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  • Top 100 : les buts contre son camp qui ont marqué l'histoire

Top 100 : CSC inoubliables (de 100 à 91)

Par Maxime Brigand, Florian Lefèvre, Valentin Lutz et Steven Oliveira

Faire une boulette est une chose, mais la sublimer sur le terrain, c'est tout un art. De Franck Queudrue à Apoula Edel, voici 100 buts contre son camp drôles, fous et parfois même magnifiques.

#100 - Cristiano Ronaldo - 2013

Grenade-Real Madrid (1-0), Liga, 2 février 2013

Eh oui, Cristiano Ronaldo aussi est capable de planter un but contre son camp. Comme à chaque corner défensif, CR7 se place au premier poteau. Sauf que cette fois-ci, son coup de casque part du mauvais côté et file au fond de ses propres filets, 1-0. Le score ne bougera pas et Grenade s’offre une victoire de prestige face au Real Madrid. De son côté, l’attaquant portugais gardera en tête ce premier (et unique à ce jour) CSC de sa carrière et se vengera quelques mois plus tard en claquant un quintuplé à ces mêmes Andalous. Lionel Messi, lui, n’a toujours pas réussi à planter le moindre CSC. Mais qu’est-ce qu’il attend ?!

#99 - Sead Kolašinac – 2014

Argentine-Bosnie-Herzégovine (2-1), Coupe du monde, 15 juin 2014

Tous les Argentins se jettent sur lui. Pourtant, Lionel Messi n’a pas fait grand-chose : ce n’est pas un but, ni vraiment une passe décisive. Peu importe, c’est lui qui a tiré le coup franc et c’est donc en partie grâce à lui que l’Argentine ouvre idéalement sa Coupe du monde 2014 face à une Bosnie alors en plein dépucelage international. Oui, jamais les Zmajevi n’avaient mis les pieds dans un Mondial et l’histoire retiendra que le premier but inscrit lors d’une rencontre de la Bosnie en Coupe du monde est venu d’un… Bosnien contre son camp. Ici, une reprise du mollet de Sead Kolašinac après seulement trois minutes de jeu. Summertime Seadness.

#98 - Phil Jones - 2018

Valence-Manchester United (2-1), C1, 12 décembre 2018

Phil Jones a toujours été un roi de la finition. Qui peut se permettre d’oublier sa volée contre Aston Villa en 2011, ses coups de casque (notamment un chouette face à West Bromwich Albion) ou sa merveille de reprise sur un centre de Kieran Trippier en janvier 2018 ? Personne. Mais s’il fallait ne garder qu’un coup de pinceau, ce serait sans aucun doute celui-ci : alors que Manchester United a déjà assuré sa qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions au moment de se rendre à Valence, en décembre dernier, Jones décide de donner du piment à la soirée en offrant aux locaux une avance de deux buts grâce à un tacle d’une maîtrise délicieuse devant Michy Batshuayi. Un cadeau pour les yeux et un modèle de communication entre un gardien et son central : bijou.

#97 - Laszlo Dajka - 1986

URSS-Hongrie (6-0), Coupe du monde, 2 juin 1986

à 1min 38s

Au Mundial 1986, le deuxième match du très relevé groupe C (celui de la France) oppose une solide URSS (Dasaev, Belanov, Zavarov) et une belle Hongrie (Détari, Esterházy). En ces temps de guerre froide, les affrontements entre les deux équipes, sources d’affirmation patriotique, sont toujours serrés et particulièrement tendus. Ce 2 juin 1986, trente ans après la répression de l’insurrection de Budapest, l’URSS humilie une faible équipe de Hongrie 6-0 ! Le cinquième but est signé du malheureux László Dajka, à l’issue d’un joli une-deux. Après une passe en profondeur vicieuse, Dajka – qui était entré en jeu seulement onze minutes plus tôt – réalise un petit piqué savoureux pour tromper son gardien. Le calice jusqu’à la lie.

#96 - Dani Alves - 2013

Suisse-Brésil (1-0), amical, 14 août 2013

Le Brésil revient de vacances avec le sourire, quelques semaines après avoir remporté la Coupe des confédérations à domicile (en infligeant un 3-0 à l’Espagne en finale). Lors de ce match amical de reprise, Paulinho n’est pas loin d’ouvrir le score, mais son coup de casque heurte la transversale. Plus précis, Dani Alves régale le Parc Saint-Jacques de Bâle d’une tête placée depuis le second poteau contre son camp. Le seul pion d’une rencontre dominée donc par le Brésil dans les deux surfaces. Plus fort qu’Haris Seferović, Dani Alves, c’est peut-être lui le meilleur avant-centre de la Nati ces dernières années.

#95 - Jozef Barmos– 1982

Angleterre-Tchécoslovaquie (2-0), Coupe du monde, 20 juin 1982

L’Angleterre de Peter Shilton, Bryan Robson et Kevin Keegan, qui a triomphé de l’équipe de France (3-1) quelques jours plus tôt, s’avance largement favorite face à la Tchécoslovaquie. Si la victoire des Three Lions n’étonne personne, la manière de l’obtenir surprend davantage, à l’image du deuxième but, inscrit contre son camp par Jozef Barmoš. Après une longue ouverture anglaise dans la surface, le défenseur tchécoslovaque détourne le ballon qui vient mourir, lentement, très lentement, dans les cages de son gardien. Le plus cocasse reste probablement la réaction de Stanislav Seman : déjà fautif sur le premier but anglais, le portier tchécoslovaque, soucieux de sauver les apparences, plonge comme un sac, les bras le long du corps. Flick Kick Football Legends.

#94 - Ivan Horvat - 1954

Yougoslavie-RFA (0-2), Coupe du monde, 27 juin 1954

à 2min25s
Quart de finale du Mondial 1954, en Suisse. D’un côté, la Yougoslavie qui a terminé première de son groupe devant le Brésil à la faveur d’un… pile ou face !(1) De l’autre, l’Allemagne de l’Ouest qui s’est pris une raclée par la Hongrie (8-3) en poule en ayant toutefois aligné une équipe B. Un détail pas anodin quand on connaît la suite… En quarts, les Allemands peuvent remercier la défense yougoslave : elle leur offre le premier but ! Ils sont trois à vouloir dégager le ballon, et le malheureux Ivan Horvat trompe son gardien dès la 9e minute de jeu. Horvat, encore lui, regardera passivement Helmut Rahn marquer un super deuxième but en fin de rencontre. Victoire 2-0. Un coup de pouce sur la route du miracle de Berne.

(1) Le règlement de la Coupe du monde 1954 ne prenait pas en compte la différence de buts générale ou la meilleure d’attaque. En cas d’égalité de points, comme ce fut le cas entre le Brésil et la Suisse, c’était le tirage au sort qui déterminait les positions.

#93 - Jeff Agoos - 2002

États-Unis-Portugal (3-2), Coupe du monde, 5 juin 2002

Drôle de destin que celui de Jeff Agoos, type né à Genève à la fin des années 1960, où son père bossait pour Caterpillar, avant de grandir au Texas et de devenir un footballeur qui pèse. Combien ? 134 sélections avec les États-Unis, cinq MLS, une Gold Cup… Pas mal, donc. Problème, Jeff a toujours eu un souci avec la Coupe du monde. Laissé sur le côté par Bora Milutinović au moment du Mondial 1994 disputé aux États-Unis, Agoos en avait brûlé son maillot de rage. Puis, du voyage en 1998, il passa toute la compétition sur le banc. 2002 ne pouvait donc être que la suite logique : lors du match d’ouverture contre le Portugal (3-2), le défenseur des Earthquakes de San José reprend du tibia un centre de Pauleta et trouve la lucarne de Brad Friedel. Heureusement, la merveille ne change rien au résultat final (3-2), mais une blessure au mollet empêchera Jeff Agoos de poursuivre l’aventure jusqu’au bout. Quelle vie.

#92 - Manuel Rosas - 1930

Chili-Mexique (3-0), Coupe du monde, 16 juillet 1930

Si le Français Lucien Laurent est le premier à avoir inscrit un but en Coupe du monde, le Mexicain Manuel Rosas, lui, est le premier à avoir planté un but contre son camp en Coupe du monde. L’exploit a lieu lors du deuxième match de poule du Mexique face au Chili. Et s’il n’y a pas d’image de son CSC, le défenseur alors âgé de 18 ans avait visiblement la rage d’avoir provoqué la défaite des siens (3-0). La preuve lors du dernier match du Mexique dans cette Coupe du monde, où Manuel Rosas se rattrape en claquant deux buts (en dépit de la lourde défaite face à l’Argentine, 6-3). Un doublé qui lui permet alors de devenir le plus jeune buteur de la Coupe du monde – dépassé par Pelé en 1958 -, mais surtout le premier à inscrire un but sur penalty. À jamais deux fois le premier.

#91 - Apoula Edel - 2010

PSG-AS Monaco (0-1), Ligue 1, 20 janvier 2010

Il fut un temps où l’on allait au Parc des Princes pour voir Granddi Ngoyi, Sammy Traoré et Jean-Eudes Maurice. C’était il y a moins de dix ans, mais à l’échelle du PSG, c’est déjà un siècle en arrière. Une époque faite de victoires en coupe et de défaites ridicules en championnat. En 2010, le PSG remporte la finale de la Coupe de France face à Monaco. Trois mois et demi plus tôt, l’ASM ramenait une victoire 1-0 de Paris obtenue sur un centre au cordeau de Vincent Muratori déviée par le gardien parisien Apoula Edel dans ses propres filets. Edel, un gardien qui a donc glissé le PSG sur son CV au milieu de Pyunik Erevan, Rapid Bucarest, La Gantoise, Hapoël Tel-Aviv, Atlético de Kolkata, Chennaiyin FC et FC Pune City. Edel, le symbole de ce PSG presque burlesque.

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