 31)

Ils sont beaux (souvent), moches (parfois), émouvants (toujours), importants (quand même), futiles (donc utiles), impossibles (et pourtant), voire contre leur camp (Escobar RIP), et vont se découvrir au fur et à mesure de ce dernier mois de l'année. Ou s'il ne devait rester que 100 buts, pour autant d'histoires qui racontent la même chose : le football.

40. Lilian Thuram : France – Croatie (Coupe du monde, 8 juillet 1998, 2-1)

Parce que le mec n’aura planté que deux pions en quasiment 150 sélections, mais les deux en demi-finales de Coupe du monde. Parce que Thuram qui plante un but, c’est l’espoir qui accède à l’immortalité. Ça veut dire que toi aussi tu peux, avec ton côté rugueux mais pas très technique, sous l’effet de la rage et du désespoir conjugués, claquer une frappe du gauche de l’extérieur de la surface dans le petit filet opposé. Et puis surtout parce que pour un mec qui marquait jamais, Thuram a eu l’une des célébrations de but les plus classes de l’histoire.

39. Ricardo Bochini : Talleres de Córdoba – Independiente (finale retour du championnat national d’Argentine, 25 janvier 1978, 2-2)

C’est l’histoire d’un mec, petit, lent, la calvitie précoce, qui avec son pote Bertoni a battu le destin. Car ce match-là, Independiente aurait dû le perdre. Tenus en échec dans la banlieue sud de Buenos Aires à l’aller (1-1), les Diables rouges d’Argentine se rendaient à Córdoba dans un contexte politique trouble. Peu importe comment, l’intérieur devait battre la capitale. Après un pénalty volé, un but de la main et trois expulsions pour protestation, Independiente se retrouve donc à 8, et mené 2-1. Mais si Bochini ne payait pas de mine, il n’était pas l’idole du petit Diego Maradona pour rien. C’est lui qui résume la fin du match. « Sur notre seule action, on enchaîne les une-deux avec Bertoni, tiki-tiki, et je marque. En vingt minutes, on a gagné 1-0, à 8 contre 11, et on est devenus champions. » Et voilà.

38. Zlatan Ibrahimović : Parme-Inter, Serie A, 18 mai 2008)

En mai 2008, l’Italie considère encore que Zlatan est un attaquant irrégulier et trop souvent blessé. En Serie A, son record n’est que de 16 buts. Saison 2007-08, l’Inter compte 11 points d’avance sur la Roma au printemps. Mais de tous les matchs retour, Ibra ne marque pas un but (dans le jeu). Pire, il se blesse, encore. Lors de la dernière journée, à 15h10, la Roma passe devant sur un but de Vučinić. À Parme, sous une pluie terrible, l’Inter bégaye son football et prend peur. Pas encore remis, Zlatan ne devait même pas être convoqué. Mais à l’heure de jeu, Mancini prend le risque. Et si Ibra pouvait enfin devenir un grand joueur, un sauveur ? Le destin s’enclenche : prise de balle à trente mètres des buts, frappe du droit au ras du sol. 0-1. Puis 0-2 après une reprise sur un centre de Maicon. Ibra change de statut, ne se blesse plus et finit Capocannoniere la saison suivante. On connaît la suite.

37. Diego Maradona : Napoli-Juventus (championnat italien, dimanche 3 novembre 1985, 1-0)

Saison 1985-86, le Napoli de Maradona accueille la Juve de Trapattoni et Platini devant 70 000 Napolitains. Après huit journées, les Bianconeri ont gagné huit fois. Pour les Azzurri, cette Juve est une montagne. Comme le mur qui se dresse à cinq mètres devant Maradona à la 28e minute, lorsque l’arbitre siffle un coup franc indirect dans la surface turinoise. Cinq mètres, seulement ! Il est impossible de faire passer le ballon au-dessus : le ballon n’a ni le temps, ni la place pour redescendre. Il faut tenter de tirer en force à gauche, en dessous, en plein dedans, ou à droite, tout le monde le sait. Diego Maradona, lui, ne le sait pas. À peine deux pas et une caresse de l’intérieur de son pied gauche plus tard, et le ballon va s’accrocher à la lucarne de Tacconi. La balle a franchi le mur. Encore aujourd’hui, en Italie, on appelle cette action « le coup franc impossible » . C’est le seul but du match : 1-0, gol di Maradona.

36. Mauro Bressan : Fiorentina – FC Barcelone (Ligue des champions, 2 octobre 1999, 3-3)

Mauro Bressan est un joueur honnête des nineties en Serie A. Un mec qui a écumé les clubs de la Botte, l’un de ceux qui font le taf, sans émouvoir grand-monde. Sauf, une fois. Une seule et unique fois, le moment de gloire d’un joueur passe-partout. Nous sommes le 2 novembre 1999, Bressan joue alors avec la Fiorentina, et dispute une rencontre de poules en Ligue des champions, face au Barça. Embrouille aux 25 mètres, il voit un ballon aérien revenir à sa hauteur, et tente alors un geste complètement fou, à une telle distance : un retourné acrobatique. Mais la finition est à la hauteur de la tentative, et le ballon d’aller se loger sous la barre. Sur ce, ciao a tutti, Bressan poursuivra sa carrière dans l’anonymat.

Emil Kostadinov : France – Bulgarie (Éliminatoires de la Coupe du monde, 17 novembre 1993, 1-2)

Comme tout art qui se respecte, le foot a connu des esthètes à l’influence inaltérable. Des noms aussi peu ronflants qu’indélébiles. En 1976, Panenka planta un pénalty couillu. Dix ans plus tard, Rabah Madjer prouvait la dextérité de ses panards en altitude. En 93, le Bulgare Emil Kostadinov, lui, inventa un autre geste : le « je t’élimine à la dernière seconde sur un contre et un but magnifique » . Ou comment une nuque longue a traumatisé la France entière…

34. Gaizka Mendieta : Barcelone – Valence (Quart de finale de Coupe du Roi, 17 février 1999, 2-3)

Quart de finale de Coupe du Roi. Comme d’habitude à la fin des années 90, le Barça se fait bouger par un Valence tout-puissant. Corner pour les Che. C’est le Cobra Ilie qui se charge de le tirer. La balle est téléguidée vers Mendieta qui se trouve seul en dehors de la surface de réparation barcelonaise. L’équilibre est parfait, la trajectoire de la volée rectiligne. Sergi manque de peu de se faire décapiter par le scud qui atterrit en pleine lucarne blaugrana. La Liga, définitivement, c’était mieux avant.

33. Dejan Savićevic : Milan AC – FC Barcelone (Finale de Ligue des champions, 18 mai 1994, 4-0)

« Si tu es bien le génie que tout le monde dit, alors démontre-le ce soir » . Le 18 mai 1994 au matin, après avoir parlé à son équipe du Milan AC, Silvio Berlusconi, devenu dix jours plus tôt président du Conseil italien, s’approche de Dejan Savićevic et lui susurre cette petite phrase à l’oreille. Quelques heures plus tard, à la 47e minute d’une finale de C1 contre Barcelone que les Italiens dominent déjà (il y a alors 1-0), le Monténégrin se dit qu’effectivement, le moment est peut-être venu. Alors sans occasion, sans coéquipiers, sans prévenir et presque sans ballon, il profite d’une balle en cloche dégueulasse pour récupérer la balle et ajuster des vingt-cinq mètres un lob croisé dans le but de Zubizarreta. Pour ce qui reste encore, près de vingt ans plus tard, le plus beau but de l’histoire des finales de Coupe des champions. Et comme, sans doute, le meilleur souvenir du premier gouvernement Berlusconi, qui devait tomber huit mois plus tard.

32. Peter Schmeichel : Rotor Volvograd – Manchester United (Coupe de l’UEFA, 27 septembre 1995, 2-2)

Le but du désespoir. Celui qui évite à Manchester United de connaître sa première défaite à domicile en Coupe d’Europe. Et comme il est inscrit par son gardien de but, le légendaire Peter Schmeichel (un habitude du fait, à Hvidovre IF et Brøndby IF il avait déjà claqué huit buts), l’histoire est encore plus belle. On est en 1995 et MUFC se retrouve en Coupe UEFA contre le modeste Rotor Volvograd. 0-0 sur le terrain en bois des Russes et retour à Old Trafford pour ce 32e de finale. En principe, c’est plié. Sauf que les Russes mènent 2 à 0 au bout de 25 minutes. Les Mancuniens savent que c’est cuit. À 1-2 à la 89e, le grand blond monte sur l’ultime corner tiré par Giggs. On ne voit que sa liquette verte et ses cheveux dorés au milieu de la surface de réparation russe. Sur le premier corner, il ne sert à rien mais il reste quand même dans la box. On ne sait jamais. Deuxième corner, l’homme aux paluches gantées s’élève plus haut que tout le monde et claque un coup de casque victorieux. 2-2, l’honneur est sauf, l’invincibilité à domicile de United en Coupe d’Europe aussi, mais ça n’empêche pas MUFC de dire adieu à l’Europe… invaincu.

31. Ricardo Quaresma : Portugal – Belgique (qualifications Euro 2008, 24 mars 2007, 4-0)

Ricardo Quaresma connaît-il Steve Chan, Chad Hurley et Jawed Karim ? En 2005, ces trois employés de PayPal publient une vidéo intitulée « Me at zoo » . L’histoire d’un mec au zoo donc et qui parle devant l’enclos des éléphants. YouTube était né. Très vite arriveront les chats, les seins, Justin Bieber et le rachat par Google contre un très gros chèque. À sa façon, Quaresma a contribué à marquer l’histoire du site. Pour le pire et le meilleur, le Portugais incarne le joueur YouTube. Ce type jamais aussi fort que lorsqu’il est compilé, remonté et sorti de son contexte. Quaresma marche à la fulgurance (de l’extérieur du pied de préférence). Des fulgurances gravées dans la roche numérique et qui entretiennent l’illusion d’une carrière à la hauteur de son putain de talent. Comme ce 24 mars 2007. Depuis, il suffit de se taper et retaper « Quaresma Belgique » pour croire (ou essayer de croire) au génie de Ricardo Quaresma. Marche aussi avec « Hasli + Metz + PSG » .

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